Caractéristiques
- Titre : The Marker
- Réalisateur(s) : Justin Edgar
- Avec : Ana Ularu, John Hannah, Ian Sharp, Simon Lowe, Patrick Connolly
- Genre : Thriller
- Pays : Royaume-Uni
- Durée : 80 minutes
- Note du critique : 7/10 par 1 critique
The Marquant
Après une bonne période, notamment mené par Christopher Smith et Neil Marshall, le cinéma de genre à l’anglaise a connu un petit creux. Pourtant, le talent ne reste jamais à l’écart d’une terre de cinéma, c’est pourquoi on aime découvrir des œuvres en provenance de la Perfide Albion. Alors, que L’Étrange Festival 2017 propose The Marker, du réalisateur et producteur Justin Edgar (We Are The Freaks), on ne pouvait que se ruer en salles. Bien nous en a pris, même si tout n’est pas parfait, loin de là.
Après une condamnation pour homicide involontaire, Marley sort de prison. Dévoré par la culpabilité, il cherche à retrouver Cristina, la fille de la femme qu’il a tuée. Mais Cristina, désormais adolescente, s’est mise dans une situation délicate en côtoyant les mauvaises personnes.
Imparfait mais très sympathique
The Marker donne dans le thriller brutal, interprété par un véritable molosse (Ian Sharp, petite révélation), et dont la promesse de départ figure parmi les plus mémorables vues dans ce festival. Hanté par la persistance fantomatique de sa victime, une roumaine tuée lors d’un acte d’une violence foudroyante, ce personnage principal va se voir confier la mission de retrouver la fille de celle qu’il a tué, en fugue. Il règne dans cette œuvre une ambiance lourde, une culpabilité lancinante et entêtante, que le réalisateur arrive à transmettre au spectateur. L’effet pourra paraître parfois un peu forcé, surtout dans une seconde moité bien moins réussie, mais les quelques plans de cet anti-héros, véritablement hanté par sa victime, fonctionnent bien.
Malheureusement, The Marker est traversé de maladresses, qui l’empêche d’atteindre le stade de très bon film. Alors que le réalisateur distille le malaise avec un certain brio, il a plus de mal dans les séquences mouvementées. Les quelques fusillades ne sont pas bonnes, manquent de punch, d’une forme de violence, pas spécialement dans le sanguinolent mais dans la force de l’impact. Aussi, le scénario connaît des ratés, notamment en plein milieu de métrage, avec une jonction entre la première et la seconde partie trop peu construite pour convaincre. Aussi, on remarque que le personnage, incarné par Ian Sharp, fait partie de ces héros qui récupèrent très vite d’une bastos dans la jambe. Hum. Le genre d’imperfection qui ne disqualifie pas l’effort, mais dont on se serait passé. Reste que le film dispose d’assez de qualités pour que Justin Edgar devienne un nom que nous suivrons, à l’avenir.