Caractéristiques
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- Playstation 4
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- Xbox One
- Développeur : Square Enix
- Editeur : Square Enix
- Date de sortie : 29 janvier 2019
Tout pour être un grand jeu
Alors que Kindom Hearts 3 figure bel et bien parmi nos grosses attentes, il faut bien vous l’avouer : on ressentait plus de craintes que d’engouement, concernant le prochain jeu co-dirigé par Tetsuya Nomura (et Tai Yasue). Pas que la licence ne soit pas apprécié, chez Culturellement Vôtre, bien au contraire (lisez notre test de Kingdom Hearts HD 1.5 + 2.5 Remix), mais le projet était tellement nébuleux qu’on avait du mal à réellement le cerner. Dès lors, quand Square Enix nous a proposé d’y voir un peu plus clair, en prenant le jeu en main l’espace d’une demie-heure, sur deux passages distincts, on ne pouvait que sauter sur l’occasion. Fébrilement.
Tout d’abord, sachez que l’histoire de Kingdom Hearts 3 reste, à cet instant, énigmatique. Notre prise en main se concentrait sur le gameplay pur, voir l’exposition de la technique du jeu. On peut, néanmoins, tenter de rappeler les bases du récit, alors que débutera le soft. Les personnages se sont divisés en plusieurs groupes, afin de redonner à Sora ses pouvoirs perdus, mais aussi pour sauver l’affectueuse Aqua et maitriser l’art de la Keyblade. Seulement, pendant ces quelques tâches importantes, l’Organization XIII lance les hostilités, et part à la recherche des sept Gardiens de la Lumière, dans le but de déclarer une guerre dévastatrice. On pourra tout de même coucher quelques mots concernant la narration. Rappelons que le titre sera entièrement sous-titré en français, et heureusement. Car, les fans de la licence le savent mieux que quiconque : les cutscenes sont bien présentes. Assez longues et dialoguées pour bien exposer les situations.
Une prise en main convaincante
Mais rentrons dans le vif du sujet : comment Kingdom Hearts 3 s’en sort, manette en main? Premier constat : la maniabilité est déjà convaincante, alors même que le titre a encore, devant lui, quelques mois de gestation. Les commandes répondent parfaitement, avec une petite nervosité de réaction, parfaite pour gâter l’amateur d’Action-RPG. Le souci de bien faire, côté animations, n’entache en rien la réactivité de notre avatar, et croyez-nous cela a son importance, tant les combats demandent de la vivacité d’esprit. La caméra est peut-être encore un peu tatillonne, mais gageons que les équipes de Square Enix travailleront encore sur ce point. Que les gamers se rassurent : les fondations sont solides.
Cette démonstration de Kingdom Hearts 3 se séparait en deux parties. Rappelons ici que cette division par monde est l’un des piliers de la licence, qui nous propulse à travers les grands classiques de Disney dont, pour la première fois, les œuvres signées Pixar. D’ailleurs, nous avons débuté en optant pour le cultissime Toy Story. Nous voilà rapetissés, à hauteur de jouets. Après une cutscene, la session débute par une bataille, contre les ennemis basiques : les Sans-Cœur. L’occasion de découvrir le tout nouveau système de combat, qui donne au joueur la possibilité de choisir entre différentes Keyblades. Au nombre de quatre dans cette démo (pour l’originale, Monstres et Compagnie, Raiponce et, bien entendu, Toy Story), sélectionnables grâce aux touches de la croix directionnelle, elles proposent une attaque ultime, dévouée à chacune des formes. Plus vous placerez des coups, plus une jauge se remplira, et une fois menée à son terme elle permet à l’arme de se transformer par exemple en marteau, pour des dégâts accrus. Aussi, de petits détails changent, comme les effets de l’esquive.
Le gameplay rehaussé de nouveautés très réussies
De quoi rendre les combats de Kingdom Hearts 3 incroyablement intéressants, et funs à jouer. On retrouve aussi les grands attendus, comme les sorts, les enchainement hyper classes, le tout sortant avec une fluidité confondante. Aussi, on remarque une grande propension à rendre ces batailles très aériennes, ce qui ne fait qu’ajouter à l’impression générale de grand spectacle, dont on reparlera dans la partie purement technique. Au niveau des nouveautés, on signalera aussi, et surtout, celle qui nous a le plus enthousiasmé : les Attractions. Elles permettent, à des instants précis, de faire apparaître des manèges issus des parcs Disney, pour mettre en scène des séquences d’action tonitruantes. Dans Toy Story, nous avons eu droit au fameuses tasses d’Alice au Pays des Merveilles : on monte dedans, et on fonce sur les opposants, afin de les réduire à néant. Rajoutons, enfin, la présence des Invocations, lesquelles n’ont jamais été aussi classes qu’ici. Ariel, la petite sirène, Ralph, et d’autres seront invoqués, pour des effets à l’écran carrément bluffant… mais aussi dans le gameplay qu’elles proposent.
Kingdom Hearts 3 ne s’endort pas sur sa recette. Le passage dans le monde de Toy Story nous fait passer de la chambre d’Andy, à la rue au-dehors, pour atterrir dans un magasin. Ce sera le lieu d’un combat qui change la donne. En effet, notre avatar va prendre le contrôle d’un robot, pour se lancer dans une bataille à échelle un peu plus grande. On apprécie grandement cette volonté de bousculer la routine, en diversifiant le gameplay. Cela nous rappelle l’excellent Nier Automata, toujours chez Square Enix. La séquence est d’autant plus intéressante que plusieurs modèles de ces machines vous feront face, et il sera possible de passer de l’une à l’autre, afin de profiter de différents coups. Voilà qui ajoute encore un peu de peps à une formule qui n’en manque pas !
Du grand spectacle Disney à la sauce Square Enix
Et ce n’est pas terminé. Puisque cet essai de Kingdom Hearts 3 continuait, cette fois-ci dans l’univers de Hercule. On redoutait une impression de déjà-vu, puisque ce monde a déjà été exploré dans les précédents opus. Seulement, vous ne l’aurez jamais vu sous cet angle, on peut vous l’assurer. Il va falloir escalader une montagne, afin de se confronter au Titan nommé Lythos. On comprend parfaitement l’intérêt de nous présenter ce segment : il met en avant la possibilité de courir sur les murs, à des endroits spécifiés. En l’occurrence, les parois du mont forment une occasion rêvée pour bien capter l’intérêt d’une telle capacité : la verticalité devient importante, et le jeu entre dans une nouvelle dimension, qui colle au côté aérien des combats. On déboule jusqu’au boss gigantesque, dont les patterns sont peut-être un poil trop lisibles pour surprendre. Reste qu’il est indéniablement plaisant d’en venir à bout, surtout qu’on a là l’occasion d’expérimenter une autre Attraction. Un très, très grand moment de cet essai, puisqu’il nous propulsait dans un roller coaster endiablé, lequel propose de tirer sur le vilain à distance, créant de sérieux dégâts dans un déluge pyrotechnique. Le pied.
C’est ici l’occasion d’aborder le dernier point à relever : la technique de Kingdom Hearts 3. Les consoles actuelles sont en fin de cycle, et cela se voit. C’est ultra beau, bourré de détails et d’animations toutes plus précises les unes que les autres. Clairement, la grosse baffe se situait dans l’univers de Toy Story. Woody, Buzz et les autres sortent tout droit du troisième opus filmique : ils en ont l’apparence, le feeling, c’est fou ! Cette exactitude, jusque dans les moindres recoins, s’étend dans toute la chambre d’Andy. Vous fantasmiez de vivre des aventures dans un univers Disney très fidèlement retranscrit, c’est dans Kingdom Hearts 3 que ça se passe. La fluidité du framerate avait aussi l’air déjà assez au point, pour une version encore loin d’être finalisée. On n’était pas tout le temps sur du 60 images par seconde, mais on s’en approche. Enfin, la notion de grand spectacle n’est pas sous-traitée. Les jeux de lumière, les différents effets, font de ce jeu un show presque permanent. Voilà de quoi repartir avec une confiance gonflée à bloc, alors même que nous étions épris par le doute. Du coup, le 29 janvier 2019, date de sortie du soft sur PlayStation 4 et Xbox One.