Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Ordinateur/PC
- Xbox One
- Nintendo Switch
- Développeur : Capcom
- Editeur : Capcom
- Date de sortie : 18 septembre 2018
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Vous allez en prendre plein la tronche
Annoncé il y a peu, par un Capcom (Monster Hunter World, Resident Evil 7) décidément en très grande forme, Capcom Beat’Em Up Bundle est désormais disponible. L’occasion de vérifier un fait que personne ne peut décemment ignorer : le catalogue de l’éditeur est incroyablement profond. Dès lors, il est logique qu’en ces temps de montée en puissance du retrogaming, on voit débarquer des compilations (Mega Man X Legacy Collection 1) et autres suites de licences jusqu’ici tombées dans la désuétude (Mega Man 11, que l’on abordera tout prochainement). Ici, l’intention est différente : il s’agit de mettre en avant non pas une série, mais un genre. Bonne idée ? Oui, très clairement.
La question qui brûle les lèvres, au moment de rendre notre avis définitif sur ce Capcom Beat’Em Up Bundle, est certainement : « alors, cette sélection de jeux est-elle satisfaisante ? ». Rappelons, avant tout, les titres invités à la fête, dans l’ordre chronologique : Final Fight, The King of Dragons, Captain Commando, Knights of the Round, Warriors of Fate, Armored Warriors et Battle Circuit. Le constat immédiat est plutôt surprenant : l’éditeur n’a pas opté pour la solution de facilité. Si la présence de l’indispensable Final Fight est on ne peut plus logique, lui qui a grandement contribué aux fondations du genre, on est plus surpris par le reste du casting. Surtout, on ne peut pas écrire que ces titres soient très populaires, mis à part Captain Commando, mais dans une moindre mesure. Et cette impression de découverte est, justement, assez salvatrice.
Une sélection courageuse
Bien entendu, les plus initiés pourront regretter l’absence de certains titres phares. Non, Capcom Beat’Em Up Bundle n’embarque pas AlienVersus Predator, les suites de Final Fight, ni l’un peu surcoté Cadillacs And Dinosaurs. Ils feront peut-être l’objet d’une deuxième compilation, on l’espère tout du moins, mais leur absence n’est pas vraiment handicapante. Les sept jeux ici présents forment un vrai petit trésor, assez homogène en terme de qualité. On ne présente plus Final Fight, avec son casting de casseurs de punk très années 1980. La simplicité de la prise en mains, qui détonne avec une certaine difficulté du challenge, nous rappelle à quel point ce soft a tout d’un grand hit. Captain Commando est beaucoup plus mitigé, l’expérience s’avérant assez molle et courte, et nous laisse que peu de bons souvenirs.
Mis à part ces deux jeux assez classiques, dont le souvenir est encore très vivace, Capcom Beat’Em Up Bundle parvient à nous surprendre avec les cinq autres titres. Knight of the Round nous était totalement inconnu, et l’on a découvert un soft très efficace, dans un univers médiéval pourtant surexploité. Sa technique très soignée, ses enchainements funs à placer, ses trois personnages aux caractéristiques très différentes, en font une bien bonne surprise. Par contre, pour l’originalité du gameplay, on repassera, ce qui n’est pas le cas du détonnant The King of Dragons, l’un des coups de cœur de cette compilation. On y découvre des mécaniques de jeu de rôle, comme quoi Capcom a toujours tenté de sortir des sentiers battus. Quant à Warriors of Fate, il régale autant pour son univers, basé sur l’histoire des Trois Royaumes, que pour sa palette de coups et mouvements à maitriser. Un excellent jeu de plus.
Le musée est un peu chiche en contenu
Capcom Beat’Em Up Bundle, c’est aussi l’occasion de découvrir deux softs uniquement sortis en borne arcade. Armored Warriors est un petit bijou, qui s’adresse notamment aux fans de mechas, ces robots géants typiquement japonais. La belle originalité du soft se trouve dans le caractère évolutif de l’attirail : il est possible de récupérer des pièces sur les ennemis vaincus, afin de modifier assez drastiquement la puissance d’attaque de notre avatar déchainé. Les boss sont aussi une belle satisfaction, leurs sprites s’avèrent impressionnants. De la très bonne came, tout comme Battle Circuit, le dernier titre de la compilation. Sorte de chant du cygne du Beat’em up, après lequel le genre va se tasser, puis disparaître plus ou moins, le jeu nous a convaincu avant tout sur son ambiance, très pop et délurée dans l’esprit. La recette n’est pas spécialement originale, même si l’on apprécie la manipulation des coups spéciaux, qui rappelle les jeux de combat de l’éditeur, mais on s’amuse à chaque instant. Malgré une difficulté bien marquée…
Capcom Beat’Em Up Bundle peut s’appuyer sur des titres intéressants, mais qu’en est-il pour l’emballage, si important dans ce genre de compilation ? Là, c’est un chouïa plus mitigé. Le musée nous dévoile des illustrations en tous genre, mais on aurait apprécié plus de documents de production, voire des interview des développeurs. L’absence la plus remarquée est celle d’un sound test, pourtant largement envisageable. Quel dommage. Moins gênante, voire carrément compréhensible, on remarque l’absence de filtres graphiques. Une bonne chose selon nous. On est aussi satisfait des quelques bonus qui touchent directement les différents softs. On pourra compter sur des modes de difficulté, ainsi qu’un choix dans le nombre de continues et de vies. Les jusqu’au-boutistes pourront féliciter l’éditeur pour avoir inclus les versions japonaises de chacun des titres, ce qui a une incidence direct sur certaines représentations à l’écran, dont celle de la violence. Enfin, chaque titre est accompagné d’un mode online, et c’est assez fun que de se faire rejoindre par un ami, en pleine baston générale.
Note : 14/20
Capcom Beat’Em Up Bundle est une surprise du chef, sorte de cerise sur le gâteau concoctée par l’un des maitres de ce genre si rétro qu’est le Beat’em up. La sélection de soft a pu surprendre, de par l’absence de certains titres assez populaires. Cependant, la compilation est surtout l’occasion de découvrir des jeux moins mis en avant, mais tout aussi bon. L’éditeur ajoute un mode online à chacun des invités, ainsi que les versions japonaises, histoire de contenter les plus pointilleux d’entre nous. Seule petite déception : la partie musée est un peu chiche en contenu. Dommage, mais cela ne retire en rien le plaisir de la découverte. Espérons que Capcom se sente pousser des ailes, et continue de puiser dans son incroyable catalogue…