[Preview] The Sinking City : Lovecraft enfin honoré ?

Caractéristiques

    • PC
    • Xbox One
    • PlayStation 4
  • Développeur : Frogwares
  • Editeur : Bigben Interactive
  • Date de sortie : 27 juin 2019

Les Dieux très Anciens au cœur d’un vrai bon jeu lovecraftien ?

image preview the sinking city
L’ambiance lovecraftienne s’annonce convaincante.

Jouons cartes sur table : chez Culturellement Vôtre, on estime que H. P. Lovecraft figure parmi les écrivains les plus importants de toute l’Histoire de la littérature. Plus précisément, votre dévoué serviteur se souvient encore de cauchemars perturbants, pendant une période de découvertes de ses romans. Les ravins insondables de la région de Dunwich, l’asile lugubre d’Arkham, Innsmouth et ses épouvantables hommes-poissons : n’en jetez plus, citer ces lieux importants de la mythologie lovecraftienne suffit à nous filer la chair de gallinacé. Et ce frisson de la peur, on le ressentait aussi en découvrant, pour notre première fois, le The Sinking City de Frogwares. Pas parce que le jeu s’annonçait mal  loin de là, plutôt parce que l’écrivain roi de la terreur n’est pas spécialement gâté par les quelques adaptations récentes de ses écrits et autres produits dérivés. Alors, le soft édité chez Bigben Interactive est-il plus alléchant ?

Call Of Cthulhu, Lovecraft’s Untold Stories, ont en commun un amour pour l’écrivain de Providence. Si les qualités vidéoludiques e ces softs sont discutables, on ne peut pas leur enlever qu’on s’y sentait bien. Et c’est aussi ce qui saute aux yeux dans The Sinking City, mais peut-être avec plus de courage. Si l’on attendra le test de la version complète avant de rendre notre verdict sur la qualité du récit, il faut préciser ici qu’il ne s’agit pas de l’adaptation pure et dure de l’un des texte de l’auteur. On est plus sur une grande référence à ce qu’il s’est acharné à construire, un monde au sein duquel personnages et rebondissements sont vus par le prisme lovecraftien. Signalons dès maintenant que le jeu sera entièrement sous-titré en français, ce qui est une très bonne chose : pas mal de dialogues sont au rendez-vous, et ce serait bien dommage d’en manquer une seule miette.

The Sinking City nous place dans la peau de Charles Reed, détective privé de son état, mais aussi victime d’hallucinations de plus en plus insupportables. Mais le boulot, c’est le boulot, et Reed doit se rendre à Oakmont, ville apparemment dans un état aussi délabré que notre avatar. Et pour cause, le lieu est victime d’une inondation trop soudaine et puissante pour être naturelle. De l’eau, un endroit maudit, manquerait plus que les hommes-poissons et on se croirait en plein Innsmouth ! Bref, la cité est aussi l’occasion, pour Frogwares, de se lancer totalement dans un monde ouvert, après les expérimentations de Sherlock Holmes : The Devil’s Daughter. Et sur les quelques minutes de notre prise en mains, on a déjà pu vérifier une ambition : Oakmont va devoir se découvrir. Ne comptez pas sur un radar pour vous indiquer la prochaine mission, ici il n’existe pas. Par contre, vous aurez droit à une carte précise. Ne paniquez pas, l’environnement est moins vaste que celui d’un Red Dead Redemption 2, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Si notre jeu de l’année 2018 pouvait compter sur des équipes gigantesques pour en assurer le liant, ce n’est pas le cas du soft ici traité. Le studio de développement en est conscient, et a préféré travailler la cohérence des lieux. Bonne et sage décision.

Oakmont bien partie pour nous faire frissonner

The Sinking City s’approche comme un monde ouvert certes, mais le côté enquête nous a aussi fortement intéressé. Si Frogwares connaît ses limites, on peut saluer une volonté de ne surtout pas brider son concept. Ainsi, on récupère une affaire, avant de se rendre sur les lieux en traversant des rues sordides et poisseuses au possible, et c’est alors au détective de démontrer ses talents. Premier constat : le fantastique fait partie intégrante de la mécanique. L’avatar doit utiliser son sixième sens, qu’on nous a promis justifié par le scénario, afin de dérouler le fil de l’intrigue. En gros, on voit des bribes du méfait, et l’on doit reconstituer celui-ci dans l’ordre des événements. Cela vous rappelle les Sherlock Holmes ? C’est normal, mais la suite construit une véritable frontière entre les deux licences. Car une légère saveur RPG s’invite à la fête, avec des points d’expérience glanés au fil des combats ou des missions réussies. Oui, on aura droit à des gunfights, mais il faut savoir que Frogwares les a rendu sciemment désagréables à pratiquer. Peu de munitions, visée instable, on sent que l’avatar n’est pas Rambo. Ce qui pourra pousser à chercher la diplomatie, voire les subterfuges plus discrets. En tout cas, on pourra dépenser des points pour s’accorder des compétences.

Qui dit Lovecraft, pense folie. Sur ce point, on n’a malheureusement pas pu vérifier de visu les objectifs de Frogwares. Cependant, ils sont alléchants : assister à des événements flippants fera baisser la jauge de sanité. Ce qui aura un impact sur votre environnement. On nous a même parlé d’endroits qui ne seront accessibles qu’à un certain degré de folie, ce qui induit une maitrise de cette mécanique, et des manières d’en jouer intelligemment. Un bon point. Enfin, il est toujours très délicat d’aborder la technique d’une sortie prévue pour le mois d’après. On a vu, tout récemment, l’exemple de certains softs qui se sont drastiquement améliorés en quelques semaines. Cependant, on peut déjà affirmé que The Sinking City s’en tirera globalement bien. On a bien croisé quelques animations encore perfectibles, mais rien d’alarmant pour le moment. Les intérieurs sont déjà bien détaillés, avec des textures convaincantes. La direction artistique, elle, figurera au rayon des satisfactions, à n’en point douter. Voilà qui termine de nous faire écrire : vivement.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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