Caractéristiques
-
Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- PC
- Développeur : Dovetail Games
- Editeur : Dovetail Games
- Date de sortie : 18 septembre 2018
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 6/10 par 1 critique
-
Existe aussi sur :
Si vous êtes passionnés…
Le jeu de baston, le jeu de plateforme, la simulation de sport, le Battle Royale, le FPS, etc. Voilà quelques uns des genres qui, clairement, représentent le cœur de la production dans l’industrie vidéoludique. Exit le shmup, le beat’em up… ou même le jeu de pêche. Oui, vous avez bien lu et non, votre dévoué serviteur n’a pas bu la tasse de trop. C’était bel et bien une activité mise en avant par pas mal de titres fut une époque, notamment au Japon : la série Kawa No Nushi Tsuri par exemple, ou encore Sega Bass Fishing et son inoubliable (bien plus que le soft) extension sous forme de canne. Les occidentaux ont, en général, plus axé le genre vers un aspect simulation, comme avec les Rapala Fishing. Puis ce véritable sport a périclité côté consoles, devenant tout au mieux une mécanique annexe dans certains softs nippons, ou n’atteignant plus leurs objectifs en terme de fun. Dovetail tente de rehausser le niveau avec Fishing Sim World : Pro Tour.
Précisons ici que nous avons testé Fishing Sim World après son énorme mise à jour de juillet 2019, intitulée Pro Tour. Elle ajoute une masse de contenu tout sauf négligeable, notamment un mode Carrière qui, il faut bien l’écrire, formait notre intérêt premier pour ce test. Le résultat est assez surprenant, plus qu’on ne pouvait l’espérer. Si, à la longue, le vide d’écriture de notre avatar (dont le sexe et l’apparence physique sont à la convenance du joueur) pèse un peu, et surtout imprime une petite redondance, on apprécie quelques idées. Tout d’abord, la courbe de progression par le biais du gain d’expérience, sur le modèle d’un RPG, fonctionne bien. Votre talent restera le seul responsable de votre réussite, mais on sent tout de même une évolution. Aussi, il faudra faire attention aux followers sur les réseaux sociaux. Dans les faits, votre fanbase, qui se renforcera après vos succès, a surtout un impact sur les contrats proposés par les sponsors. D’ailleurs, ces derniers sont une cinquantaine, tous sous licence officielle. Attention, car si vous négociez trop durement, votre réputation en pâtira pour les prochains contrats.
De victoire en victoire, le mode Carrière vous mènera vers différentes compétitions, et divisions. Ainsi, ne pensez pas rester éternellement en Amateur : Pro et Elite vont bientôt vous accueillir. Et là, plus rien à voir avec les débuts plutôt posés de vos débuts. Ensuite, sachez qu’il existe trois circuits : Bass Tour, Carp Tour et Predator Tour. Là aussi, on remarquera un véritable nivellement : ferrer un bar reste plus abordable que pour certains carnassiers, lesquels représentent le haut du panier. Ensuite, c’est parti pour un événement, comme le Rock End Open. Il faut s’attendre à une limite de temps qui reste constante (vingt minutes), mais une période pouvant différer. Et si vous avez déjà tâté de la ligne, vous savez que se lancer de nuit ne se pense pas de la même façon qu’en pleine après-midi. C’est ici que l’on va commencer à aborder le gameplay de Fishing Sim World : Pro Tour, lequel ne se cache pas : on est dans une simulation. Donc l’on se doit de souligner que le soft se destine à des personnes qui comprennent, par exemple, l’importance d’un bon lancer, les différents styles de celui-ci, et le soin à apporter au choix du type d’appât.
Un mode Carrière costaud
C’est, sans doute, le plus gros regret : le tutoriel est léger, il faudra qu’une possible prochaine itération revoie la courbe d’apprentissage. Par le biais de petites vidéos, traduites en français (comme le reste des sous-titres, et c’est un excellent point), un narrateur nous indique les différentes subtilités afin de s’en sortir. Elles sont au nombre de quatorze, et l’on ne cesse d’y avoir recours, en début d’expérience. Par exemple, la gestion du moulinet, très précise et accompagnée d’une ergonomie loin d’être évidente pendant les premières heures, ne pourra s’apprendre qu’en comprenant ce contenu vidéo. Dommage, on préfère se faire la main directement en cours de gameplay, c’est plus efficace. Il faut, donc, s’attendre à une phase d’entraînement costaude. Ne pensez pas enchaîner les prises comme dans un NieR Automata, par exemple, on n’est pas du tout dans la même philosophie d’approche. Tout revêt une certaine importance, comme votre lieu choisi au sein de la map. Bien sûr, il faut repérer les bulles, mais aussi les bons environnements. Les nénuphars, par exemple, attirent les carpes car la nourriture naturelle y abonde. On a aussi la possibilité de monter sur de petites embarcation, et même d’y pêcher à la traine. Cela ne fait aucun doute : Fishing Sim World : Pro Tour est un titre de pointe, et il faut absolument s’accrocher pour en capter les petits plaisirs.
« Moi je sors une truite d’au moins cent vingts kilos, j’ai pitié trop petite, je la rejette à l’eau« . Renaud chante plutôt bien la pêche à la ligne. Mais, dans Fishing Sim World : Pro Tour, vous ne fantasmerez aucune prise, elles sont toutes (ou presque) accompagnés d’un certain espoir de battre votre précédent record. Même quand celui-ci est légendaire, ce qui vous apportera de suite une bonne dose de satisfaction. Après avoir digéré les modes de lancer, la mécanique centrale selon nous, on est de suite plus à l’aise. On titille mieux, on joue avec la pression pour mieux épuiser la cible que l’on combat. Parfois, on a l’impression que tout se fait même un peu trop naturellement, seules les grosses prises offrent un challenge parfois carrément viscéral. On s’est pris à se cramponner à la manette, plus d’une fois. Pour ce qui est du contenu, c’est très large. Le nombre d’équipements (officiels, encore une fois) s’avère assez dingue, et les destinations de tournois culminent à dix (dont trois nouvelles à l’occasion de la mise à jour Pro Tour). La durée de vie pourra, donc, se révéler costaude, du moins si vous êtes ferrés au soft.
Côté technique, vous vous doutez bien que Fishing Sim World : Pro Tour n’est pas un foudre de guerre. Les modèles des poissons, et les descriptions des pièces d’équipements, peuvent se targuer d’une belle précision. Cependant, les textures font vieillottes, et l’on a même décelé quelques légères baisses de framerate. L’avatar reste trop inexpressif, c’est dommage. Par contre, les environnements restent assez qualitatifs dans l’ensemble, et le rendu des conditions climatiques s’avère passable. Ce n’est pas la panacée visuelle, mais le résultat est loin d’être mauvais. Bon, par contre, les thèmes musicaux ne pourront que vous pousser à enclencher un bon podcast.
Note : 12/20
Si, comme votre humble serviteur, vous ne dîtes jamais non à une petite pêche à la ligne, alors Fishing Sim World : Pro Tour pourrait bien retenir votre attention. Le titre de Dovetail connaît quelques erreurs de jeunesse, que l’on espère réparées pour une prochaine itération, mais on est tout de même plutôt enjoué au final. Avec son gameplay pas simple, mais assez simulation pour nous pousser à comprendre les réactions des poissons, le soft réserve quelques bons moments… après un apprentissage rude.