Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- Nintendo Switch
- PC
- Stadia
- Développeur : Visual Concepts
- Editeur : 2K
- Date de sortie : 6 septembre 2019
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 8/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Des sensations plus affutées que jamais
Ah, la rentrée de septembre… Les mioches retournent enfin à l’école, les collègues au boulot sont encore détendus. Il règne une sorte de gueule de bois post-estivale plutôt agréable, aussi douce que le temps. Ce n’est pas encore l’effervescence, par contre côté jeu vidéo on rentre en plein dans la période de grande folie. Et, traditionnellement, les jeux de sport mènent la danse. FIFA et PES se font la gueguerre, les jeux de bagnole pullulent, et NBA 2K revient pour assoir encore un peu plus sa domination. Il faut bien écrire que cette simulation est une reine sans partage, tant ses qualités ont mis sur la touche les autres concurrents, lesquels n’existent plus aujourd’hui. C’est dans ce contexte qu’on accueille NBA 2K20, et ses nouveautés surtout concentrées sur le gameplay.
Les habitués de la licence remarqueront de suite quelques améliorations dans les sensations, manette en mains. On y reviendra plus bas, car il nous paraît utile de commencer par une véritable surprise : NBA 2K20 brille aussi par son mode MaCarrière, pourtant annoncé comme sacrément scénarisé et produit par LeBron James, rien que ça. On ne vous cache pas que cette proclamation éveillait en nous une forme de prudence, on a encore en tête le travail discutable de Spike Lee sur NBA 2K16. C’est donc avec prudence qu’on a lancé la machine, et le constat est positif : on est en présence d’une belle réussite. Comme d’habitude, c’est le prélude qui fait l’objet d’un récit, ici long de cinq bonnes heures. Le joueur est propulsé dans la peau d’un jeune homme surnommé Che. Un sportif doué, promis à un grand avenir, mais aussi un garçon qui a des valeurs. Engagé dans un bras de fer afin de sauver l’honneur de son ami, blessé donc privé de bourse (ce qui signifie la fin du cursus universitaire, aux États-Unis ça ne rigole pas), Che va se confronter à son coach, incarné par Idris Elba, et trouver refuge chez sa conseillère, là encore campée par une pointure : Rosario Dawson. On apprécie le cheminement de l’histoire, qui n’hésite pas à nous faire vivre chaque étape vers le Graal de la NBA. On se frotte aux matchs universitaires, à la NBA Combine, ou encore au fameux Draft. Ce dernier étant, sans doute, le seul bémol à MaCarrière : comme le choix de l’équipe nous est laissé, on trouve ce moment un peu trop léger. Après ce prélude assez mouvementé, et de loin le meilleur de la licence, le jeu nous lance dans le grand bain, dans un enchainement de saison plus classique.
Enfin, classique, c’est vite écrit. En arrivant chez les grands professionnels, le joueur devrait être au point en terme de connaissance des nouveautés de gameplay. Mais gageons que les subtilités vous occuperont un long moment avant d’être réellement maitrisées. Autant être clair : NBA 2K20 continue son ascension vers les sommets du réalisme, alors même que chaque nouvel opus nous semble se dessiner comme la dernière limite. Oui, Visual Concepts est parvenu à pousser le bouchon encore plus loin, tout en s’appuyant sur le socle solide des précédentes itérations. La défense reste l’élément le plus primordial, comme en témoigne ce plus gros focus mis sur la pression exercé sur le shooter. On ressent mieux notre capacité à le pousser à la faute, du coup cette action, autrefois un peu trop directe, devient un moment important des phases défensives. Aussi, le combat à l’intérieur de la raquette redouble d’intensité : ne pensez plus pouvoir percer comme dans du beurre, même avec les meilleurs joueurs. Quant aux interceptions, elles s’avèrent moins automatiques qu’auparavant, ce qui termine de créer un équilibre plus stable avec l’offensive. Ajoutons que les informations, au pied des sportifs, se voient complétées du pourcentage de chance au shoot. Tout cela, associé aux spécificités de certaines stars, plus crédibles que jamais grâce au gros travail sur les animations, termine de faire de cet opus le plus plaisant à ce jour. Et n’oubliez pas de faire un tour par le tutoriel, intitulé 2KU, à notre avis un détour indispensable afin de ne pas se perdre dans les commandes. Surtout que l’expérience se révèle très novice-friendly.
MaCarrière enfin scénarisé correctement
Revenons sur les modes de jeu embarqués par NBA 2K20. Commençons par le bon point : la présence des filles, avec la WNBA. Oui, on critique le football féminin dans FIFA, et ici on félicité Visual Concepts pour cet ajout. Et non, ce n’est pas une incohérence. Dans le jeu d’Electronic Arts, on ne sent aucune différence entre les deux catégories, ce qui relève d’une inexactitude flagrante en terme de simulation. Dans le soft qui nous intéresse ici, ce n’est absolument pas le cas : on ressent de suite des modifications, non pas de niveaux mais de comportements sur le terrain. Le positionnement des corps se fait fichtrement réaliste, ce qui influe directement sur les animations et donc, par effet domino, sur le gameplay. De manière assez flagrante, on remarque moins de fautes, plus d’espaces dans les raquettes, ce qui ne signifie surtout pas que l’expérience se veut plus aisée. C’est compensé par des phases de défense encore moins évidentes que chez les hommes. Ajoutons que l’emballage des matchs, tout ce qui est de l’ordre de la présentation, est totalement original : il ne s’agit aucunement d’un simple copier-coller de la NBA, et on prend un sacré plaisir à découvrir ce résultat positivement étonnant.
Tout aussi positif, MaLigue reste un contenu incroyable, de part la multiplication des activités. Pas spécialement de grandes innovations, et c’est bien dommage, mais cela reste un véritable jeu à part entière. Si votre truc c’est plutôt de gérer une team, alors direction MyGM, lequel gagne une petite saveur RPG avec le tout nouvel arbre de compétences. Ce qui est moins positif, c’est le mode MonÉquipe, qui nous ramène au sujet difficile des VC, ces achats pour influencer la vitesse de progression. NBA 2K20 ne révolutionne pas son contenu, ce qui n’est pas spécialement un mal. On a toujours ce concept de cartes à collectionner, avec quelques nouveautés comme les évolutives. Par contre, et c’est la principale ombre au tableau de ce titre : c’est la foire aux micros-transactions. C’est aussi le cas chez MaCarrière, avec la quasi-nécessité de passer à la caisse si l’on veut dépasser les stats de 80 sans y passer un temps monstrueux. C’est un vrai regret, mais en même temps le succès de NBA 2K19 a permis de vérifier que les gamers sont prêts à raquer, donc pourquoi 2K devrai s’en priver ? Par contre, signalons bien qu’il ne s’agit pas de passer à la caisse pour gagner : il s’agit d’aller plus vite dans l’évolution, rien de plus.
Enfin, comment ne pas aborder l’aspect visuel de NBA 2K20 ? C’est, là encore, un aspect qui force le respect, tant on ne s’attend plus trop à des améliorations. Et pourtant, c’est le cas. Tout nous met une grosse baffe : des animations aux visages, en passant par le moteur physique sidérant de réalisme ou encore les sources de lumières parfaitement retranscrites. On est clairement en présence du plus beau des jeux de sport, et d’assez loin. Une évidence qui se confirme dans les ralentis, si impressionnants qu’on s’est pris à ne jamais en louper une seule seconde. Et ça, c’est une expérience tout à fait originale, pour votre humble serviteur. Ajoutons le grand soin apporté aux différents vêtements qu’il est possible d’ajouter à notre personnage créé, lequel s’avère plus précis que jamais. Côté ambiance sonore, le constat est un chouïa plus partagé. C’est surtout à cause d’une bande son nous paraissant moins percutante qu’auparavant. Les commentaires, eux, restent savoureux, surtout dans les avant-matchs.
Note : 17/20
NBA 2K20 est la meilleure simulation de basket à ce jour. Derrière cette affirmation, due notamment à un gameplay plus équilibré que jamais, et un mode MaCarrière enfin scénarisé avec soin, on pourra tout de même regretter que certains modes fassent du surplace et, surtout, que les micros-transactions soient désormais choses acquises. Reste que l’expérience est fascinante de réalisme, que ce soit dans les sensations à la manette, ou dans le rendu visuel carrément bluffant.