[Test] Assetto Corsa Competizione : une simulation de pointe

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • PC
  • Développeur : Kunos Simulazioni
  • Editeur : 505 Games
  • Date de sortie : 23 juin 2020
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Assetto Corsa Competizione s’adresse aux fous de conduite

image gameplay assetto corsa competizione
Assetto Corsa Competizione met le paquet sur les sensations.

C’est assez incroyable comme, en l’espace d’une quinzaine d’années, le petit milieu du jeu de course a drastiquement changé. La nouvelle donne, c’est l’arrivée en masse de la simulation automobile, laquelle, rappelons-le, a tout d’abord été une avant-garde. Mais si, souvenez-vous des sorties du tout premier Gran Turismo, ou encore de F355 sur Dreamcast ! Les sensations différaient grandement des Ridge Racer et consorts, pour le plus grand plaisir des amateurs de réalisme routier. Aujourd’hui, beaucoup de développeurs, d’éditeurs se sont lancés dans l’aventure. C’est le cas de Kunos Simulazioni (ici édité par 505 Games) studio qui a déjà retenu l’attention de beaucoup de joueurs avec un Assetto Corsa étonnant, sorti en 2015. Aujourd’hui, on accueille une version destinée aux amateurs de… compétition. Ben oui, Assetto Corsa Competizione porte bien son titre chantant.

Il faut d’abord préciser qu’Assetto Corsa Competizione est paru en 2019 sur PC. Un petit bout de temps donc, mais une attente nécessaire pour livrer une version la plus agréable possible. En effet, la version destinée aux ordinateurs étaient du genre à demander une configuration technique qui ferait passer nos machines de salon actuelles pour de véritables vestiges rétros. Débutons donc par ce qui pouvait installer une certaine crainte : le rendu visuel. On va faire clair : on est bel et bien en-dessous de ce qu’ont pu découvrir les joueurs sur PC, ce n’est ni un scoop ni une honte. Si l’on peut amplement pardonner des textures approximatives (le public…), on est tout de même un peu plus chafouin à propos du framerate, pas toujours stable. Précisons que le test est effectué sur une PlayStation 4 standard, ce constat peut donc différer sur une Pro.

Entendons-nous bien, il n’est nullement question de disqualifier Assetto Corsa Competizione sur son aspect purement technique. D’ailleurs, entre nous, regarder le public quand on joue, on a toujours trouvé ça étrange : est-ce une priorité pour une simulation ? En tout cas, on remarquera tout de même de jolis effets de lumière, et un soin incroyable apporté aux modèles 3D des bolides. Autre véritable point fort : les différents angles de caméras sont tous très efficaces. Si vous jouez à la manette, on ne saura que vous conseiller la caméra extérieure et éloignée, pour une approche des virages plus anticipée. Bien évidemment, avec un volant on ne pourra se passer des vues intérieures. Nous avons eu une préférence pour celle qui propose le cockpit et le volant, et dont le rendu du cadre de vision épouse parfaitement les sensations éprouvées aux commandes d’un véhicule. Grisant.

Le jeu mise tout sur les sensations

image test assetto corsa competizione
Les conditions climatiques ont un impact direct sur la conduite.

Ici, on aborde ce qui fait la très grande force du titre : son sens du réalisme. Assetto Corsa Competizione cherche avant tout à exploser la suspension consentie d’incrédulité, et c’est presque toujours réussit. Les sensations, que ce soit à la manette ou au volant (on a emprunté un Logitech G29 à cette occasion), sont d’un niveau stratosphérique, et les mots sont pesés. Avant d’entrer dans les détails, précisons ici que cette édition se concentre sur le GT 3, avec tout ce qu’il faut de licences officielles. Au programmes : 11 circuits, 24 modèles de bagnole, des équipes et pilotes « avec les vrais noms », comme on disait à l’époque des premiers PES sous licence. Cela donne au jeu un aspect plus pro, plus « de pointe », et finalement un peu moins ouvert sur le grand public. Par contre, on notera quelques petits regrets : on a eu droit à une petite poignée de bugs (dont des réglages qui perdent leur effet, très étrange), et l’intelligence artificielle connait de très rares écarts. Rien qui puisse véritablement ternir le tableau, donc.I

Il vous suffit d’apprécier la conduite pour adopter Assetto Corsa Competizione. On est toujours époustouflé par la physique des voitures, qui répond encore mieux aux différentes lois que le précédent opus. Par exemple, terminée cette volonté de vous faire freiner pendant les virages, comme on en a l’habitude dans Forza Motorpsort par exemple. Aussi, on ressent parfaitement les différences de réglages apportés en pré-course, d’où l’importance de cette dernière. Un conseil : faites très attention aux conditions climatiques annoncées, tant leur impact sur la conduite est indéniable. Par exemple, s’il pleut de longues minutes vous devez vous attendre à la formation de grosses flaques. Prudence : l’aquaplanning guette, et il peut vous envoyer valser. L’usure des pneus répond aussi à une envie de privilégier le réalisme, du coup il est aussi très recommandé de ne pas vous passer de l’arrêt aux stands, là où tout un tas de modifications salvatrices vous attendent. Globalement, on est sous le charme de cet aspect assez jusqu’au-boutiste, et l’on vous conseille d’en jouer, de tester l’aérodynamisme par exemple. Les débutants auront certes un peu de mal, mais sachez que tout un tas d’options leurs rendront la vie un peu plus facile.

Assetto Corsa Competizione, c’est un état d’esprit. Pour y trouver son compte, il faut avant tout être en recherche d’une simulation pure, du plaisir de conduite. L’enrobage se fait moins fifou que chez d’autres licences, tout en restant dans le largement acceptable : les modes s’avèrent peu nombreux mais assez soignés pour qu’on s’y retrouve tout de même, mais sans aucune dose de folie. On a juste un peu de mal avec la Carrière, qui ne propose qu’une introduction vaguement construite avant de vous lancer dans une saison en forme d’enchainement de courses. On aime tout de même les quelques statistiques glanées ici ou là, dans des menus un peu surchargés mais assez utiles pour qu’elles aient un véritable impact sur notre manière d’aborder la course. Notons aussi des évènements spéciaux qui se renouvellent assez souvent, des courses d’endurance et, surtout, le online. Celui-ci propose des serveurs stables, qui se sont pas mal remplis au fil de notre test. Aussi, sachez que la communauté s’avère amicale, en tout cas sur les courses que nous avons disputé. Un point non négligeable pour qui veut y passer du temps.

Note : 16/20

Assetto Corsa Competizione s’adresse avant tout aux férus de simulations de pointe, mais aussi à ceux qui porte le GT 3 dans leur cœur. En misant tout sur les sensations, le studio Kunos Simulazioni a forcément gagné de précieux points dans la conduite, laquelle va vous demander une concentration de tous les instants. Par contre, on se doit de relever que l’aspect technique est en retrait, notamment à cause d’un framerate parfois instable. Aussi, on regrettera une absence de folie dans les différents modes. Pas de quoi rater le coche si vous savez sur quelle pédale vous mettez le pied !

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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