Caractéristiques
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Test effectué sur :
- PlayStation 4
- Xbox One
- Nintendo Switch
- PC
- Développeur : Big Ant Studios
- Editeur : Nacon
- Date de sortie : 24 septembre 2020
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- Note : 7/10 par 1 critique
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Existe aussi sur :
Tennis World Tour 2 élève le débat
Sorti en 2018, Tennis World Tour n’avait pas su s’accorder les faveurs des fans de ce sport, c’est le moins que l’on puisse écrire. Pourtant prometteur sur les premières prises en mains, le jeu avait déçu aussi bien sur son contenu que la technique. L’éditeur, Bigben (aujourd’hui devenu Nacon pour la branche gaming), n’a pourtant pas voulu rester sur cet échéc. Et grand bien leur en a pris. Une autre licence, AOT Tennis, a pris le relai, avec une réussite toute autre. Et cette satisfaction, surtout concernant une seconde itération qualitativement renforcée, était signée Big Ant Studios. Devinez qui a pris le contrôle de Tennis World Tour 2 ? Oui, ces développeurs. Et l’on va voir que c’est une bonne chose.
Tennis World Tour 2 se devait de reconstruire après un épisode « terre brûlée », ce qui n’est jamais une tâche aisée. On l’attendait fortement sur son contenu, que l’on espérait enfin digne d’un titre de belle ampleur. Bien entendu, les fans de simulation de tennis vont d’abord se concentrer sur le mode Carrière, mais on conseille tout de même de passer par la case de la bien bonne Académie de tennis. On y apprend les différents mouvements de bases, les manipulations qui leurs sont dédiées. C’est, pour nous, un passage obligé, notamment pour bien comprendre la mécanique de service, qui nous sort un peu de nos habitudes : on gère le mouvement en deux temps qui demandent une précision prenante. Aussi très intéressant, le système de coup chargé fonctionne bien mieux qu’espéré, rapprochant les sensations de celles d’autres classiques du genre. Plus on charge, plus le coup est puissant, logique. Mais attention à la précision, laquelle devient alors moins évidente. Dès lors, les échanges se font plus tendus que dans l’opus précédent, moins téléphonés, avec des fautes qui peuvent intervenir n’importe quand.
C’est aussi dans le mode Académie de tennis que l’on re-découvrira un système certes étrange mais qui a ses fans : les cartes. Déjà invitées lors du premier opus, elles reviennent dans Tennis World Tour 2, et ce sans trop avoir été fondamentalement retouchées. Il est question d’en détenir jusqu’à cinq, et de pouvoir activer des effets (une est passive, les autres s’activent grâce à des doubles manipulations) afin de s’accorder de petits bonus. La mécanique est totalement transparente et user-friendly : on peut acquérir des paquets contre de l’argent gagné virtuellement. Pas de micros-transactions ! Et, très bonne nouvelle, une option existe afin d’en désactiver l’utilité. On ne vous cache pas que, derrière la bonne idée de la chose, on trouve que cela va un peu à l’encontre de matchs demandant de la précision dans les réactions. Le gameplay a tellement gagné en possibilités, du genre à demander une concentration constante (les distances de déclenchement pour les lifts et autres, les spécificités de revêtement etc), que la moindre seconde d’hésitation pour l’activation d’une carte peut vous faire perdre un point. Alors imaginez quand vous montez au filet, ça devient carrément impossible.
Un gameplay plus soigné
Le mode Carrière, lui, est à peu près au même niveau que celui du premier opus. Et c’est bien là notre principal reproche adressé à Tennis World Tour 2. Oui, on peut enfin personnaliser notre avatar, mais combler cette absence incompréhensible ne peut réellement se savourer comme un vrai progrès. On débute donc tout en bas du classement mondial, et vous aurez compris que le but ultime sera d’aller détrôner l’occupant (qui n’est pas Djokovic, absent du soft). Pas une mince affaire. Pour ce faire, il va falloir tout d’abord organiser un planning réaliste, histoire de ne pas tomber raide de fatigue dès le troisième tournoi d’affilée, avant de l’abandonner dans la foulée. On accumule des points d’expérience permettant de perfectionner l’un des trois arbres (précision, défense et attaque), on signe des contrats avec des sponsors, bref rien de bien original. Notons tout de même que la difficulté peut être réglée en cours de carrière, et globalement le challenge se fait tout de même plus équilibré que celui du précédent opus.
On a aussi droit à des défis (dans le mode Académie de tennis, décidément bien riche), ou des matchs d’exhibition (simple ou double). Ajoutons aussi les modes Tournoi et En Ligne, ce dernier restant d’ailleurs un morceau de choix avec ses multiples ligues à prendre d’assaut. Globalement, on sent tout de même que Tennis World Tour 2 se tient mieux que son prédécesseur dans son contenu. Par contre, c’est un peu fouillis dans les licences officielles. Attention à bien acquérir l’édition Ace, du moins si vous désirez profiter de Roland-Garros. Sinon, on apprécie la présence de joueurs et de joueuses, même s’il en manque à l’appel : Dokovic donc, mais aussi les sœurs Williams. Comme vous le constatez, le titre est sur la bonne voie, mais il lui reste encore des progrès à faire.
Techniquement, le constat est là encore meilleur que par le passé, et d’assez loin pour que l’on puisse parler d’une vraie évolution. Tennis World Tour 2 propose enfin une modélisation 3D des joueurs digne de ce nom. Surtout, les animations se font largement plus fluides que dans le premier opus : on a beaucoup moins cette impression de flottement, même si l’on remarque encore quelques réactions un peu sèches, voire de petites approximations dans l’allonge. Reste que Big Ant Studios rend une copie plus belle, bien mieux soignée dans les jeux de lumière, mais tout de même encore imparfaite. Tout d’abord, les matchs en double ne sont clairement pas faits pour ces animations amples. Du coup, quand deux joueurs se font face, au filet, ça part en flipper manquant de crédibilité. Aussi, le public manque de détails. Mais, encore une fois, le constat reste bien plus positif que ce que la série nous esquissait jusqu’ici.
Note : 14/20
Tennis World Tour 2 parvient à donner bonne mine à la licence de Nacon, ce qui n’était pas une mince affaire. Les développeurs de Big Ant Studios ont su assurer l’essentiel : un gameplay prenant, donnant la priorité à la gestion de la charge des coups, et un contenu plus étoffé. On espère simplement qu’un prochain opus sera l’occasion de donner plus de relief au mode Carrière, certes très jouable mais encore un peu trop classique. En tout cas, la licence progresse dans le bon sens, et c’est une bonne nouvelle pour les amateurs de simulation de tennis.