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[Test] Hyrule Warriors L’Ère Du Fléau: l’univers de BOTW bien respecté

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • Nintendo Switch
  • Développeur : Koei Tecmo, Omega Force
  • Editeur : Nintendo
  • Date de sortie : 20 novembre 2020
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Hyrule Warriors revient avec un bon préquel

image gameplay hyrule warriors ere du fleau
Certains moments provoquent le frisson.

Paru en 2017, The Legend Of Zelda : Breath Of The Wild a fait l’effet d’une bombe. Fruit d’un long et difficile développement, le jeu se sera fait attendre au prix de quelques reports parfois désespérants. Mais la philosophie jusqu’au-boutiste de Nintendo, particulièrement mise en place par Shigeru Miyamoto pour ce qui est du jeu vidéo (la compagnie appliquait déjà le souci du soin jusqu’au-boutiste à l’époque des jeux de cartes), a encore une fois été salvatrice : c’est un gigantesque hit que les joueurs découvraient, ébahis. D’ailleurs, entre nous, il s’agit de l’un des meilleurs softs de l’Histoire du jeu vidéo. Parenthèse fermée. Trois ans plus tard, sa suite figure en première place des attentes chez de nombreux gamers, surtout que son annonce ne lésinait pas avec le mystère. Afin de faire patienter les fans, Nintendo, Koei Tecmo et Omega Force ressortent un Hyrule Warriors de leur chapeau, mais cette fois-ci inscrit dans l’univers de BOTW

L’annonce de Hyrule Warriors : L’Ère Du Fléau fut immédiatement suivie d’un tsunami de questions. Ce titre allait-il véritablement s’inscrire dans la temporalité de The Legend Of Zelda : Breath Of The Wild ? La réponse fut rapidement livrée : il s’agit d’un préquel. L’intention est très bonne car, à l’image d’un Demon’s Souls, le récit de BOTW versait dans le minimalisme afin de permettre au joueur de trouver par lui-même, dans les environnements, des indices concernant ce monde que l’on pouvait qualifier de post-apocalyptique. Que s’était-il passé, comment le drame de la mort des Prodiges s’est déroulé ? Tout le monde se l’est demandé, et le titre ici testé apporte une réponse très mise en scène. C’est ce qui saute d’abord aux yeux : ce soft ne rechigne pas sur les cinématiques, certes impressionnantes mais largement plus explicites que l’épisode canonique qu’il précède. Beaucoup de textes aussi, évidemment traduits en français avec un très grand soin. Globalement, l’expérience se fait plus narrative, ce qui peut aussi se comprendre de par le contexte de l’action, et le genre de l’œuvre en lui-même.

Hyrule Warriors : L’Ère Du Fléau se déroule donc cent ans avant BOTW, et l’ambiance est au crépuscule de Hyrule, même si le monde reste évidemment plus vivant que ce qu’on découvrait en 2017. Alors que ce territoire culte est pris d’assaut par une menace bien connue des fans, un petit Gardien intervient et guide la princesse vers des moyens de contrecarrer les plans de l’antagoniste, que nous ne dévoilerons pas ici pour des raisons évidentes de spoiler. Cette histoire se devait d’accompagner un gameplay Musô, donc nous plonger dans de grandes batailles à un contre une infinité d’ennemis, et dans ce cas précis c’est réussit. Link sort vite du lot, et les différentes missions nous font voir tous les endroits et toutes les peuplades attendues au tournant. D’ailleurs, on sent bel et bien un peu de fan service, surtout dans quelques dialogues certes sympathiques mais parfois un peu lourds. Les fans adoreront, c’est certain, car retrouver les Impa, Urbosa, Mipha et les autres se fait avec grand plaisir, et c’est tout ce qui compte. Et les nouveaux-venus ? Eh bien il est à préciser qu’ils ne seront pas totalement perdus. En effet, le jeu de Koei Tecmo prend soin de ne pas multiplier à l’excès les clins d’œil trop « private joke », ainsi vous pourrez tout à fait débuter l’aventure BOTW par cet opus. Même si, entre nous, certains passages épiques redoublent de puissance quand on connait la suite…

Un Musô qui utilise intelligemment les codes de BOTW

image test hyrule warriors ere du fleau
Les Moblins n’ont qu’à bien se tenir !

Koei Tecmo, et plus particulièrement le studio Omega Force, est passé maître dans l’adaptation du Musô à des univers s’éloignant du classique Dynasty Warrios. Ainsi, de temps en temps, ce genre si particulier vous opposant à des centaines d’ennemis s’est trouvé transposé chez Berserk, Dragon Quest, L’Attaque des Titans etc. Mais jamais sans oublier d’inclure les codes de ces licences. Hyrule Warriors : L’Ère Du Fléau se devait donc d’utiliser, au moins en partie, ceux de BOTW. Dans les faits, c’est bel et bien le cas. Le jeu reprend donc les sensations inhérentes au genre : on a des enchainement à base de coups rapides ou lourds, une super attaque à déclencher quand la jauge associée est remplie, une esquive, et un cheminement découpé en mission. Que l’on soit clair : il ne s’agit aucunement d’un open world, il s’agit ici de défoncer du Moblin par milliers dans le but d’atteindre des lieux précis sur une carte qui se dévoile au fur et à mesure de nos allers et venues. Aussi, on retrouve bien la multitude de personnages jouables. Bon, on reste évidemment loin du casting démentiel d’un Warriors Orochi 4, ici on est sur dix-huit avatars, mais il faut signaler que tous ont leurs spécificités, des différences rendant leur sélection tout sauf innocente. Par exemple, si votre but est de créer le plus de dégâts de zone, on vous conseille de vous pencher sur l’électrique Urbosa.

Sur ce socle solide, Hyrule Warriors : L’Ère Du Fléau ajoute des mécaniques directement liées à BOTW. On pense évidemment à la tablette Sheikah, qui vous accorde, si le saint cooldown le permet, l’utilisation des bombes, du déplacement d’objets, et même d’arrêter le temps. Tout cela s’adapte évidemment aux patterns des ennemis, ce qui distille encore un peu de skill à une recette déjà fortement tournée vers celui-ci. La boucle de gameplay reste courte : on frappe, on observe l’adversité, on frappe, on se déplace. Mais, pour la énième fois, la recette Musô fonctionne pour qui aime atteindre « la zone », ce moment de grâce où l’on fait corps avec les différentes mécaniques. Ajoutons la possibilité d’utiliser les baguettes magiques des sorciers, exactement comme dans BOTW. Et des phases de contrôle des Créatures Divines, bordéliques mais plaisantes. Enfin, signalons une grosse emphase sur les points faibles, dont l’exploitation s’avère très utile afin de renverser les monstres les plus coriaces. Globalement, on sent donc une très nette filiation, et c’est une une bonne chose.

La durée de vie, elle, se fait plus classique pour un Musô. Terminer l’histoire principale de Hyrule Warriors : L’Ère Du Fléau peut se faire en une vingtaine d’heures, mais la complétistes pourront facilement doubler ce chiffre. En effet, comme dans A.O.T. 2, les missions sont entrecoupées de phases dans un quartier général, ici sur une tour Sheikah. Ce lieu sera l’endroit parfait pour forger des armes plus puissantes, ou entrainer les troupes afin de parfaire leurs statistiques et débloquer de nouveaux combos. Des missions annexes répondent aussi présentes, pas hyper passionnantes mais rémunératrices. Et si vous aimez les défis, vous ne serez pas déçus du voyage tant ils se multiplient. Surtout, le contenu post-ending vaut clairement le coup de s’y plonger. Sans ne rien spoiler, sachez qu’on pourra y incarner un nouveau personnage et, en fin de route, découvrir une fin secrète qui, à n’en pas douter, va en plonger beaucoup dans une foule d’interrogations que l’on n’avait pas vu venir. On insiste : ce jeu ne peut décemment par être lâché avant d’avoir découvert ce contenu.

Hyule Warriors : L’Ère Du Fléau rend fièrement hommage à la superbe direction artistique de The Legend Of Zelda : Breath Of The Wild. Les couleurs, les ombres, le gros travail sur les architectures, on est toujours sous le charme de cette Hyrule, et d’un character design faisant jaillir le charisme comme s’il en pleuvait. Le constat est malheureusement moins reluisant sur le strict point de vue technique. Là, c’est même parfois assez décevant, principalement à cause d’un framerate pour le moins incertain. En docké, c’est difficilement supportable, on vous conseille donc d’y jouer en nomade, car le résultat se fait plus stable. Et les texture plus nettes, aussi. Côté musique, le résultat est plus plaisant : les fans retrouveront les grands thèmes qu’ils apprécient, bien mixés pour coller avec l’action. Et sachez que le doublage français figure parmi les meilleurs entendus depuis longtemps.

Note : 15/20

Avec Hyule Warriors : L’Ère Du Fléau, l’association entre Nintendo et Koei Tecmo prouve encore une fois que l’univers de The Legend Of Zelda regorge de grandes forces à exploiter. Ce Musô nous séduit de par sa bonne utilisation des codes de cette licence, et plus particulièrement du culte BOTW, son récit certes bavard mais plaisant, et son contenu généreux. Par contre, on ne peut que noter une technique décevante, surtout du côté d’un framerate incertain. Des forces, des faiblesses, mais assez de fun pour en sortir rassasié… et avec une fin cachée qui vaut le coup d’œil.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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