[Test] Warriors Orochi 4 : un Musô qui revient aux fondamentaux

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Ordinateur/PC
    • Xbox One
    • Nintendo Switch
  • Développeur : Omega Force
  • Editeur : Koei Tecmo Europs
  • Date de sortie : 19 octobre 2018
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Il faut sauver le soldat Musô

image jeu warriors orochi 4
La solution au problème de la démographie se trouve dans le Musô. Humour.

Quelques mois après  la  sortie tumultueuse d’un Dynasty Warriors 9 qui tentait un renouvellement de la licence, malheureusement en partie sabordé par une technique assez catastrophique, voilà qu’Omega Force (A.O.T. 2Berserk and the Band of the Hawk) profite de la licence parallèle Warriors Orochi afin de revenir aux fondamentaux du Musô. C’est, en tout cas, ce qui était largement avancé par l’éditeur, Koei Tecmo Europe, qui avait en tête de surtout ne plus trop froisser des fans pour le moins conservateurs. Alors que la sortie du titre approchait à vue d’œil, une question revenait sur le tapis : est-ce un bien que de revenir à des bases certes plus sécurisées, mais aussi très rébarbatives ? La réponse, étrangement, est positive.

Warriors Orochi 4, c’est effectivement le Musô All Stars tant attendu, qui se profilait à la vision des différents trailers. Rappelons ici qu’il s’agit d’un crossover entre deux des plus grosses licences de Koei Tecmo : Dynasty Warriors, et Samurai Warriors, réunies autour d’une histoire certes abracadabrantesque mais surtout très fan service. Une véritable fête pour les amateurs du genre, qui peuvent se régaler de véritables héros issus de différents faits historiques, ici le conflit des Trois Royaume et l’ère Sengoku. Omega Force a eu l’idée de créer une histoire de dimensions parallèles, et d’un démon nommé Orochi intervenant afin de détruire tout ce beau monde. Pour ce quatrième opus, on ajoute à la recette une bonne dose de divinités grecques, et l’on complète de (très) nombreux dialogues qui plairont surtout aux fans hardcores. Ceux-ci pourront même se délecter de petite scènettes entre divers protagonistes qui, en temps normaux, n’auraient pas pu se rencontrer. Le tout saura, parfois, faire place à des cutscenes globalement bien pêchues, mais trop peu nombreuses. Il est aussi dommage que les sous-titres soient uniquement disponibles en anglais, même si le niveau requis pour bien tout comprendre ne dépasse pas l’intermédiaire.

Vous avez peut-être sursauté à la lecture du mot « Musô ». Rappelons qu’il s’agit d’un genre typiquement japonais, sorte de prolongement du Beat’em up, qui plonge le joueur au milieu de batailles homériques à un contre des centaines, voire des milliers d’assaillants. On fait face à une somme de mécaniques qui ne titillent pas spécialement le skill du joueur, mais sa propension à répéter, inlassablement, des enchainements au rendu impressionnant, afin de provoquer un nombre de morts tout bonnement hallucinant. Le but restant d’atteindre différents ennemis ciblés, au cœur de cartes fermées. Un exutoire, certes, mais pas seulement, et Warriors Orochi 4 nous le rappelle de fort belle manière. Ici, on reprend toute cette recette, et on lui ajoute un enrobage apte à accoucher d’un plat qui tient au corps.

Quelques nouveautés intéressantes, et une durée de vie colossale

image gameplay warriors orochi 4
Une poignée de personnage se transforment en divinité.

En premier lieu des quelques innovations, Warriors Orochi 4 ajoute aux enchainements l’utilisation de la magie. Et, mine de rien, cela change la donne. En associant R1 à une autre touche, on balance un sort loin d’être anodin. Si le nombre de hits dépasse la barre des 300, cette attaque devient plus puissante. Idem si le chiffre dépasse les 1000. Si, dans le mode de difficulté Facile (qu’on vous conseille d’éviter comme la peste), vous n’aurez que peu l’occasion de vous rendre compte de l’utilité de cette offensive, les challenges plus élevés vous en convaincront. Aussi, le gamer devra utiliser ces sorts afin de se défaire de démons appelé Chaos Origin, et si cela s’accompagne d’un nombre de hits suffisant, vous remportez une orbe qui décuple vos capacités pour quelques secondes. Cela rajoute une dose de stratégie, surtout dans les batailles les plus avancées. On notera aussi la possibilité d’une attaque magique de groupe, aussi impressionnante que destructrice. Enfin, on ne peut pas passer à côté des transformations en dieux, qui ne touchent qu’une poignée de guerriers, et qui vont encore plus loin dans les effets destructeurs provoqués. Le soft multiplie les possibilités, mais ne se perd pas dans des concepts trop gourmands. Vous utiliserez chacune de ces innovations, c’est une certitude.

Entre chaque assaut, Warriors Orochi 4 propose un certain nombre d’options. Vos personnages employés engrangent de l’expérience, gagnent des niveaux, et entassent les points de capacité à dépenser dans l’arbre attaché au protagoniste. Mais ce n’est pas tout, loin de là. Le quartier général devra être amélioré, grâce à de la monnaie amassée lors des joutes, ou en atteignant certains objectifs secondaires. Les effets sont de première importance, cela va du gain de puissance à l’obtention d’expérience plus prononcée. Aussi, en fin de bataille vous pourrez collecter des armes, lesquelles sont associées à des niveaux. Ne prenez pas cet élément à la légère, et revendez toute la ferraille qui ne vous intéresse pas. Aussi, votre attirail pourra se compléter d’effets, sous la forme d’orbes à créer, puis à encastrer sur vos lames. Enfin, soulignons une bonne idée : il est possible d’envoyer trois protagonistes dans des missions d’entrainement. Ils en reviendront perfectionnés, et accompagnés d’objets. De quoi ajouter une bonne dose d’intérêt à ces phases de repos. Omega Force enrobe le tout d’un musée assez complet, qui présente chaque personnage en détails.

Warriors Orochi 4 est aussi très impressionnant de par son roster, carrément phénoménal. Ce sont quelques 170 personnages qui vous rejoindront petit à petit, et c’est un record figurant dans le Guiness ! Si l’on ne peut éviter une certaine ressemblance dans les coups et possibilités de certains, on est tout de même surpris par la grande diversité des différents modèles. Ce qui pousse, par ailleurs, à tous les essayer, en passant  par la case entrainement. Ajoutons un mode multijoueurs pas spécialement convaincant (le un contre un s’avère carrément sans intérêt), online ou hors ligne, ce qui termine tout de même de former une durée de vie très satisfaisante : comptez sur 80 bonnes heures pour en faire le tour, et ce même si l’histoire principale se boucle en une douzaine. Quant à la technique, elle n’est pas celle d’un jeu à la pointe, c’est certain. Mais, et c’est une excellente nouvelle, Omega Force propose un rendu qui mise sur la fluidité. Celle-ci n’a quasiment pas été prise à défaut, et ce malgré les milliers de fantassins, certes photocopiés, qui envahissent l’écran. Aussi, on est toujours aussi charmé par les différents costumes, bien entendu très over the top. Enfin, signalons un exemplaire doublage en japonais, et des musiques énergiques juste ce qu’il faut, toujours signées par l’incontournable et doué MASA.

Note : 15/20

Omega Force signe là un bien bon Musô, qui certes ne bouleverse pas les acquis, mais apporte quelques nouveautés bien senties, tout en enrobant le tout d’un contenu généreux. Si le genre mise toujours sur l’action rébarbative mais impressionnante, on est tout de même sous le charme de ce que le soft propose. Entre l’histoire, totalement surréaliste et très fan service, les batailles sacrément peuplées, le nombre incroyable de personnages à incarner, les musiques entrainantes, et la durée de vie imposante, Warriors Orochi 4 fait mouche. On n’est pas encore face au Musô qui mettra tout le monde d’accord, novices et fins connaisseurs, mais ces derniers ne pourront qu’accrocher, et c’est aussi une bonne chose.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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