Caractéristiques
- Titre : Smile
- Réalisateur(s) : Parker Finn
- Scénariste(s) : Parker Finn
- Avec : Sosie Bacon, Jessie T. Usher, Kyle Gallner, Robin Weigert, Kal Penn...
- Distributeur : Paramount Pictures France
- Genre : Horreur, Thriller
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 115 minutes
- Date de sortie : 28 septembre 2022
- Acheter ou réserver des places : Cliquez ici
- Note du critique : 5/10 par 1 critique
Deux bons premiers actes…
Premier long-métrage écrit et réalisé par Parker Finn, Smile raconte l’histoire de la psychiatre Rose Cotter dont la vie tourne au cauchemar après avoir été témoin d’un incident traumatisant impliquant l’une de ses patientes. Terrassée par une force mystérieuse, Rose va devoir se confronter à son passé pour tenter de survivre… Un film qui va vous faire sursauter ? Au vu des réactions que nous avons vu dans la salle, oui, mais le tout est loin d’être parfait…
Concernant le scénario de Parker Finn, celui-ci est plutôt bien écrit dans les deux premières parties du long-métrage, mais part dans l’incohérence et le spectacle à outrance dans son dernier tiers. Cela commençait pourtant bien, avec une bonne mise en place. Les personnages sont bien installés et le suicide de la patiente de Rose est plutôt bien amené, la situation glissant très progressivement vers l’horreur sur une discussion qui vire au cauchemar. La progression de l’histoire est également bonne. On comprend le mécanisme de cette entité au fur et à mesure, jusqu’au dernier tiers du film.
…mais un dernier à la limite du ridicule
C’est là que nous avons un problème. Alors oui, le thème du trauma et du stress post-traumatique est plutôt bien abordé et bien exploité, que ce soit pour la chose qui se sert de ses victimes ou de Rose qui doit vaincre un trauma de son passé. Du coup, la fin brise les règles que l’on découvre tout au long du métrage pour tomber dans le spectacle à outrance et offrir un dernier frisson au spectateur. C’est dommage…
Aussi, alors que tout est bien géré au niveau de l’ambiance dans les deux premières parties, le troisième et dernier acte en fait beaucoup trop, ne fait plus peur et en devient ridicule, au point de déclencher certains rires. C’est vraiment regrettable car, sur la forme, c’est plutôt bon.
Une réalisation solide malgré une surutilisation des jump scare
Car oui, la réalisation de Parker Finn est plutôt solide. Que ce soit dans la composition de ses plans ou les visuels du long-métrage laissant la place aux zone sombres pour nous faire croire qu’il y a quelque chose. La musique de Cristobal Tapia de Veer s’avère aussi assez marquante, cela fait bien longtemps que ça ne nous était pas arrivé pour un film d’horreur, et le score accompagne parfaitement Smile.
Le rythme est également assez prenant. Les « attaques » son assez diverses et variées pour qu’au final on ne s’ennuie pas. Mais là encore, il y a tout de même des défauts. Surtout sur l’utilisation des jump scare. Il y en a beaucoup trop et ils sont générés quasiment tout le temps de la même façon, du coup, à force, on les voit venir avec de grands sabots. Cela aurait été plus utile et plus efficace d’en mettre moins et de se reposer davantage sur l’ambianced pour générer la peur. Certaines scènes le font bien, même très bien, donc là aussi, c’est assez dommage.
Sosie Bacon, la petite révélation
En ce qui concerne le casting, il y a peu à dire. Sosie Bacon est très bien dans le rôle de Rose. On a de l’empathie pour son personnage et elle fait un bon lead. C’est une petite révélation puisque c’est la première fois qu’elle joue un premier rôle. Jessie T. Usher en fait un peu trop et certaines réactions de son personnage sont assez incohérentes. Kyle Gallner (Scream 2022) donne une bonne prestation dans le rôle de Joel. Robin Weigert est plutôt bonne en psychiatre. Enfin, Kal Penn a peu de matière, mais il fait assure correctement le rôle du Dr Morgan. On sent tout de même que certains personnages secondaires ne sont pas bien interprétés, et plus particulièrement lors de certaines séquences où ils en faut beaucoup trop. On pense notamment à la scène de confrontation entre l’héroïne et sa sœur Holly (Gillian Zinser), où cette dernière lui dit ses quatre vérités d’une manière théâtrale qui sonne particulièrement faux.
Smile s’avère sur la forme plutôt bon et bien réalisé malgré l’utilisation excessive de jump scare. Sur le fond, il est bon dans les deux premiers actes, mais sombre dans l’illogisme et déclenche des rires involontaires dans son dernier. Cependant, le métrage reste prenant et promet au spectateur quelques sursauts. Il a aussi assez de qualité pour attendre le prochain long-métrage du réalisateur.
