Caractéristiques
- Titre : Astérix et Obélix : L’empire du Milieu
- Réalisateur(s) : Guillaume Canet
- Avec : Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Vincent Cassel, Jonathan Cohen, Marion Cotillard, Julie Chen, Leanna Chea, José Garcia, Manu Payet...
- Distributeur : Pathé Films
- Genre : Aventure, Comédie
- Pays : France
- Durée : 114 minutes
- Date de sortie : 1er février 2023
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- Note du critique : 7/10 par 1 critique
Un bon opus ?
Nouveau long-métrage de et avec Guillaume Canet (Lui, Nous Finirons ensemble) et nouvelle adaptation en film du célèbre Gaulois, Astérix et Obélix : L’empire du Milieu se déroule en 50 avant J.C. L’Impératrice de Chine est emprisonnée suite à un coup d’état fomenté par Deng Tsin Quin, un prince félon. Aidée par Graindemaïs, le marchand phénicien, et par sa fidèle guerrière Tat Han, la princesse Fu-Yi, fille unique de l’impératrice, s’enfuit en Gaule pour demander de l’aide aux deux valeureux guerriers Astérix et Obélix, dotés d’une force surhumaine grâce à leur potion magique. Nos deux inséparables Gaulois acceptent bien sûr de venir en aide à la Princesse pour sauver sa mère et libérer son pays. Et les voici tous en route pour une grande aventure vers la Chine. Mais César et sa puissante armée, toujours en soif de conquêtes, ont eux aussi pris la direction de l’Empire du Milieu… Une belle aventure du célèbre gaulois ?
Plutôt oui. On sait très bien que le haut du panier restera Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, mais cet opus, même s’il n’atteint pas la qualité de celui sus mentionné, s’avère sympathique, amusant et supérieur aux autres adaptations. Le scénario nous transporte en Chine pour sauver l’impératrice. En chemin, nos deux héros vont bien évidemment tomber sur les pirates et les romains. Cette aventure est rythmée et on ne s’ennuie pas ; les répliques ou gags fonctionnent à peu près tous, même si certains tombent à l’eau. Tout ne peut pas être parfait, mais on se surprend à avoir de francs éclats de rire. On retiendra plus particulièrement l’humour du personnage de Graindemaïs (Jonathan Cohen) qui fera mouche si tant est que vous appréciez l’acteur.
Un humour bien dosé
Avec le nombre d’acteurs et de guests à l’affiche, nous avions peur de l’effet Astérix aux Jeux Olympiques, qui n’était là que pour accumuler les noms sans réelle utilité scénaristique. Ici, ce n’est pas le cas. On retiendra surtout la présence de Zlatan Ibrahimović, qui est vraiment hilarant. Plus largement, l’humour se rapproche davantage de celui d’Alain Chabat que tous les autres films. Il y a même quelques gags qui font référence, ou répondent, à d’autres de Mission Cléopâtre (on pense à l’utilisation des chansons ou encore le bruit des oiseaux messagers).
De plus, le côté aventure est bien présent : nous sommes assez dépaysés par ce que nous voyons. Enfin, l’équilibre entre l’humour, les scènes d’action et le développement des personnages (Obélix s’appropriant une grosse part de ce côté-là), est bon.
Une bonne réalisation malgré certains défauts
Côté réalisation, il y a du bon et du moins bon. Guillaume Canet s’en sort plutôt bien côté technique. Sa réalisation est assez léchée et fait assez réaliste, mais avec la touche BD de rigueur. Les effets spéciaux sont de qualité. La musique de Matthieu « -M- » Chedid, qui interprète aussi Remix dans le film, accompagne parfaitement le film, avec des sons assez celtiques et orientaux. Le montage donne bien le rythme et les transitions entre les scènes sont bien amorcées. De plus, les costumes et décors sont de qualité. Le seul vrai problème de la réalisation de Guillaume Canet réside dans le découpage technique des combats, surtout ceux avec des arts martiaux. Ce n’est pas très carré et l’action n’est pas très lisible. C’est dommage, car il y a certains plans assez beaux avec des références à, par exemple, Tigre et Dragon.
Un casting assez convaincant
Concernant le casting, nous ne parlerons évidemment que des premiers rôles. Guillaume Canet est plutôt amusant en Astérix, mais on sent plus l’acteur qui s’amuse qu’une véritable interprétation du plus célèbre des Gaulois. Gilles Lellouche est convaincant en Obélix, amusant, mais aussi touchant. Nous avions peur que le physique de l’acteur ne soit pas suffisant à l’écran, mais son interprétation nous fait oublier cela. De plus, l’alchimie avec Canet est bien présente. Du coup, le duo fonctionne. Vincent Cassel est hilarant en César. On sent clairement qu’il s’est amusé dans le rôle. Jonathan Cohen fait du Jonathan Cohen donc, si vous aimez déjà son jeu et son humour, vous aimerez le personnage de Graindemaïs. Marion Cotillard a peu de répliques, mais on sent la présence de sa Cléopâtre même quand l’actrice, et son rire, n’est pas à l’écran. Enfin, Julie Chen, Leanna Chea, José Garcia et Manu Payet assurent correctement leur travail que ce soit, pour certains, dans un côté sérieux, et plus comique pour les autres. On retiendra aussi la voix off de Gérard Darmon, qui nous offre quelques bons moments.
Astérix et Obélix : L’empire du Milieu s’avère donc plaisant, amusant et divertissant. S’il n’atteint clairement pas le niveau d’Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, il est tout de même supérieur aux précédents films, ce qui est déjà une très bonne chose. On s’amuse, on rigole et Guillaume Canet nous offre une belle aventure familiale.
Astérix & Obélix : L’Empire du Milieu n’est peut-être pas le pire navet de tous les temps, mais il n’en demeure pas moins une vraie déception pour les amateurs de la BD d’Uderzo & Goscinny qui espéraient revoir enfin un live action de qualité, plus de 20 ans après la sortie du film d’Alain Chabat.
Concrètement, le film de Guillaume Canet ne parvient jamais à trouver sa propre identité. Les passages les plus drôles sont tellement inspirés de l’humour du Mission Cléopâtre de Chabat que cela en devient gênant et certains gags sont même de simples copier-coller. Les éléments véritablement propres à ce nouvel opus sont soit trop tièdes pour vraiment emporter l’adhésion, soit, pour certains, mauvais.
Même si on saluera l’interprétation de Gilles Lellouche qui s’en sort finalement assez bien dans le rôle d’Obélix, il n’en est pas de même pour Jonathan Cohen, dont le rôle et les dialogues sont malheureusement insipides, rendant sa rivalité amoureuse avec Astérix absolument sans intérêt. Quant aux nombreux guests, toutes leurs apparitions ne se valent pas, pour un résultat qui, comme l’ensemble, s’avère au final très inégal. Bref, peut-être pas de quoi jeter des tomates, mais cette nouvelle tentative n’est guère concluante.
