Caractéristiques
- Titre : Haute Tension
- Réalisateur(s) : Alexandre Aja
- Avec : Cécile de France, Maïwenn, Philippe Nahon...
- Editeur : ESC Éditions
- Date de sortie Blu-Ray : 20 mars 2024
- Date de sortie originale en salles : 18 juin 2003
- Durée : 91 minutes
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 9/10 par 1 critique
Image 4K : 4,5/5
Haute Tension a été tourné en pellicule 35MM (Arriflex Cameras) et le film a été restauré en 4K, avec un nouvel étalonnage en Dolby Vision. Le Blu-ray 4K, au format 2.35:1, est donc issu d’un master 4K avec une compression HEVC/H.265 et une présentation en Dolby Vision (ou HDR10). Du côté de la définition, il y a clairement un gros travail qui a été fourni de la part de l’éditeur. Celle-ci est excellente même si, parfois, elle baisse légèrement, avec une augmentation du grain sur certains plans. Mais, vu la direction photo du film qui est très sombre, avec la majorité du long-métrage se déroulant de nuit, cela paraît normal. De plus, le faible budget de Haute Tension est aussi à prendre en compte. Le grain de la pellicule est conservé de façon assez fine, homogène et non figée. Les détails sur les visages (surtout les maquillages d’horreur et le sang), les costumes et décors (l’intérieur de la maison, de la camionnette ou les extérieurs naturels) sont assez bons et précis. Il y a clairement un voile de netteté supplémentaire par rapport aux anciennes éditions. La profondeur de l’image y gagne aussi clairement.
Le nouvel étalonnage reste quant à lui assez fidèle au film. Ce n’est pas le jour et la nuit par rapport à l’édition Blu-ray. Pas de prédominance de couleurs particulières. C’est une image réaliste qui nous est proposée ici, avec des couleurs saturées comme il faut. C’est surtout au niveau des contrastes et des noirs que ce nouveau master fait des merveilles. Les contrastes sont largement plus précis. Du coup, nous avons clairement plus de détails sur toutes les scènes sombres ou de nuit. Les noirs sont profonds et non bouchés. Les teintes de peau sont au niveau, ainsi que les blancs (le haut de Cécile de France). Une très belle restauration de la part de l’éditeur qui, si elle ne permet pas une redécouverte complète du film, permet de profiter du long-métrage de la meilleure des façons.
Son : 5/5
ESC Éditions (La Dernière Maison sur la Gauche, Ace Ventura en Afrique) nous propose deux pistes avec la première en Dolby Atmos (avec un core Dolby TrueHD 7.1). Cette piste est puissante comme il faut, bien répartie, précise et ample. Les dialogues sont clairs. Pas de problèmes de ce côté-là. Mais ce passage en Atmos en vaut-il le coup ? Oui, car ce sont surtout les effets d’ambiance et d’horreurs qui trouvent une nouvelle vie ici. Il sont mixés avec une belle amplitude sur les différentes enceintes. Le moment où le tueur scie la main de la mère ou encore le final avec la scie électrique prennent une nouvelle tournure auditive. Cela donne clairement un côté immersif supplémentaire par rapport aux éditions précédentes. Il y a peu d’effets verticaux, mais on retiendra la course poursuite et la cascade en voiture. On retiendra aussi le bon mixage de la musique et des chansons utilisées. On aissera même le générique de fin, juste pour écouter “New Born” de Muse. Le caisson de basse est peu mais judicieusement utilisé. Cela est normal vu le type de long-métrage que nous avons là. Alors, ce n’est pas une redécouverte complète, mais c’est avec un plaisir non dissimulé que nous la recommandons fortement.
La seconde est une piste DTS-HD Master Audio 5.1. Puissante comme il faut, précise, bien répartie et avec une belle amplitude au niveau des effets, de la musique et des chansons. Du côté des effets, ceux d’horreur ou d’action passent bien par les cinq canaux, idem pour la musique et les chansons. Le caisson de basse est aussi peu utilisé, comme pour la piste en Atmos, mais c’est normal. Les dialogues sont clairs. Une piste alternative qui convient aussi au film.
Bonus : 4/5
Le coffret contient:
- 1 Steelbook UHD 4K
- 2 Blu-ray
- 1 affiche
- 5 photos et des goodies.
Ancien bonus :
- Making-of d’époque (36′)
- Interviews d’époque avec les acteurs Cécile de France, Maïwenn Le Bosco, Philippe Nahon et le maquilleur de Giannetto De Rossi (40′)
Nouveau bonus:
- Présentation du film par Rafik Djoumi (5′)
- “La nouvelle Vague du French New Horror” (37′)
- “La peur n’a pas de langage” (48′)
- “Faire monter la tension” (28′)
- “La tension portée aux détails” (20″)
- “Du sang et des prothèses” (17′)
En ce qui concerne les nouveaux bonus, la présentation du film par Rafik Djoumi (journaliste culturel) est simple et efficace et met directement dans l’ambiance. “La nouvelle Vague du French New Horror” est un documentaire avec Rafik Djoumi, Julien Maury et Alexandre Bustillo (réalisateur de A L’Intérieur, Livide, Leatherface) et Mathieu Turi (Méandre, Gueules Noires) dans lequel ils reviennent sur la nouvelle vague de films d’horreur français de la fin des années 90 et début des années 2000 avec, évidemment, Haute Tension, Frontier(s), Martyrs,etc. Le côté international de cette vague, les inspirations des réalisateurs français, leur carrière, les héritiers de cette vague sont également abordés. Un sympathique documentaire qui montre que le cinéma français a mésestimé ce mouvement et qui vous fera, peut-être, découvrir des films d’horreurs français.
“La peur n’a pas de langage” est une interview du réalisateur Alexandre Aja dans laquelle il raconte la genèse du film, le non succès de son premier long (Furia), l’écriture du film, comment il a été financé, le tournage, le casting, la mise en scène, un film hommage, la musique, les chansons et la sortie du film. Un très bon complément au making-of du film. “Faire monter la tension” est un entretien avec le co-scénariste, Grégory Levasseur. Il revient sur la manière sont lui est venue l’idée du film, leurs débuts, la relation de travail avec Alexandre Aja, leurs références dans le genre de d’horreur, la création du film, le choix du casting, la carrière et l’héritage du long-métrage. Une bonne featurette, assez objective sur ce qu’est le film.
“La tension portée aux détails” est une interview avec le directeur de la photographie, Maxime Alexandre. Il relate sa rencontre avec Alexandre Aja, les références visuelles de Haute Tension, la réalisation de la course poursuite en voiture, sa conception de la direction photo, son utilisation des noirs, ce que lui a apporté le film dans sa carrière, l’évolution technologique et quelques anecdotes. Enfin, “Du sang et des prothèses” est un entretien avec le maquilleur Gianetto De Rossi. Il raconte comment il est arrivé sur le film, évoque son budget limité mais, surtout, comment il a réalisé tous les effets d’horreur, ainsi que le travail avec les acteurs, le tournage, son avis sur le film, le tout parsemé d’anecdotes. Une bonne leçon pour les apprentis maquilleurs en effets spéciaux.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Marie, une étudiante de vingt ans, révise ses examens dans la ferme isolée des parents de sa meilleure amie. En l’espace d’une nuit, un tueur, qui ignore son existence, assassine à tour de rôle les membres de cette famille…
Le Film
Après Furia, Alexandre Aja revient avec un film d’horreur sanglant qui sera l’un des fers de lance de la nouvelle vague d’horreur française et lui ouvrira de superbes portes. Si nous louons la mise en scène, l’hommage aux slashers des années 70-80 et les acteurs qui se donnent à fond (Philippe Nahon est impressionnant dans le rôle du tueur), Haute Tension comporte un retournement de situation malheureusement peu crédible. Est-ce que cela retire notre plaisir à le regarder ? Non, car la force d’Aja est de donner un rythme tel que l’on ne s’ennui pas durant 1h30. Parfait, clairement pas. Culte : oui.
