Caractéristiques
- Titre : Vermines
- Réalisateur(s) : Sébastien Vaniček
- Avec : Théo Christine, Sofia Lesaffre, Jérôme Niel, Lisa Nyarko et Finnegan Oldfield
- Editeur : ESC Editions
- Date de sortie Blu-Ray : 2 Mai 2024
- Date de sortie originale en salles : 27 Décembre 2023
- Durée : 105 minutes
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- Note : 8/10 par 1 critique
Image 4K : 5/5
Vermines a été tourné en numérique (Caméra Sony CineAlta Venice) et le Blu-ray 4K, au format respecté 2.39 : 1, est issu d’un master 4K avec une compression HEVC/H.265, une image BT.2020, WCG et une présentation en Dolby Vision/HDR10. Sur la définition, elle est parfait. Celle-ci est élevée et ne baisse pas une seconde même lors des scènes très sombres du film. Il n’y a pas d’apparition excessive de grain numériques. Les détails sur les visages (piqures et autres maquillages d’horreur), costumes, décors (les différents appartements et l’immeuble) et effets spéciaux (de la plus petite araignée à la plus grosse) sont excellents. Concernant les couleurs, elles sont saturées comme il faut. Pas de prédominance particulière.
Mais évidemment, ce master fait vraiment le travail du côté des contrastes et de noirs. Pour les premiers, ils sont bien équilibrés et on ne perd pas une miette de ce qu’il ce passe à l’écran même quand les scènes ont une faible lumière. Tout reste visible sauf uniquement pour la scène où il fait vraiment tout noir. Pour celle-ci c’est une volonté du réalisateur. Sur les noirs, ils sont beaux, non bouchés et profonds. On sent qu’il y a eu un vrai travail de dosage sur la luminosité des scènes. Pour le reste, la profondeur de champ est très bonne et contribue parfaitement une ambiance assez claustrophobique. Un magnifique master de la part de l’éditeur.
Son : 3,5/5
ESC Éditons (Haute Tension, Universal Soldier) nous propose une piste en DTS-HD Master Audio 5.1. Celle-ci est très puissante, bien répartie, précise et assez ample pour une piste en 5.1. Les dialogues sont clairs la plupart du temps sauf pour eux ou trois scènes où ils sont étouffés, voir inaudibles, avec une présence un peu trop forte de la musique. Est-ce une volonté du réalisateur pour qu’on ne comprenne pas ce que les personnages ce disent lorsqu’ils paniquent ou un problème de mixage? Une question à laquelle nous ne pouvons pas réponde. La musique et les effets passent bien par tous les canaux, avec une très belle précision. En ce qui concerne ces derniers, on notera évidemment les divers sons des araignées mais aussi les tirs des CRS vers la fin du film ou encore les effets de feu ou de conduite de voiture. Le caisson de basse est bien utilisé aux bons moments. Une piste assez immersives mais nous aurions aimé une piste en Atmos qui aurait pu être encore plus immersive surtout vu le type de long-métrage qu’est Vermines.
Une seconde piste est en DTS-HD Master Audio 2.0. Une piste alternative puissante comme il faut et qui fait le travail autant sur les dialogues (malgré quelques dialogues étouffés comme sur la piste 5.1) que sur les effets. Elle aussi est bien mixée sur les deux canaux.
Une piste audiodescription est aussi disponible
Bonus : 3/5
- Commentaire audio avec Sébastien Vaniček, réalisateur et co-scénariste et Florent Bernard, co-scénariste
- Commentaire audio avec les acteurs du film, Théo Christine, Jérôme Niel, Finnegan Oldfield, Sofia Lesaffre, Lisa Nyarko
- « On en a rêvé, on l’a fait » (25′)
- « Quelque chose qui dérange » (13′)
- « Former un tout » : entretien avec les acteurs (20′)
- « Made in Mac Guff » (2′)
- Courts-métrages de Sébastien Vaniček (54′)
On commence les bonus avec « On en a rêvé, on l’a fait », le making-of du film qui nous entraine sur le plateau de tournage. Des images bruts de l’équipe, sans commentaire, et de la présentation du film dans divers festivals et en avant première. Une featurette simple et efficace. « Quelque chose qui dérange » est une interview avec le réalisateur Sébastien Vaniček dans laquelle il revient sur comment il a eu l’idée du film, le côté banlieue, les thèmes, les nuances, comment le film a été produit, le casting, la réalisation avec les effets spéciaux et le tournage. Un bon complément avec le making-of.
« Former un tout » est un entretien avec les acteurs avec Théo Christine, Sofia Lesaffre, Jérôme Niel, Lisa Nyarko et Finnegan Oldfield. Dans celui-ci, ils racontent comment ils sont arrivés sur le projet, les répétitions, le tournage, les libertés prises durant la production, la relation entre le groupe d’acteurs, le tournage avec les araignées, le message du film et le résultat final. Les acteurs discutent sans langue de bois de la conception de Vermines et là encore, c’est un bon complément au making-of.
« Made in Mac Guff » est une petite featurette qu montre les effets spéciaux et scans 3D. Dommage que nous n’ayons pas un vrai bonus explicatif pour les SFX qui sont un des éléments les plus important du film. Enfin, nous avons trois Courts-métrages de Sébastien Vaniček. Crocs (2018), Pas Bouger (2021) et Holo (2022). Ceux-ci permettent de découvrir l’univers du réalisateur avant la réalisation de son premier film.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Le film
Bénéficiant d’un très bon bouche-à-oreille, Vermines est la bonne surprise horrifique de la fin d’année 2023, déjà marquée par une grande présence de films de genre, plus ou moins réussis, du Règne animal en passant par Gueules noires ou Vincent doit mourir. Le long-métrage propose une montée en tension redoutable au sein de cette tour de la Cité des Arènes de Picasso, à Noisy-le-Grand, servie par de bons effets spéciaux, une mise en scène efficace et inventive, et un casting cinq étoiles. Les dialogues sont bien écrits, le rythme soutenu, et le réalisateur utilise habilement les espaces confinés de ces grands ensembles de la Seine-Saint-Denis pour créer un huis clos cauchemardesque.
Le film recèle de nombreux plans marquants, des personnages bien caractérisés et attachants et un sous-texte social et politique plutôt convaincant. Pour sa première réalisation, Sébastian Vanicek réalise donc un coup de maître, en jouant habilement avec les nerfs des spectateurs et en lui proposant un divertissement angoissant et jubilatoire. Pas étonnant que son nom ait été choisi par les studios américains pour écrire et tourner le prochain Evil Dead. Nous l’attendrons avec impatience !
Lucia Piciullina