[Critique] Until Dawn – La Mort sans Fin : Une adaptation réussie du jeu culte?

Caractéristiques

  • Titre : Until Dawn : La Mort sans Fin
  • Titre original : Until Dawn
  • Réalisateur(s) : David F. Sandberg
  • Avec : Ella Rubin, Michael Cimino, Odessa A'zion, Ji-young Yoo, Belmont Cameli, Maia Mitchell et Peter Stormare.
  • Distributeur : Sony Pictures Releasing France
  • Genre : Epouvante-horreur
  • Pays : Etats-Unis, Suède
  • Durée : 102 minutes
  • Date de sortie : 23 avril 2025
  • Acheter ou réserver des places : Cliquez ici
  • Note du critique : 7/10

Nouveau long-métrage réalisé par David F. Sandberg (Annabelle 2 : La Création du Mal, Shazam!, Shazam! La Rage des Dieux) et adaptation du jeu vidéo éponyme, Until Dawn : La Mort sans Fin se déroule un an après la mystérieuse disparition de Mélanie. Sa sœur, Clover, et ses amis se rendent dans la vallée reculée où elle a disparu pour chercher des réponses. Alors qu’ils inspectent une auberge de jeunesse abandonnée, ils se retrouvent traqués par un tueur masqué et horriblement assassinés un par un… mais se réveillent ensuite et se retrouvent au début de la même soirée.

Piégés dans la vallée, ils sont forcés de revivre ce cauchemar encore et encore – mais à chaque fois, la menace du tueur est différente, et chaque version est plus terrifiante que la précédente. Alors que l’espoir s’amenuise, le groupe comprend qu’ils n’ont qu’un nombre limité de vies, et que leur seule chance de s’en sortir est de survivre jusqu’à l’aube.

Un casting d’archétypes pour un jeu de massacre ludique

À proprement parler, Until Dawn : La Mort sans Fin n’est pas une adaptation directe du jeu vidéo. Le film se déroule dans le même univers, mais il pousse davantage dans le registre du surnaturel. Il reprend également le concept du jeu — revivre plusieurs fois la même histoire pour tenter de sauver un maximum de personnages — pour le transformer ici en boucle temporelle. C’est plutôt bien vu, et cela donne un Un jour sans fin version horrifique. Cette idée permet notamment d’éviter la répétition des mises à mort. On assiste donc à une véritable galerie de morts variées : pièges, meurtres par un psychopathe ou un wendigo, décapitations, corps qui explosent… Il y a de tout, et c’est clairement l’une des forces du film.

Le début, il faut l’avouer, est un peu lent. On prend le temps de nous présenter les personnages, qui sont des archétypes du cinéma d’horreur : Clover, qui doit faire le deuil de sa sœur disparue, Max qui est secrètement amoureux d’elle, le couple Nina et Abel (le grand costaud), et enfin Megan, la jeune délurée dotée d’un don de prescience. Des figures classiques du slasher, incarnées par des acteurs qui font correctement le job. L’un des plaisirs du film réside bien sûr dans le suspense autour de la manière dont ils vont mourir. Le film s’offre même quelques touches d’humour, que ce soit dans les dialogues ou certaines mises à mort volontairement absurdes.

image ella rubin la mort sans fin Until dawn
Copyright Sony Pictures

Un spin-off du jeu vidéo qui développe l’univers

Au fur et à mesure que l’intrigue avance, on en découvre davantage sur l’univers du film — et c’est probablement ce qu’il y a de plus intéressant ici. Les personnages sont bloqués dans une forêt dont ils ne peuvent sortir. Lorsqu’ils tentent de s’échapper, un effet visuel rappelle celui des jeux vidéo lorsqu’un personnage atteint les limites d’une carte. C’est une idée maline. Chaque nuit est différente, et plus elles s’enchaînent, plus les personnages découvrent ce qui se trame. Ils doivent fouiller, chercher, comme des joueurs dans un jeu vidéo, pendant que leur environnement évolue autour d’eux.

Évidemment, quelques références directes au jeu vidéo sont au rendez-vous. La plus notable : le retour du docteur Alan Hill, incarné une nouvelle fois par Peter Stormare, comme dans le jeu d’origine. On en apprend davantage sur son personnage, et l’acteur semble prendre un plaisir évident à le retrouver dix ans après. Quelques Easter Eggs supplémentaires raviront les fans. Mais pas d’inquiétude : si vous n’avez jamais joué au jeu, le film reste tout à fait accessible. Comme le jeu, il multiplie les clins d’œil aux sous-genres de l’horreur : slasher des années 90, torture porn à la Saw, ou encore La Cabane dans les bois.

image michael cimino la mort sans fin until dawn
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Classique dans la forme, mais efficace

Le scénario est sympathique et, s’il prend son temps au départ pour installer une ambiance, le rythme s’accélère dès les premiers meurtres pour ne plus retomber. On ne s’ennuie donc pas pendant les 1h40 que dure le film. La mise en scène de David F. Sandberg est également très efficace. Après un détour du côté des super-héros, il revient ici à son genre de prédilection, l’horreur, et le fait bien. Il mise avant tout sur l’ambiance, sans abuser des jump scares — une pratique trop fréquente dans le cinéma d’horreur actuel. Ceux qui sont présents fonctionnent bien et sont utilisés avec parcimonie, ce qui est une excellente chose.

Les maquillages horrifiques sont soignés, les effets spéciaux numériques convaincants, et les décors plongent efficacement le spectateur dans l’univers d’Until Dawn. Enfin, la musique de Benjamin Wallfisch accompagne parfaitement l’ensemble, renforçant l’atmosphère glauque du film. Sans être un monument du genre, Until Dawn : La Mort sans Fin fait clairement le boulot. Il nous emmène dans un univers cohérent et efficace, propose une ambiance horrifique morbide, des morts inventives, et une réalisation classique mais maîtrisée. Une boucle temporelle sanglante et fun qui fait honneur à l’univers du jeu.

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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