Caractéristiques
- Titre : Le Procès du Chien
- Réalisateur(s) : Laetitia Dosch
- Scénariste(s) : Laetitia Dosch et Anne-Sophie Bailly
- Avec : Laetitia Dosch, Jean-Pascal Zadi, François Damiens, Anne Dorval et Kodi le chien.
- Distributeur : The Jokers Films
- Genre : Comédie
- Pays : France
- Durée : 85 minutes
- Date de sortie : 11 septembre 2024
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- Note du critique : 5/10 par 1 critique
Premier long-métrage co-écrit, réalisé et avec Laetitia Dosch, présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2024 dans la catégorie Un Certain Regard, Le Procès du Chien raconte l’histoire d’Avril, une avocate abonnée aux causes perdues. Elle s’est fait une promesse : sa prochaine affaire, elle la gagne ! Mais, lorsque Dariuch, client aussi désespéré que sa cause, lui demande de défendre son fidèle compagnon Cosmos, les convictions d’Avril reprennent le dessus. Commence alors un procès aussi inattendu qu’agité : le procès du chien.
Malheureusement, le résultat est assez moyen. Nous avons là un premier long-métrage qui a autant de qualités que de défauts, dans le scénario, mais aussi d’un point de vue technique.
Un premier long-métrage moyen
Concernant le scénario, c’est un peu le contraire de ce que font les réalisateurs pour leur premier long-métrage. D’habitude, ils veulent trop en mettre. Ici, c’est un peu le contraire, il n’y en a pas assez. La présentation des personnages, que ce soit Avril (Laetitia Dosch, qui se donne à fond) , Dariuch (François Damiens, toujours hilarant), Cosmos le chien ou même le petit voisin d’Avril, est bien faite. On entre dans l’intrigue assez facilement, mais le scénario n’est pas totalement maîtrisé. Si nous louons les scènes de tribunal, qui enchaînent les moments rocambolesques pour démontrer qu’on ne peut pas juger le chien mis en cause comme un objet ni comme un humain, le reste, et surtout l’histoire du jeune voisin maltraité, n’apporte rien à l’histoire principale.
Un scénario avec du remplissage
Si encore l’intrigue apportait une solution pour le procès ou encore l’inverse, si le jugement du procès donnait la force à Avril de faire quelque chose pour ce jeune homme, la boucle serait pour ainsi dire bouclée. En fait, cette intrigue secondaire sert de remplissage pour atteindre la durée d’1h25 minutes afin que long-métrage soit assez long pour sortir en salles. Et c’est dommage car, du côté de l’humour, le dosage est plutôt bon et fait mouche quand il faut.
Que ce soit pour les scènes au tribunal ou encore une scène hilarante avec Marc de la SPA (Jean-Pascal Zadi, qui, en peu de scènes, démontre toujours autant son talent du timing comique), qui essaye de comprendre ce que le chien a dans la tête. Laetitia Dosch et Anne-Sophie Bailly arrivent également à nous faire ressentir de l’empathie pour le chien (Kodi le chien, qui est la vraie star du film) et de l’antipathie pour la procureure (Anne Dorval, parfaite).
Le chien Kodi en star du film
Et donc, pour la technique, c’est un peu la même chose. Si, pour les scènes au tribunal ou encore une scène en forêt avec Cosmos, Laetitia Dosch gère bien, les autres scènes sont assez limitées, voire limite improvisées. On sent aussi que les quelques inserts avec des réactions du chien ne font pas naturelles. Du coup, tout ça donne au Procès du chien un rythme bâtard. Alors certes, on ne s’ennuie pas, mais c’est assez limite. Enfin, la composition musicale de David Stanke s’avère plaisante et accompagne bien le film tout en restant discrète comme il faut.
Le Procès du Chien est donc une première réalisation possédant autant de qualités et de défauts. Un petit film qui arrive tout de même à nous divertir suffisamment grâce à son casting et à un humour qui fait mouche. Le résultat donne tout de même envie de voir un second long-métrage de la réalisatrice afin de suivre son évolution.