[Critique] Kaamelott – Deuxième Volet [partie 1] : Les quêtes commencent

Caractéristiques

  • Titre : Kaamelott – Deuxième Volet [partie 1]
  • Réalisateur(s) : Alexandre Astier
  • Scénariste(s) : Alexandre Astier
  • Avec : Alexandre Astier, Lionnel Astier, Clovis Cornillac, Alain Chabat, Christian Clavier, Virginie Ledoyen, Anne Girouard et Jacques Chambon.
  • Distributeur : SND
  • Genre : Aventure, Comédie, Historique
  • Pays : France
  • Durée : 140 minutes
  • Date de sortie : 22 octobre 2025
  • Acheter ou réserver des places : Cliquez ici
  • Note du critique : 6/10

Après le succès du Premier Volet en 2021, le seconde de Kaamelott, cette fois divisé en deux parties, titré Kaamelott – Deuxième Volet [partie 1] arrive en salles en octobre et les Dieux sont en colère contre Arthur ! Après la destruction de Kaamelott, son refus obstiné de tuer Lancelot précipite le Royaume de Logres à sa perte.

Il réunit ses Chevaliers, novices téméraires et vétérans désabusés, autour de la Nouvelle Table Ronde et les envoie prouver leur valeur aux quatre coins du Monde, des Marais Orcaniens aux terres glacées du Dragon Opalescent.

Trop d’histoires, trop de personnages

Après un premier volet qui a relancé la saga télévisuelle sur grand écran, nous voici plongés dans la première partie de sa suite. Car autant faire les choses en grand : sachant que la saga se conclura avec un troisième film, ce Deuxième Volet a été scindé en deux parties. Est-ce un problème ? Oui, en partie. Le scénario suit plusieurs groupes de personnages engagés dans différentes quêtes ou enquêtes. Arthur (Alexandre Astier, toujours égal à lui-même) reçoit des messages des dieux, furieux contre lui. Pendant ce temps, Léodagan et Dame Séli (Lionnel Astier et Joëlle Sevilla, parfaits dans leur timing comique habituel) convoquent les anciens et potentiels chevaliers de la Table ronde, qui vont devoir prouver leur valeur pour espérer y siéger.

Cela nous offre trois ou quatre groupes de protagonistes distincts. Mais ce n’est pas tout : on découvre aussi ce qu’est devenu Lancelot (Thomas Cousseau, toujours plus torturé que jamais) et ce qu’il va apprendre par Méléagant. Karadoc (Jean-Christophe Hembert, toujours hilarant) et la Dame du Lac (excellente Audrey Fleurot) suivent des visions les menant en Méditerranée. Elias de Kelliwic’h et Merlin, rejoints par Conle le Fameux (Daniel Mesguich, qui fait une entrée remarquée), mènent une enquête dans les ruines de Kaamelott. Enfin, Arthur envoie Alzagar, Quarto et Goffanan vérifier quelque chose chez Anna de Tintagel.

image alexandre astier partie 1 deuxième volet kaamelott
© Achille de San Nicolas_Regular

Une ambition narrative à double tranchant

Vous l’aurez compris, cela fait beaucoup. On comprend dès lors pourquoi ce deuxième volet a été coupé en deux parties. Mais cela engendre aussi des problèmes. Le premier, c’est le trop-plein d’histoires : on suit finalement peu la progression de chacune. Le film, long de deux heures vingt, met presque une heure à véritablement démarrer. Le temps de replacer les personnages et de lancer les différentes intrigues, la narration prend son temps. Certes, les différentes storylines se suivent avec plaisir, surtout pour ceux qui connaissent bien l’univers de la série. On retrouve même des personnages absents du premier volet. Mais au vu de la structure scénaristique, une question se pose : n’aurait-il pas mieux valu en faire une série, plutôt qu’un film coupé en deux ?

Car oui, comparé au premier Kaamelott, qui jonglait avec quelques arcs narratifs sans jamais se disperser, celui-ci en fait trop. On retrouve bien l’esprit de la série, avec ses intrigues parallèles et ses personnages multiples, mais à l’échelle d’un long métrage, le tout manque parfois de cohésion. Du moins, pour l’instant. Aucune des intrigues ne trouve véritablement de résolution, et Kaamelott – Deuxième Volet [Partie 1] se termine abruptement. Trop abruptement. Il faudra donc attendre la Partie 2 pour juger l’œuvre dans son ensemble. Autre souci : la temporalité. Les différentes histoires semblent se dérouler sur des durées variables (un jour, une semaine, parfois plusieurs mois), mais le montage, en alternant constamment d’une intrigue à l’autre, brouille cette perception. Certaines séquences paraissent ainsi inutilement étirées.

image audrey fleurot partie 1 deuxième volet kaamelott
© Regular

Une mise en scène toujours plus ambitieuse

Techniquement, Kaamelott – Deuxième Volet [Partie 1] s’en tire plutôt bien. Alexandre Astier donne encore davantage de souffle cinématographique à son univers. La mise en scène est solide, les décors et effets spéciaux convaincants (notamment les apparitions du père de Lancelot ou celle d’un démon). L’univers de la fantasy s’y affirme pleinement, avec une ouverture géographique bienvenue : si la plupart des événements se déroulent dans le royaume de Logres, le film nous fait aussi voyager en Islande et en Méditerranée, offrant un agréable dépaysement.

Le montage, malgré ses problèmes de temporalité, reste dynamique et on ne s’ennuie pas. La musique signée Astier, toujours inspirée, soutient efficacement l’ambiance. Quant au casting, difficile de citer tout le monde tant les personnages sont nombreux, mais chacun apporte sa pierre à l’édifice, même pour une courte apparition. Et si Perceval n’est pas physiquement présent, le film n’oublie pas de l’évoquer, de manière à la fois ingénieuse et amusante.

Au final, il est difficile de juger pleinement Kaamelott – Deuxième Volet [Partie 1], tant cette première moitié appelle la suivante pour prendre tout son sens. Astier continue d’enrichir son univers et d’élargir son ambition visuelle, mais cette première partie souffre d’une narration trop éclatée et d’un rythme inégal. On retrouve certes l’esprit de la série, avec sa galerie de personnages et ses intrigues multiples, mais cette approche, transposée telle quelle au cinéma, peine pour l’instant à convaincre pleinement. Reste un film généreux, porté par l’humour et la verve propres à Kaamelott, qui laisse espérer une Partie 2 plus resserrée et plus épique.

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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