Le numéro de Noël de Vogue est en kiosques depuis hier et, en couverture et invitée d’honneur, on trouve une Victoria Beckham très en beauté avec son footballeur de mari. Passionnée de mode et ayant grandi dans les années 90 (j’avais 11 ans quand la vague Spice Girls a déferlé en France), celle qui est à présent une créatrice reconnue de ses pairs suscite évidemment mon intérêt. Et, au-delà de l’aspect bling-bling et de la carapace sans sourire qui caractérise le personnage, une autre Victoria Beckham tend à émerger depuis un peu plus d’un an : celle d’une femme beaucoup plus simple qu’il n’y paraît, avec un bon paquet d’auto-dérision.
D’où ma curiosité à l’égard de ce numéro spécial préparé en collaboration avec l’ex-Spice Girl, qui propose, en outre de trois grandes séances photos et des clichés familiaux, une longue interview et plusieurs articles.
La lecture du numéro confirme d’ailleurs ces bons à priori : on y découvre une nana bosseuse et assez marrante (si, si !), franche sur ses ambitions et son image ainsi que la création de ce personnage qui lui a valu renommée et reproches. Cette interview est accompagnée de très beaux clichés en noir et blanc par David Sims, bruts et très différents de ceux qui illustrent les deux couvertures au choix pour ce numéro, prises par Inez & Vinoodh. On trouve également une interview intéressante avec le designer Valentino, qui met l’accent sur la mode et le savoir-faire, mais également les mutations du milieu.
Puis il y a ces sujets choisis par Victoria, comme le shooting de la dernière collection printemps-été 2014 pour Louis Vuitton par son ami Marc Jacobs ou encore ce sujet intéressant sur l’artiste d’art contemporain britannique Anish Kapoor. Seul le sujet Vie privée, une séance photo shootée par Terry Richardson, s’avère d’un intérêt moindre : on y retrouve la Victoria des tabloïds, cette statue longiligne chaussée de lunettes immenses et sans le moindre sourire qui traverse des halls d’hôtel, escortée par des paparazzi et des gardes du corps, le tout dans une lumière blafarde. Vu et revu et bien trop lisse.
En définitive, si vous êtes fan de mode et que vous appréciez Victoria Beckham, ce numéro (qui possède aussi de très beaux clichés de Mr. Beckham) est fait pour vous. Un autre pari réussi pour la revue, qui avait proposé l’an dernier un numéro centré autour de Carla Bruni-Sarkozy.