Caractéristiques
- Titre : Men
- Réalisateur(s) : Alex Garland
- Avec : Jessie Buckley, Rory Kinnear, Paapa Essiedu, Gayle Rankin, Sarah Twomey
- Editeur : Metropolitan FilmExport
- Date de sortie Blu-Ray : 21 octobre 2022
- Date de sortie originale en salles : 8 juin 2022
- Durée : 100 minutes
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- Note : 7/10 par 1 critique
Image : 5/5
Men a été tourné en numérique (Phantom Flex4K, Sony CineAlta Venice) et le Blu-ray, au format respecté 1.85:1, est très bon. La définition est excellente et ne baisse pas une seconde. Pas d’apparition de grain numérique ou alors uniquement de manière très furtive. Les détails sur les visages, costumes et décors sont excellents, rien à redire là-dessus. Même les effets spéciaux, vers la fin, passent assez bien en HD.
Les couleurs sont respectées et saturées comme il faut. La prédominance de vert sur les trois quarts du long-métrage est magnifique. Il y a pas mal de tons vert différents. Vers la fin, cela se transforme en orange/rouge, mais toujours de belle façon. Les contrastes sont aussi bons. Les noirs sont profonds et non bouchés. On retiendra évidemment les scènes de nuit ou celle dans l’église de ce côté-là. Les couleurs des teintes de peau sont respectées. La profondeur de l’image est aussi bonne. Aucun problème de compression n’a été détecté lors du visionnage. Un master HD parfait. Le débit moyen image est 34,5 MBPS.
Son : 3,5/5
Metropolitan FilmExport (Joyeuse Fin du Monde, Les Crimes du Futur) nous propose deux pistes en DTS-HD Master Audio 5.1. Celles-ci sont assez puissantes, précises, bien réparties et amples comme il faut. Le mixage est le même concernant les deux pistes. En ce qui concerne les effets : il y en a très peu. On notera l’effet d’écho dans le tunnel quand Harper chante, les effets de pluie ou encore pour la scène de course-poursuite en voiture à la fin.
Les dialogues sont clairs pour la VO et le niveau du volume du doublage VF est au niveau sans empiéter sur le mixage original. La musique est bien mise en avant. Le caisson de basse est peu actif, c’est surtout vers la fin qu’il l’est, mais toujours fait judicieusement. Deux mixages sonores identiques qui suffisent largement pour le type de film qu’est Men. Le débit moyen des deux pistes est de 2,9 MBPS, avec des montées à 4,2 MBPS.
Bonus : 2/5
- Rebirth, le making-of (24′)
Seul bonus de cette édition, Rebirth, le making-of revient, avec Alex Garland, Jessie Buckley et Rory Kinnear, sur la création du film, le scénario, les thèmes, très actuels, de Men, les personnages, le tournage, les décors et les effets spéciaux. Assez complète, cette featurette plaira à ceux qui ont appréciés le long-métrage.
Conditions du test
- TV 4K UHD Sony Bravia KD49XF7077SAEP
- Lecteur Blu-ray Samsung 4K UHD UBD-M8500
- Ampli Yamaha 4K UHD YHT-1840
Synopsis
Après avoir vécu un drame personnel, Harper décide de s’isoler dans la campagne anglaise, en espérant pouvoir s’y reconstruire. Mais une étrange présence dans les bois environnants semble la traquer. Ce qui n’est au départ qu’une crainte latente se transforme en cauchemar total, nourri par ses souvenirs et ses peurs les plus sombres.
Le Film
Film d’horreur psychologique, Men privilégie l’ambiance et se sert de ses décors et du visage de son actrice principale comme principaux effets « spéciaux » si l’on excepte la conclusion. Cadrages et ambiance sonore sont également très travaillés et forcent le respect au sein de cette histoire de deuil et culpabilité sur fond de violences conjugales.
La dimension onirique prend le pas sur le côté plus terre à terre et évite ainsi au récit de tomber dans certains écueils attendus. On notera d’ailleurs que les scènes les moins convaincantes sont les flashbacks de dispute avec le mari décédé, trop artificielles. Alex Garland se montre beaucoup plus inspiré quand il s’agit de suggérer les choses et de s’immiscer dans la psyché d’Harper (excellente Jessie Buckley) et se lâche complètement lors du final, résolument fantastique, incarnation de toutes les peurs de l’héroïne, où tous les visages la renvoyant à son sentiment de culpabilité se fondent pour ainsi dire en une seule entité maléfique à « abattre ». Au spectateur de déterminer si ce chemin douloureux vers la renaissance se déroule uniquement dans l’esprit du personnage ou non.
Quoi qu’il en soit, Men est sans aucun doute l’une des propositions les plus fortes qu’il nous ait été donné de voir dans le genre cette année. – Cécile Desbrun