[Test – Playstation 4] The Coma Recut : l’école de tous les dangers

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • Playstation 4
      Existe aussi sur :
    • Ordinateur/PC
    • Xbox One
  • Développeur : Devespresso Games
  • Editeur : Digerati Distribution
  • Date de sortie : 22 septembre 2017
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 6/10

Introduction

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Image issue du Playstation Share.

Avec The Coma : Recut, on aborde un deuxième jeu coréen traité en quelques semaines, après White Day : A Labyrinth Named School. Et, une seconde fois, il s’agit d’un survival horror, preuve de l’envie de frémir issue de la production vidéoludique de cette nation. Enfin, comme la loi des séries est une vérité scientifique (ou pas, mais vous connaissez bien ce phénomène), l’action est aussi située dans un lycée, visiblement un lieu qui rassemble bien des peurs au pays du Matin calme, et chez les écoliers en général. L’on ne peut pas écrire que c’est une terreur incompréhensible, tant les établissements scolaires offrent une situation intéressante, notamment grâce au concept du huis-clos. Alors, ce titre fera-t-il frémir dans les chaumières, à l’approche de Halloween ?

Histoire : 4/5

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Image issue du Playstation Share.

Le scénario de The Coma : Recut est plutôt plaisant à suivre. On incarne un étudiant, Youngho, qui se rend à l’école afin d’y passer ses examens, après une nuit de révisions. Alors que l’on se rend, d’un pas méfiant, au lycée Sehwa, et tombe nez à nez avec une ambulance : l’un de ses camarades a craqué, et a tenté de se suicider. Bien vite, la rumeur fait le tour de l’école, mais les épreuves ont tout de même lieu, show must go on. Après avoir croisé mademoiselle Song, votre charmante professeure pour qui vous éprouver quelques sentiments, et qui vous donne rendez-vous à la fin des cours. Cela a tendance à rendre notre avatar tout chose, mais il est temps de se frotter au contrôle. Et là… le jeune homme s’endort profondément. Au réveil, la salle de classe est vidée de ses élèves, et le lycée plongé dans la pénombre. Il fait nuit, et personne ne vous a prévenu. Il est donc plus que temps de rentrer, même si la situation vous rend très méfiant. Seulement, dans les couloirs, une menace mortelle rôde, et elle prend la forme de votre prof…

Il va falloir traverser Sehwa, et au cours de cette étrange aventure, avare en rebondissements mais bien rythmée en terme d’éléments scénaristiques à découvrir (via des notes, la plupart du temps), vous rencontrerez quelques personnages. La narration de The Coma : Recut n’est pas du genre à révolutionner le survival horror, mais elle a le bon goût de s’assurer la bonne tenue de l’ensemble. On discute avec les rares âmes qui peuplent encore les lieux, et généralement ce sont ces dialogues qui font avancer le récit, par le biais d’objectifs précis. On félicite Devespresso Games, et Digerati Distribution (Bleed, Vertical Drop Heroes HD), d’avoir fait l’effort de nous proposer une version française, même si l’on a remarqué quelques formulations douteuses.

Gameplay : 4/5

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Image issue du Playstation Share.

Le studio Devespresso Games a fait des choix courageux, et The Coma : Recut évite quelques pièges tendus. Tout le gameplay repose sur l’impossibilité de se défendre autrement qu’en vous préservant. Autrement dit : n’espérez pas trouver une bonne grosse mitraillette dans le casier d’un étudiant, ou une carabine trônant dans les toilettes. Il n’y en a pas. Heureusement, Youngho est jeune et affuté, alors il cavale comme un dératé. Et il peut se planquer un peut partout, enfin là où le soft le permet. Ce jeu du chat et de la souris est l’une des deux composantes fortes du soft, et il est très bien géré. Le spectre devient de plus en plus vicieux au fil du temps, et les développeurs ont été au bout de leur vision : pas de pause qui tienne ! En effet, vous ne pourrez pas aller aux toilettes pendant votre partie, ni souffler après un coup de stress, car le monstre pourra vous trouver, et s’occuper de votre cas. Pensez donc à vous planquer avant de vous absenter…

L’autre grosse composante, c’est l’exploration du lycée Sehwa. The Coma : Recut va vous demander pas mal d’allers et de retour dans les couloirs de l’établissement. Un peu trop d’ailleurs, ce qui fait parfois naître une répétitivité de l’action assez prononcée. Mais au-delà, on ne peut pas s’empêcher de penser que ces voyages pas toujours plaisants sont aussi l’occasion de fouiller des décors bien chargés en éléments à trouver. Dès lors, la pilule passe plutôt bien, surtout que farfouiller dans chaque recoin est bien récompensé. On pourra notamment trouver de l’argent, qui pourra être dépensé  pour gonfler l’inventaire de nourriture, qui a un impact sur votre énergie. Attention, car votre sac a un stockage limité. Aussi, des notes sont récupérables, et elles gonfleront l’histoire du lieu. Ajoutons que les raccourcis, placés sur la croix de la Dual Shock 4, permettent de réels gains de temps. Et, globalement, le personnage répond bien.

Technique et ambiance sonore : 2/5

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Image issue du Playstation Share.

The Coma : Recut offre de beaux artworks pendant les phases de dialogue, et le lycée Sehwa est bien mis en valeur par une jolie 2D, fine et précise. La direction artistique apporte beaucoup, créée un atmosphère particulière, une menace constante. Par contre, le jeu de Devespresso Games connaît des soucis dans l’animation, assez pauvres, notamment de l’avatar. C’est visiblement un choix de la part du studio, afin de créer une étrange impression, mais cela ne fonctionne pas vraiment. Aussi, on a pu rencontrer quelques bugs d’affichage, mais rien de bien méchant.

L’ambiance sonore est un peu plus travaillée, surtout en terme de bruitages. Jouer à The Coma : Recut est une bonne expérience, car des nappes menaçantes jaillissent des détails qui provoquent une sacrée pétoche, notamment quand le spectre approche. La musique, elle, est composée par Hyunho Kim, que nous découvrons à l’occasion. Son travail est somme toute assez classique dans l’ensemble, avec une impression un peu “silenthillesque” sur certaines compositions. Et même du piano, à l’occasion, histoire d’accentuer la référence. Rien de transcendant, mais c’est assez sérieux pour laisser de bonnes impressions aux oreilles exigeantes.

Durée de vie : 2/5

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Image issue du Playstation Share.

Il vous faudra quelques 5 heures pour venir à bout de The Coma : Recut, et peut-être un chouïa plus si vous voulez trouver toutes les notes, disséminées un peu partout. C’est assez peu au final, surtout que la rejouabilité du jeu n’est pas vraiment au rendez-vous.

Note finale : 12/20

The Coma Recut provoque de bons moments de pétoche, et de la meilleure des façons pour un jeu vidéo : autant grâce à son gameplay qu’à son histoire et l’ambiance qui s’en dégage. Sans surprendre, mais avec assez de talent pour proposer un scénario digne de provoquer une peur constante (mais pas extrême, c’est à préciser), Devespresso Games narre un récit plaisant. Mais c’est surtout le gameplay, qui va au bout de ses idées, qui nous a plu, et dont la grande force est d’accompagner la volonté de démunir le joueur. Si l’on a quelques regrets concernant la partie technique et la durée de vie, le soft nous a tout de même fait frémir. Et c’était là notre principale envie.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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