article coup de coeur

[Test – Playstation 4] Final Fantasy 9 : un des seigneurs du RPG sort sur PS4

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • Playstation 4
      Existe aussi sur :
    • Ordinateur/PC
    • Playstation 3
    • Playstation
    • PSP
    • iOS
    • Android
  • Développeur : Square Enix
  • Editeur : Square Enix
  • Date de sortie : 19 septembre 2017
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 9/10

Introduction

image gameplay final fantasy 9

Fans de RPG japonais, voilà une sortie majeure de cette fin d’année 2017 ! Oui, il s’agit d’une conversion d’un jeu Playstation, sur la quatrième générations issue de chez Sony, mais restez avec nous. Car il s’agit ni plus, ni moins, de l’un des meilleurs Final Fantasy. Figurant sans mal dans le top trois des meilleures itérations de cette série, du moins pour votre dévoué serviteur, Final Fantasy 9 se rappelle à notre bon souvenir, et se rend disponible pour tout un chacun. Né d’une idée de l’immense Hironobu Sakaguchi, puis confié à une sacrée équipe, qui avait pour but de retrouver l’esprit des premiers titres de la licence, le soft mérite les honneurs d’une ressortie. Car, à l’époque, les choix opérés, comme le retour à une ambiance plus fantasy-médiévale, s’avéraient clivants. Nous allons voir que le temps a largement réhabilité FF9. Précisons ici qu’il ne s’agit pas d’un remaster, mais d’une ressortie. Ainsi, nous ne noterons pas le titre en fonctions des améliorations apportées.

Histoire : 5/5

image ps4 final fantasy 9

Sous un aspect plus enfantin que son prédécesseur, Final Fantasy 9 raconte une histoire aussi riche que captivante, tout en évitant la fausse complexité, parfois un peu lourde, de certains opus pourtant plus appréciés. Le scénario est si dense qu’il est compliqué de le résumer sans lui porter atteinte au niveau de la force d’évocation. Écrivons simplement que vous incarnez Djidane, un bandit appartenant à la bande des Tantalas. Après un kidnapping qui prend des allures de sauvetage, l’aventure va prendre du volume, et l’intrigue mettra en jeu la survie du monde, rien de moins. Ne vous fiez pas trop au design parfois enfantin, le fond du récit est parfois surprenant, et si la toute dernière image porte un espoir, il aura fallu passer par des moments assez sombres.

L’écriture des personnages est aussi assez impressionnante. Les archétypes sont bien présents, et le jeu ne s’en cache pas. Mais il joue avec les codes, multiplie les situations d’intérêt, et ce pour chacun des personnages. D’ailleurs, il est difficile ne s’attacher qu’à un seul protagoniste, tant chacun apporte sa propre problématique. Bibi reste, de notre point de vue, celui qui se dégage du lot. Mage emblématique, sa jeunesse est un paradoxe face aux questionnements philosophiques qui le hante. On apprécie aussi Kweena, sans doute l’une des présences les plus étranges de tout l’univers Final Fantasy. Quand aux antagonistes, ils poussent au paroxysme le concept de méchants symboliques. On est encore fasciné par l’apparition finale de Darkness, dont le monologue reste l’une des séquences les plus fortes de l’Histoire du jeu vidéo. Oui, carrément.

L’histoire de Final Fantasy 9 est si épaisse que Square (qui, à l’époque, ne s’était pas encore rapproché d’Enix) a dû penser à un moyen, pour le joueur, de vivre des événements se déroulant en parallèle de l’action vécue par le joueur. Ce qui donne le système Active Time Event, ou A.T.E. Le but est clairement de soulager le joueur, déjà pas mal sollicité par de très nombreuses cinématiques. Ainsi, l’on a moins l’impression d’être spectateur de ces petites scénettes, et celles-ci peuvent même devenir de véritables indices, concernant certaines actions à mener. Voilà qui termine de construire une narration bien plus fouillée qu’il n’y paraît, qui a le don de garder le gamer constamment intrigué. Et ce malgré un milieu de cheminement un peu mou, il faut bien le reconnaître.

Gameplay : 4/5

image playstation 4 final fantasy 9

Final Fantasy 9 trouve un certain équilibre entre nouveautés et éléments traditionnels des jeux de la licence. Les déplacements restent sur le même modèles que les opus précédents, mais les combats apportent une belle dose de fraîcheur. On a droit à une jauge ATB, à comprendre qu’elle doit se remplir avant que le joueur puisse choisir son action. On accueille aussi la mécanique de la Transe, qui a toujours un peu de mal à nous convaincre. Il s’agit certainement de l’élément le plus instable de ce qu’apporte le soft, tant il fait plutôt pâle figure face à, par exemple, le système de Limit Break de Final Fantasy 7. Le souci provient du peu de possibilité qui naît de cette opportunité. De plus, la transformation ralentit terriblement les affrontements.

Malgré cette retenue, il serait sacrément perfide que de ne pas souligner les bonnes idées, lesquelles l’emportent très largement. On apprécie grandement le système de compétences, à apprendre selon les armes et équipements. En gros, prenez en mains cette épée, combattez avec, et vous apprendrez. Voilà une proposition assez judicieuse qui, tout comme les Matérias, donne envie au joueur de passer du temps à tout essayer, farfouiller. Enfin, qui dit Final Fantasy dit invocations. Cette neuvième itération revoit les conditions d’utilisation de cette attaque monumentale, qui n’est ici pas disponible pour tous les protagonistes. Une réduction des possibles qui, mine de rien, rend ces coups plus précieux, et c’est une bonne chose. D’ailleurs, cette ressortie est aussi l’occasion de vérifier que, non, cet épisode n’est pas largement moins dur que les précédents. Certains boss donnent du fil à retordre, par exemple.

Cette ressortie sur Playstation 4 est l’occasion, pour Final Fantasy 9, de gagner quelques trucs et astuces. Si le jeu n’apporte aucune correction en terme de gameplay, sachez que vous pourrez activer des option de triche. Vous voulez traverser le soft sans adversité, uniquement dans le but de vous replonger dans un titre que vous connaissez par cœur ? Alors enclenchez la pause, et choisissez de ne pas subir de dégâts, ou de frapper au maximum (9999) à chaque coup. Marre des combats aléatoires ? Désactivez les ! L’animation des transes devient insupportable ? Dans ce cas, le mode rapide est tout indiqué, même s’il nous paraît injouable dans les phases d’exploration. Et vous pouvez cumuler. Bien évidemment, on ne conseille absolument pas à celles et ceux qui découvrent Final Fantasy 9 d’avoir recours à ces facilités. Ce serait porter atteinte à l’expérience. Pour terminer, sachez que le soft comporte dorénavant des sauvegardes automatiques, pour un meilleur confort.

Technique et ambiance sonore : 4/5

image test final fantasy 9

Hors de question de nier que Final Fantasy 9 a pris un coup de vieux purement visuel. Les environnements bavent, les cinématiques sont à la limite du lisible, même si l’on remarque que certaines semblent avoir fait l’objet d’une petite amélioration. Bref, ce n’est pas ici que l’on se prend une baffe technique, mais le joueur le sait parfaitement, quand il lance le soft. Une fois cette réalité bien établie, il faut surtout ne pas être injuste. On remarque que Square Enix a décidé de donner un coup de peps aux personnages à l’écran, dont la modélisation reste totalement fidèle à l’originale, mais paraît bien plus propre. Les deux barres, de chaque côté de l’écran, se fondent plutôt bien dans l’expérience globale. Quant à la direction artistique, assurée par Hideo Minaba (Final Fantasy 12), elle rayonne tout du long. L’univers est fouillé, chaque ville ou village est marquée d’une véritable personnalité.

Quant à la musique… Si l’on continue de positionner l’OST de FF6 au summum des travaux de l’excellent Nobuo Uematsu, on ne peut aussi qu’être admiratif de ses compositions pour Final Fantasy 9. Par exemple, le thème des combats vous fera aimer ces bagarres aléatoires. Globalement, on retrouve un style moins réaliste, qui colle bien à l’univers, et surtout des thèmes de personnages mémorables.

Durée de vie : 5/5

image jeu final fantasy 9

Il vous faudra une cinquantaine d’heure afin de boucler Final Fantasy 9… mais pas à fond. Si vous voulez en découvrir toutes les subtilités, monter les personnages à leur niveau maximum, apprendre toutes les compétences, battre la redoutable Gaïa, venir à bout des différentes quêtes annexes (ah, les chocographes à déterrer !), alors vous pouvez facilement doubler ce chiffre.

Note Finale : 18/20

Vous adorez les RPG japonais, et vous n’avez encore jamais joué à Final Fantasy 9 ? Alors voici l’occasion rêvée de découvrir un jeu d’une importance capitale. Véritable ode à la fantaisie, traversée d’hommages à d’autres opus de la licence, multipliant les instants inoubliables, le titre s’impose comme l’un des meilleurs de cette série décidément hors du commun. Il est évident que, pour l’apprécier à sa juste valeur, il faut remettre le visuel dans le contexte de l’époque à laquelle le soft est sorti, surtout que cette parution, sur Playstation 4, n’est pas vendue comme un remaster. Les fans pourront s’y replonger gaiment, et redécouvrir à quel point cet opus est blindé de grandes qualités, notamment en terme de gameplay et de narration. Certainement pas le plus connu des FF, et pourtant l’un des meilleurs.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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