[Critique] Alita: Battle Angel : Enfin une bonne adaptation d’un manga par Hollywood ?

Caractéristiques

  • Réalisateur(s) : Robert Rodriguez
  • Avec : Rosa Salazar, Keean Johnson, Christoph Waltz, Jackie Earl Haley, Ed Skrein, Jennifer Connelly et Mahershala Ali
  • Distributeur : 20th century fox france,
  • Genre : Science-fiction, Action
  • Pays : Etats-Unis, Argentin, Canada
  • Durée : 121 minutes
  • Date de sortie : 13 Février 2019
  • Note du critique : 6/10

Une adaptation assez fidèle mais…

Adaptation cinématographique du manga Gunnm de Yukito Kishiro, Alita: Battle Angel raconte l’histoire d’Alita qui se réveille sans aucun souvenir de qui elle est dans un futur qu’elle ne reconnaît pas. Elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n’est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d’Iron City se lancent à sa poursuite qu’Alita découvre la clé de son passé – elle a des capacités de combat uniques, que ceux qui détiennent le pouvoir veulent absolument maîtriser. Si elle réussit à leur échapper, elle pourrait sauver ses amis, sa famille, et le monde qu’elle a appris à aimer.

On ne va pas se mentir, les adaptations de manga par Hollywood sont très loin d’être bonnes. On se souvient encore de l’effroyable DragonBall Evolution, de la version Netflix de Death Note,  l’adaptation à moitié réussie de Ghost in the Shell ou enfin l’adaptation par notre Philippe Lacheau national de Nicky Larson qui est, au final, une bonne surprise. Mais revenons sur le projet d’Alita: Battle Angel. Au début des années 2000, un petit réalisateur du nom de James Cameron découvre le manga, en achète les droits et compte en faire un film. Sauf qu’entre temps il a la possibilité de faire un projet qu’il a en tête depuis des années : Avatar. Et depuis, le réalisateur est concentré à faire les quatre suites du plus gros succès de tout les temps au box-office. Du coup, il donne le projet à un de ses amis, Robert Rodriguez. Alors, que vaut le film ?

Une romance qui ne fonctionne pas

image christoph waltz alita battle angel

Disons-le tout de suite, il y a de bonnes choses et de bien mauvaises. Le scénario de James Cameron et Laeta Kalogridis (Shutter Island, Terminator Genisys) reprend plusieurs arcs du manga, en les condensant, et change certains noms — ce qui n’est pas très important. Si le scénario réussit bien à nous introduire les personnages, les situations ou à nous faire découvrir un futur dystopique, il échoue sur la romance entre Alita et Hugo. Celle-ci est cliché à souhait et l’alchimie entre les acteurs n’est pas présente. Ce qui pose un gros problème, car le personnage d’Alita évolue grâce, en partie, à cette relation et au final on ne s’investit pas dans l’histoire. Pour le reste, on est dans du classique avec l’émancipation d’une jeune femme — ici un cyborg — qui va apprendre à se connaître et à s’affirmer — ce que réussit plutôt bien le film.

Dernière faiblesse : les dialogues. Comme pour la romance, ils sont cliché à souhait et certains déclenchent des rires involontaires. Enfin, on sent bien qu’Alita: Battle Angel est le premier long-métrage d’une saga, et donc certains éléments sont mis en place pour d’éventuelles suites. Ces faiblesse sont regrettables car cela s’en ressent sur le résultat final. Robert Rodriguez tente d’instaurer une ambiance assez sombre tout au long du film, le problème, c’est que le ton change dès qu’il passe à la romance. Cela aurait pu marcher si la romance était crédible, mais ce n’est pas le cas et les scènes entre Alita et Hugo font partie des plus faibles du long-métrage.

Un film visuellement magnifique

image rosa salazar alita battle angel

Pour le reste, il s’amuse comme un petit fou, surtout lors des scènes d’actions qui sont fluides, pas sur-découpées et surtout lisibles. A ce titre, il est extrêmement bien aidé par des effets spéciaux de très bonne qualité. On sent qu’avec Alita: Battle Angel, un autre palier a été franchi. Tout est soigné. On a été aussi conquis par la 3D du long-métrage. Le film a été tourné en 3D et il est fait pour être vue en 3D en salles. Celle-ci est immersive avec quelques jaillissements (mais très peu) bien pensés. Enfin, un autre point positif : les designs. Si ceux-ci s’écartent du monde nippon pour être davantage multiculturels, cela n’est pas dérangeant outre mesure, et l’on peut dire qu’ils sont assez fidèles au manga. Au final, le film est visuellement magnifique.

Autre plus, le montage est bon et donne un bon rythme au film : on ne voit pas passer les deux heures. Il alterne bien entre les scènes assez posées, comme le réveil d’Alita, ou les nombreuses scènes d’action qui parsèment le long-métrage. On ne s’ennuie pas une seule seconde. La musique de Junkie XL (Mad Max: Fury Road, Batman v Superman: L’Aube de la Justice, Mortal Engines) s’avère elle aussi plutôt bonne, sans être pour autant excellente. Il arrive à alterner certains bons moments lors de scènes calmes mais déchaîne sa musique sur les scènes d’actions et dans le final du film.

Un casting inégal

Concernant les acteurs, Rosa Salazar (Le Labyrinthe: Le Remède Mortel), sous couvert de motion capture, s’en sort, pour la plupart du temps, assez bien. Comme pour le scénario, ce sont les scènes avec Hugo qui sont les moins crédibles. Elle n’est pas aidée par la prestation de Keean Johnson, dont c’est ici la première apparition au cinéma. Le jeune acteur est quasiment toujours à côté de la plaque et son jeu sonne faux. Du coup, l’alchimie avec Salazar n’est pas présente. Il est le gros point faible du film. Le reste du casting est menée par des prestations solides de Christoph Waltz (Tulip FeverSpectre) dans le rôle de Ido, Ed Skrein (Deadpool) dans le rôle Zapan, Jennifer Connelly dans le rôle de Chiren et Mahershala Ali (Green BookLes Figures de l’Ombre) dans le rôle de Vector.

Au final, Alita: Battle Angel est visuellement magnifique, est une bonne adaptation du manga Gunnm qui fait le job sur les scènes d’actions, avec un bon rythme, de bons effets spéciaux et une très bonne 3D. Dommage que l’on ne croit pas un seul instant à la romance du film !

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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