[Preview] Lapis x Labyrinth : un A-RPG mignon mais profond

Caractéristiques

    • PlayStation 4
    • Nintendo Switch
  • Développeur : Nippon Ichi Software
  • Editeur : NIS America
  • Date de sortie : 31 mai 2019

Une prise en mains alléchante

Voilà  quelques semaines, nous avons eu le plaisir de découvrir quelques unes des futures sorties du très précieux éditeur NIS America. « Très précieux, et pourquoi ? », vous demandez-vous peut-être ? La réponse est simple : la boîte est à l’origine de quelques unes des sorties japonaises d’importance, en Europe. Sans eux, pas de Danganronpa. Pas de Disgaea. Pas de Ys VIII : Lacrimosa of Dana. Le genre de soft certes loin des chiffres de vente stratosphériques des grosses production, mais qui assurent la diversité du jeu vidéo. Lapis x Labyrinth va-t-il rejoindre les titres les plus prestigieux ? C’est encore trop tôt pour l’affirmer, mais on peut signaler quelques éléments encourageants.

Rappelons que Lapis x Labyrinth est un action-RPG, sur un plan en 2D. Le joueur incarne une équipe en charge de remplir les caisses enregistreuses du village, lequel traverse une crise financière carabinée. N’allons pas plus loin côté scénario, nous avons fait le choix de ne pas trop creuser ce pilier, et ce même si l’ambiance nous paraît très travaillée, avec un second degré assumé, comme souvent chez le studio de développement Nippon Ichi Software. L’histoire sert les spécificités du gameplay, lesquelles nous ont étonné, et carrément charmé.

Lapis x Labyrinth propose, tout d’abord, de mettre en forme un personnage, du nom à la voix, en passant par les cheveux. Un seul protagoniste ? Non, car vous allez pouvoir en créer d’autres, en vous appuyant sur pas moins de huit classes, parfois classiques (le hunter), d’autres fois plus originales (maid ? On prend !). Voilà qui offrira bien des possibilités aux joueurs, afin de se construire un groupe de quatre avatars qui iront guerroyer sur le terrain. Les uns après les autres ? Non, les uns sur les autres. Cela provoque un système de combat hyper énergique, qui déploie une patate bien plaisante. Ça se projette dans tous les sens, ça sort des combos, et surtout ça utilise des capacités bien entendu en rapport avec les classes utilisées. Il faudra, donc, expérimenter afin de trouver le quatuor qui vous correspond au mieux.

La fièvre de l’or

Dans le petit village, il faut se rendre à la guilde, tout autant pour recruter que pour récupérer des missions. Lapis x Labyrinth peut s’appuyer sur une direction artistique délicieuse, mignonne comme tout, mais attention à ne pas trop vous attendrir. Si notre session ne permet évidemment pas d’être trop définitif, sachez que le soft proposera sûrement un bon challenge. On est propulsé dans un niveau, dans le but de récupérer moult trésors. Mais, vous vous en doutez, les ennemis ne vous rendront pas la tâche facile. Pour les battre, on peut essayer de la jouer bourrin, mais bien vite on comprend que ce ne sera pas une tactique payante. Nippon Ichi Software a fait en sorte que le skill soit mis en avant, par le biais de mécaniques bien alléchantes, qu’on a hâte de maitriser. Le mode Fever est au centre des attentions : tuer un certain nombre d’ennemis déclenche cet état, assez impressionnant à l’écran : les monstres voltigent, et les richesses sortent de partout. Très gratifiant.

Attention, cependant, à ne pas trop ralentir le rythme. Un timer est à l’œuvre, et s’il s’écoule totalement un fantôme viendra hanter le niveau. Un simple impact de sa part, et c’est le game over. Ce n’est pas une mécanique hasardeuse : cela ne fait qu’ajouter du rythme à Lapis x Labyrinth, déjà très élevé dans les bastons. Du gros loot, un système de combat très précis et basé sur la maitrise du joueur, et à cela on ajoute une volonté d’instaurer un univers, grâce au Compendium, une base de donnée rassemblant en détails le bestiaire (100 monstres au programme !), les trésors et le résumé de l’histoire. Tout cela sent bien bon…

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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