article coup de coeur

[Test] The Alliance Alive HD Remastered : portage salutaire

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Nintendo Switch
  • Développeur : Cattle Call, Grezzo
  • Editeur : NIS AMerica
  • Date de sortie : 11 octobre 2019
  • Acheter : Cliquez ici

L’exemple typique d’un JRPG à conseiller

image test the alliance alive hd remastered
C’est ici que l’agréable histoire du jeu commence…

La sortie de The Alliance Alive HD Remastered est l’occasion de rappeler que, décidément, les gamers européens sont gâtés en ce moment. Surtout si, comme nous, vous êtes du genre à regarder de près ce qui se fait au Japon. Plusieurs acteurs de la distribution prennent des décisions fortes, on pense ici à Koch Media, qui nous livre à grand rythme des titres venus du Pays du Soleil Levant, notamment des éditions signées NIS America. Ici, c’est un remaster qui nous intéresse, mais pas n’importe lequel : celui d’un titre plus ou moins passé inaperçu dans nos contrées, malgré de belles qualités. Sorti chez nous en 2018, sur Nintendo 3DS, The Alliance Alive a su séduire les amateurs de JRPG aux bases classiques. Quelques mois plus tard, voilà que le titre débarque sur PlayStation 4 et Nintendo Switch, tout auréolé d’une refonte technique salvatrice.

Rappelons ici que The Alliance Alive est l’oeuvre de Cattle Call, dont le nom ne nous est pas inconnu. En effet, on a déjà croisé leur route à l’occasion de Metal Max Xeno (co-développé avec Kadokawa) et du portage de Dragon Quest 4 (en compagnie, cette fois-ci, d’ArtePiazza) sur Nintendo DS. Cette précision n’est pas anodine : on note une certaine propension au partage des tâches. Ici, c’est Grezzo qui ponce un peu le résultat. Et, quand on sait que cette entreprise (présidée par Koichi Ishii, monsieur Secret Of Mana, respect éternel) a les faveurs de Nintendo, qui lui a confié tout récemment le remake de The Legend of Zelda : Link’s Awakening, cela peut déjà vous donner un indice quant à la qualité de la finition…

Avant d’aborder la technique de The Alliance Alive HD Remastered, qui reste l’intérêt principal de cette sortie, revenons sur ce qui a fait, et fait encore, le charme du jeu d’origine. Tout d’abord, l’histoire (signée Yoshitaka Murayama, monsieur Suikoden !) se veut aussi simple que prenante, et ce pour plusieurs raisons. Rappelons qu’il est question d’un univers subitement plongé dans les ténèbres par des démons. Ces derniers ont divisé le monde en quatre continents, en prenant soin de séparer les malheureux habitants. Cette malédiction s’acoquine d’une autre, puisque cette action provoque une pluie sans fin. C’est dans cette atmosphère lugubre que l’on va incarner Galil, un adolescent de quinze ans, qui appartient à un groupe de résistance contre les démons : les Night Crows, composé de neuf combattants. Après quelques missions de moindre importance, comme emmené une lettre à Renzo, le joueur va vite comprendre que l’aventure qui l’attend est vouée à prendre de l’ampleur… Outre la très agréable simplicité du scénario, la narration qui nous a aussi charmé. Tout se met en place rapidement, pas de débuts interminables. Le récit se découvre au fur et à mesure, par le biais de cinématiques jamais en surplus. Voilà un RPG japonais au script idéalement équilibré !

Une mécanique d’évolution qui surprend positivement

image gameplay the alliance alive hd remastered
Les combats se déroulent au tour par tour.

Le gameplay de The Alliance Alive HD Remastered est sur le même modèle : c’est classique, mais bourré d’éléments qui épicent la recette. On a droit à tous les codes du JRPG : les villes et villages, les discussions avec les PNJ, les achats d’armes ou d’armures, l’auberge pour se reposer et sauvegarder. Ô joie, on a aussi le déplacement sur la world map, un élément qui se fait de plus en plus rare de nos jours, à notre grand regret. On y traverse des environnements qui, certes, manquent un peu d’animation, mais pas de combats ni d’objets à dénicher. Sachez qu’il sera possible, en avançant dans l’histoire, de faire appel à différents véhicules. Les batailles, elles, utilisent le bon vieux tour par tour. Et, sous le verni à l’ancienne, c’est ici que le soft commence à nous surprendre dans sa prise en main. Placer un personnage sur le damier (attaque, soutien etc), lancer une attaque c’est assez commun. Par contre, le système d’attaque spéciale (ou final strike) l’est moins : une fois effectuée, vous aurez provoqué bien des dégâts, mais aussi momentanément brisé votre arme. Outre le fait que vous en portez deux (parmi différents types), il faudra attendre pour réutiliser la victime collatérale de votre rage.

La mécanique d’évolution des personnages prend l’habitué aux RPG japonais à revers. Dans The Alliance Alive HD Remastered, on n’amasse pas de l’expérience, et on ne gagne aucun niveau. Par contre, comme dans Secret Of Mana (d’où l’importance de préciser, en préambule, de qui le jeu est l’œuvre), il est question de récompenser l’utilisation d’une arme. Plus on liquide des ennemis avec l’épée, par exemple, et plus on « réveille » des techniques, à utiliser avec des SP. Aussi, on pourra dépenser des points afin de débloquer des compétences passives, comme attirer moins fréquemment des monstres. Bien entendu, ceux-ci, tout comme les HP, augmenteront au fil des joutes. L’utilisation des sorts est, elle, plus classique. Ils se divisent en deux catégories : Sorcery (la magie d’attaque) et Sigils (pour le soutien), et il est nécessaire de les acheter à un marchand. Plus marquantes sont les Guildes. Elles sont construites en tours, et apportent des bonus quand on se situe dans leurs environs. Et elles sont évolutives : on peut recruter des PNJ et les y envoyer. Ce qui ne fait que renforcer l’intérêt d’une exploration plaisante.

La durée de vie du soft se révèle conséquente : une trentaine d’heures pour le premier run, mais attendez-vous à plonger la tête la première dans le new game plus plus (ou le new game ex, au choix, lequel vous fait perdre votre avancée mais vous refile un bonus en points de talent). Donc comptez sur une bonne cinquantaine d’heures afin de bien tout compléter. Le gros apport de The Alliance Alive HD Remastered, c’est sa technique rehaussée. Le travail fourni ne se fiche pas des joueurs, on n’est pas dans un simple lissage. Oui, la définition est au top, tout comme la fluidité, mais c’est surtout le bond en avant des textures qui nous a séduit. On avait pu jouer à la version Nintendo 3DS, et ce qu’on a désormais sous les yeux n’a plus rien à voir. Pareil côté cinématiques : elles ont été affinées, embellies. Aussi, les menu ont été aérés, rendus plus ergonomiques, ce qui est un excellent point. Qu’on s’entende bien, cela ne transforme pas non plus la direction artistique. On garde ce rendu épuré, parfois même approximatif. Par exemple, on est toujours un peu gêné par l’absence de pieds, même si le character design (signé Ryo Hirao) reste tout à fait ravissant. Pour ambiance sonore, on retrouve un nom bien connu : Masashi Hamauzu. Sa bande originale s’avère pour le moins courageuse, mélange des sonorités synthétiques et orchestrales. Le mariage est globalement positif, mais ne fonctionne pas toujours. Par exemple, la première sortie sur la world map n’est pas des plus entêtantes. Aussi, on regrette que ce remaster n’a pas été l’occasion d’ajouter un doublage. Et il faudra se contenter de sous-titres en anglais. Rassurez-vous, le niveau est très abordable.

Note : 16/20

Si vous recherchiez un bon RPG japonais à l’ancienne, mais pas avare de petites subtilités originales, alors The Alliance Alive HD Remastered est fait pour vous. On y retrouve tous les codes du genre, notamment des combats au tour par tour, les voyages sur une world map, et l’impression de progression. Ces trois piliers sont soutenus par des idées qui pimentent la recette, comme les guildes ou l’évolution par l’utilisation des armes. L’histoire, aussi agréable qu’allant droit au but, figure aussi dans les satisfactions. Seul regret, l’absence de sous-titres français. Mais le niveau d’anglais demandé reste abordable pour tous. Voilà un titre que l’on ne peut que chérir…

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