[Test] Close To The Sun : prenant mais techniquement décevant

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Xbox One
    • Nintendo Switch
    • PC
  • Développeur : Storm in a Teacup
  • Editeur : Wired Productions
  • Date de sortie : 29 octobre 2019
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 5/10

Close To The Sun déploie un bon récit, mais…

image test close to the sun
Tesla est au centre de Close To The Sun.

Nous avons croisé sa route il y a quelques mois, à l’occasion d’une preview pour la version PC (c’est un détail qui a son importance) et, depuis, on surveillait de près la sortie de Close To The Sun sur consoles. Il faut dire que l’univers nous avait de suite convaincu, avec un style steampunk savoureux, qui ne pouvait que nous rappeler aux bons souvenirs de l’excellente licence BioShock. Au développement, le studio italien Storm in a Teacup, qui s’était fait remarqué en 2015 avec l’oubliable Enki. Ce nouvel essai est-il mieux maitrisé ? Seulement en parti, mais on note une progression malgré un technique défaillante.

Et cette progression, elle se situe avant tout dans l’univers de Close To The Sun. Si ‘on se prend au jeu de la comparaison (qui n’est pas raison, on est au courant), on pourrait invoquer Bioshock tout d’abord, mais aussi Firewatch, un soft qui a contribué à donner des lettres de noblesse au genre du Walking simulator. Si le titre qui nous intéresse pour ce test s’éloigne un chouïa de la simple balade, avec ce qu’il faut d’énigmes et de moment plus… mouvementés, on peut tout de même qualifier l’expérience d’une marche vers l’avant. Le joueur y découvre différents environnements, et pourra les explorer à la recherche de notes et autres documents qui enrichissent le récit, le tout avec des sous-titres traduits en français. Oui, le concept peut être aussi bien vécu que mal, ce n’est pas un positionnement de normand, mais la philosophie qui pousse la prise en mains peut autant passionner les amateurs d’aventures très écrites, que laisser sur le carreau ceux qui aiment se confronter à différentes mécaniques. Ces deux publics verront la fin du jeu en moins de cinq heures, sans grand intérêt dans la rejouabilité immédiate.

L’histoire de Close To The Sun est donc au centre de cette expérience. Et, heureusement, elle s’avère de qualité. L’action prend place au début du dix-neuvième siècle, et nous incarnons Rose Archer, une journaliste sur les traces de sa soeur Ada, suite à une lettre prétendument envoyée par celle-ci. L’univers se veut steampunk, et pour se faire les développeurs ont décidé, intelligemment, de s’appuyer sur Nikola Tesla. Ce dernier, dans ce monde uchronique, est parvenu à rassembler des scientifiques autour d’un projet grandiose : l’Hélios, un gigantesque navire au sein duquel des expérimentations sur l’électricité sont menées. Seulement voilà, le ton d’Ada n’était pas des plus rassurants, et ce ne sont pas les premiers pas dans l’endroit colossal qui vont rassurer Rose. Une quarantaine a été déclarée, et il va falloir traverser les lieux pour comprendre le drame qui s’y est déroulé. Mais attention, car le lieu est encore occupé, et pas toujours par des personnes bienveillantes…

Flou pas du tout artistique

image gameplay close to the sun
Les environnements souffrent d’un flou prononcé.

Un scénario que l’on a apprécié, malgré certains raccourcis dans le dernier quart du cheminement. Pas de quoi changer notre fusil d’épaule : on a globalement apprécié cette escapade mouvementée, parfois flippante voire carrément horrifique. La narration de Close To The Sun est à l’avenant : on est en contact permanent avec Ada, par le biais d’une oreillette (Firewatch, décidément). Aussi, on rencontrera quelques personnages secondaires qui nous réservent leur lot de révélation, mais ce n’est pas là le coeur de l’expérience. Celui-ci se trouve plutôt dans la lectures des différents documents laissés par l’équipage, les journaux, mais aussi l’exploration en elle-même. On ne peut que vous conseiller de prendre le temps de la découverte, surtout essayer de rentrer dans toutes les cabines, et vous découvrirez un nombre incalculable de clins d’oeil historiques. Ils sont intelligemment utilisés, et juste assez en nombre pour ne pas tourner à l’étalage de confiture.

Jusqu’ici, tout va bien. Mais il faut dorénavant aborder la technique, et là c’est le drame. Ne passons pas par quatre chemins : il faut éviter cette version PlayStation 4, et se réfugier vers celle disponible sur PC. Le rendu est particulièrement flou, on a rarement observé cela à un tel degré. Dès lors, la majesté de certains décors, réelle, ne peut plus faire effet sur le joueur, qui passe son temps à plisser les yeux, ou à s’approcher le plus possible des environnements dans le but de mieux capter les contours. On est vraiment effondré par cet aspect, car sur PC c’est visuellement très mignon. Côté ambiance sonore, c’st plus soigné, très largement. Les musiques, signées Andrea Remini, participent à l’ambiance oppressante mais sans en faire trop. Aussi, les doublages se révèlent d’une très belle justesse.

Note : 11/20

Close To The Sun n’est pas un mauvais jeu, loin de là. C’est même un bon petit jeu d’aventure, à tendance Walking simulator, à l’ambiance qui rappellera beaucoup de bons souvenirs à ceux qui portent BioShock dans leur coeur de gamer. Par contre, cette version destinée aux consoles est techniquement indigeste, atteinte d’un flou assassin. Dommage, et l’on se doit de préciser que l’expérience pourra être savourée avec plus de plaisir sur PC, où la note sera gonflée de trois points.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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