article coup de coeur

[Test] Ys Memories of Celceta : un très bon A-RPG

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Playstation Vita
  • Développeur : Nihon Falcom
  • Editeur : Marvelous Europe
  • Date de sortie : 19 juin 2020
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

Ys : Memories of Celceta, un bonheur pour les fans du genre

image test ys memories of celceta
Ys : Memories of Celceta s’appuie sur une histoire classique mais efficace.

Après Ys : Lacrimosa Of Dana et Ys Origin, abordons une troisième fois l’une des licences les plus sympathiques du RPG japonais. Ah, Ys. Vous ne connaissez peut-être pas ce titre, finalement assez peu populaire en Occident, mais elle peut compter sur pas mal d’adeptes japonais. Certes, on aura eu du mal à l’approcher, les différents opus ayant du mal à parvenir jusqu’à nos latitudes, mais cette série (l’équivalent, en importance, d’un Final Fantasy pour Nihon Falcom) est indéniablement entourée d’une bonne aura. Pour preuve : quelques huit années après sa sortie sur PlayStation Vita, on accueille la sortie d‘Ys : Memories of Celceta (distribuée en format physique par Just For Games, c’est un véritable bonheur pour les collectionneurs) avec tant de plaisir qu’il éclipse même quelques gros titres en cours de test…

Pas la peine de revenir une nouvelle fois sur ce qu’est Ys, nos deux précédents articles font le boulot. Par contre, sachez que derrière Ys : Memories of Celceta se cache en réalité un remake du quatrième épisode, Ys IV : Mask Of The Sun. Vous vous sentez perdus ? N’ayez pas peur, car l’une des grandes forces de la licence est de pouvoir être rejointe à n’importe quelle occasion. Certes, le lore est important et l’on fait parfois référence à des actions issues des précédentes itérations, mais globalement on peut très bien tout ignorer d’Ys et débuter par celui qui nous intéresse aujourd’hui. Cette précision liminaire effectuée, rappelons que le joueur incarne le preux et roux aventurier Adol Christin, personnage principal de la licence. On le retrouve clairement groggy, errant dans la ville de Casnan comme une âme en peine. Pire, notre héros a perdu la mémoire. Voilà un début pour le moins classique pour un J-RPG, mais ensuite le récit se développe un peu.

Il sera question d’une forêt maudite, et d’un besoin de cartographier les lieux. On est sur du très simple, mais pas simpliste. Car à cela s’ajoute de nombreux rebondissements, parfois étonnamment sombres. Cela sonne un peu convenu, mais on apprécie l’utilisation de certains archétypes afin de nous motiver à aller de l’avant. Plus regrettable, les cutscenes font évidemment un peu statiques, en dehors de l’intro animée plus énergique. Rappelons qu’on fait face au remaster d’un remake (vous suivez ?), et non pas d’un remake. Et le soft était, à la base, un titre à destination de la PlayStation Vita, d’où la forte impression de se retrouver face à une narration proche de ce qu’on trouvait en début de génération précédente. Aussi, Adol va rencontrer pas mal de personnages secondaires, qu’ils soient destinés à rejoindre notre équipe ou non. Car oui, contrairement aux premiers opus, Ys : Memories of Celceta vous donne la possibilité d’incarner d’autres personnages.

Et c’est ici que l’on commence à aborder le gameplay, selon nous le très gros point fort d’Ys : Memories of Celceta. Rappelons tout d’abord qu’il s’agit d’une licence inscrite dans l’Action-RPG. Et pas n’importe comment, on fait sûrement face à ce qu’il y a de plus énergique dans le genre. Petit élément qui pourra un peu surprendre : la caméra n’est pas libre. L’environnement est en 3D, mais on ne peut que zoomer ou dézoomer. Heureusement, la visibilité reste exemplaire tout du long, Nihon Falcom a mis un point d’honneur à cela et ça se vérifie à l’écran. Voilà qui ne peut que bien souligner la patate des combats. Le système reste simple au possible : avec Carré on frappe, Triangle sert à se protéger, Croix est un dash et Rond change de personnage avec une fluidité précieuse. Les enchainements sortent parfaitement, on se dit en permanence que le jeu a un incroyable peps. De plus, on pourra lancer un skill en associant R1 à l’une des touches, mais aussi avoir accès à la carte en pressant une gâchette, ou encore accéder aux objets (comme les potions de vie) en maintenant L2. Ah, et on a droit à une attaque spéciale surpuissante quand une jauge est remplie.

Les combats ont une sacrée patate

image gameplay ys memories of celceta
Les combats de boss sont très plaisants et tendus.

Sur cette base assez classique, Ys : Memories of Celceta brode des mécaniques qui vont vous rendre accroc. Tout d’abord, tout ce qui a un rapport avec les faiblesses des ennemis. Certains seront plus sensibles aux attaques d’armes contondantes, perçantes, tranchantes, ou encore élémentaires. Cela tombe bien, chacun des personnages qui rejoignent les rangs de votre groupe ont une arme dédiée. Seulement voilà, seuls trois d’entre eux pourront participer aux expéditions, il va donc falloir constituer la troupe en pensant aux adversaires susceptibles d’être rencontrés. Pour vous aider, le soft vous aide grâce à une encyclopédie bien fournie, ou l’on peut vérifier les points faibles. Aussi, soulignons l’importance des combos, et des finishs classieux. En effet, le jeu vous récompense si vous exécutez une belle action, comme un enchainement aérien ou l’utilisation d’un skill pour tuer un opposant. On gagne ainsi plus d’or, on remplit un peu plus vite la barre de super attaque, on récupère plus d’énergie et d’objets.

Des objets qui ont, en majorité, le destin de finir échangés contre d’autres, plus puissants. Oui, il y a un fort côté craft dans Ys : Memories of Celceta, cela pour modifier des armes, et pareil pour les armures. Le jeu vous donne en permanence l’envie d’évoluer, c’est aussi vrai avec les skills qui, s’ils sont utilisés de nombreuses fois, gagnent des niveaux. Une petite saveur Secret of Mana qui n’est pas pour nous déplaire. Et ce caractère n’est pas invoqué pour rien : c’est tout le game design qui est fondé sur cette marche en avant. En effet, le but ultime d’Adol est de cartographier les environs de Casnan. Comme dans un Dungeon-RPG, la map se révèle au fur et à mesure de nos expéditions. Et plus on la rend lisible, plus on gagne des récompenses en ville. L’exploration est donc d’une importance capitale (comme souvent dans cette licence), avec ce qu’il faut de points d’intérêt à exploiter, de secrets bien gardés, mais aussi de missions secondaires. Celles-ci sont d’ailleurs assez nombreuses et récompensantes.

La durée de vie d’Ys : Memories of Celceta dépend évidemment de votre propension à vous investir dans le 100%. Comme le principe même du jeu vous met sur cette route, vous pouvez tout de même compter sur une trentaine d’heures de pratique. Ce n’est pas l’A-RPG le plus long qu’on ait croisé, mais cela suffit amplement. Sachez aussi que le jeu propose plusieurs niveaux de difficulté, et la possibilité de sauvegarder à n’importe quel moment, voilà qui s’avère bien confortable. Le remaster technique fait le strict minimum. Pas de nouvelles textures, pas de nouvelle donne sur la distance d’affichage. Le soft se contente de se rendre jouable sur une télévision d’aujourd’hui, et heureusement avec une belle fluidité et une résolution bien constante. Enfin, les musiques ont aussi fait le voyage sans retouche, ce qui n’est pas un mal : les travaux des différents compositeurs (Hayato Sonoda, Takahiro Unisuga, Saki Momiyama et Tomokatsu Hagiuda) gardent cette énergie communicative caractéristique des OST de cette licence.

Note : 16/20

Ys : Memories of Celceta était un très bon A-RPG sur Vita, il l’est encore sur PlayStation 4. Certes, on aurait apprécié de nouvelles textures, ou même une traduction des sous-titres en français, mais même en l’état on le recommande chaudement aux amateurs du genre. Avec son récit classique mais prenant, son gameplay énergique au possible et sa durée de vie suffisante, on tient là un titre tout à fait satisfaisant. Si cela pouvait ouvrir la voie à une meilleure accessibilité de tous les Ys sur consoles actuelles, on en serait ravit.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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