Caractéristiques
- Titre : Crazy Bear
- Titre original : Cocaine Bear
- Réalisateur(s) : Elizabeth Banks
- Scénariste(s) : Jimmy Warden
- Avec : Keri Russell, Margo Martindale, Ray Liotta, Alden Ehrenreich, O’Shea Jackson Jr., Jesse Tyler Ferguson, Kristofer Hivju
- Distributeur : Universal Pictures France,
- Genre : Thriller, Policier, Comédie
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 95 minutes
- Date de sortie : 15 mars 2023
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- Note du critique : 7/10 par 1 critique
Un pitch prometteur
Nouveau long-métrage réalisé par Elizabeth Banks (Charlie’s Angel, Pitch Perfect 2), Crazy Bear est un film basé sur un fait divers hallucinant : en 1985, une cargaison de cocaïne disparue après le crash de l’avion qui la transportait avait en fait été ingérée par un ours brun. Tel est le point de départ de ce thriller où, au cœur d’une forêt du fin fond de la Géorgie, va se former un groupe mal assorti de flics, de criminels, de touristes et d’adolescents, assemblés pour affronter un super prédateur enragé et assoiffé de sang, rendu complètement fou par l’ingestion d’une dose faramineuse de cocaïne.
Le scénario de Jimmy Warden ne fait pas dans la dentelle. Après une séquence d’ouverture dans un avion qui donne tout de suite le ton, nous voilà lancés dans une aventure qui ne s’arrêtera pas. Mais, légèrement avant ça, nous avons droit à une présentation rapide des personnages, qui sont assez nombreux. Entre deux adolescents, un policier, une mère qui recherche sa fille, deux dealers dont un qui a perdu sa femme, etc., nous avons un panel assez varié. Alors, évidemment, l’aventure qui nous est présentée ici donnera une évolution rapide à ses personnages, mais cela reste volontairement très en surface car, avouons-le, nous ne sommes pas là pour ça.
Des gags gores qui font mouche
Le but du film est bien entendu de nous proposer du fun et une bonne dose de sang. Et de ce côté-là, nous allons être servis, même si nous avons quelques réserves à émettre. En ce qui concerne l’humour, celui-ci fonctionne bien, que ce soit du côté des gags (dont la façon de mourir de certains personnages), mais aussi des répliques. L’ensemble fait mouche et déclenche des rires francs.
Le film est assez gore, avec une certaine diversité entre les membres coupés ou diverses éventrations, mais nous aurions voulu en voir plus, car il y a quelques morts qui sont hors champ et dont on ne voit le résultat que plus tard pour créer un choc – mais cela peut aussi tourner à la facilité. Ces scènes fonctionnent plutôt bien dans l’ensemble, à l’exception d’une mort, mais le processus tend à devenir répétitif et l’effet recherché finit par s’estomper, ce qui est dommage. Le second reproche que l’on pourrait faire tient à l’équilibre entre l’humour et le gore. Celui-ci n’est pas parfaitement maîtrisé, mais on passe tout de même, et clairement, un bon moment.
Une réalisation efficace
La réalisation d’Elizabeth Banks s’avère classique, mais efficace. Elle filme ce qu’elle doit sans en faire trop, en appuyant l’action quand il faut, surtout en ce qui concerne les gags visuels. Il n’y a pas grand chose d’autre à dire sur la mise en scène au-delà de ça. La reconstitution des années 80 se fait surtout par les costumes et les chansons utilisées, pour un résultat assez convaincant.
D’ailleurs, le rythme de Crazy Bear est bon et la courte durée permet de bien condenser l’action d’une histoire tenant clairement sur un timbre poste. Les effets spéciaux sont d’assez bonne qualité. Même si l’ours qui donne son titre au film est assez bien fait, on voit très bien que c’est un ours numérique, mais cela ne nous empêche pas de rentrer dans le film.
Un divertissement rythmé
Côté casting, Keri Russell (Star Wars : L’Ascension de Skywalker), Margo Martindale, Alden Ehrenreich (Solo : A Star Wars Story), O’Shea Jackson Jr., Jesse Tyler Ferguson et Kristofer Hivju assurent tous et nous divertissent par des interprétation amusantes. Nous avons évidemment une pensée pour le regretté Ray Liotta, décédé en mai 2022, dont c’est ici le dernier rôle.
Crazy Bear remplit donc son rôle de divertissement décomplexé, fun et gore. La promesse de la bande-annonce est clairement tenue.
