Caractéristiques
- Titre : The Flash
- Réalisateur(s) : Andy Muschietti
- Avec : Ezra Miller, Kiersey Clemons, Maribel Verdú, Sasha Calle, Ron Livingston, Michael Keaton et Ben Affleck.
- Distributeur : Warner Bros France
- Genre : Action, Science fiction, Fantastique
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 144 minutes
- Date de sortie : 14 Juin 2023
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- Note du critique : 8/10 par 1 critique
La fin d’un univers…
Nouveau long-métrage de l’univers DC qui servira de semi reboot engagé par James Gunn et Peter Safran et nouveau long-métrage réalisé par Andy Muschietti (Ca Chapitre 1 et 2), The Flash raconte l’histoire de Barry, qui se sert de ses super-pouvoirs pour remonter le temps et modifier son passé. Ses efforts pour sauver sa famille ne sont pas sans conséquences sur l’avenir, et Barry se retrouve pris au piège d’une réalité où le général Zod est de retour, menaçant d’anéantir la planète, et où les super-héros ont disparu. À moins que Barry ne réussisse à tirer de sa retraite un Batman bien changé et à venir en aide à un Kryptonien incarcéré, qui n’est pas forcément celui qu’il recherche… Barry s’engage alors dans une terrible course contre la montre pour protéger le monde dans lequel il est et retrouver le futur qu’il connaît. Alors, est-ce que ce film qui lance le nouveau DCEU de James Gunn est réussi ?
A cette question, nous pouvons déjà répondre que oui, et à plusieurs égards. En premier lieu, en termes de film de voyage dans le temps et de présentation du multivers de DC, le résultat est visuellement compréhensible et cohérent. Prenons le voyage dans le temps. Quand Barry voyage dans le temps, c’est clairement une métaphore des sables du temps qui s’écoulent. Et plus le changement est grand dans le passé, plus le changement sera grand dans le futur, d’où l’explication du multivers. D’ailleurs, il faut dire que, visuellement, tout est fait pour qu’on comprenne, jusqu’à une explication visuelle des différents multivers qui comblera les fans, avec nombre de caméos.
Evidemment, les changements engendrés par l’évolution de Barry sont aussi sujets à un humour, réussi et prenant principalement pour référence la saga Retour vers le Futur. En tout cas, en ce qui concerne les concepts de voyage dans le temps et de multivers, c’est aussi bien expliqué que visuellement représenté.
…. et le début d’un autre
Concernant l’histoire en elle-même, qui est clairement inspirée du comics Flashpoint de Geoff Johns et la motivation du personnage de Barry, celui-ci est plus mature que dans Justice League. D’ailleurs, le film rend clairement canon la version de Zack Snyder et caduque celle de Joss Whedon. Mais Barry a toujours son traumatisme. En une journée, quand il était enfant, il a perdu sa mère assassinée et son père est inculpé du meurtre. En cela, l’histoire tourne surtout autour de l’acceptation de ce drame afin de surmonter ce trauma. Un thème bien développé, et qui trouvera une fin émouvante. Aussi, Barry va devoir faire face à lui-même car en voyageant dans le temps, il crée un autre lui qui n’a pas vécu son trauma. Cette version de lui, plus jeune et moins mature, est présente pour lui faire comprendre que certaines choses ne peuvent être changées. D’ailleurs, la relation entre les deux Barry est le cœur du film et elle marche extrêmement bien.
En terme de relation, il y a aussi celle avec les Batman. Car oui, nous avons plusieurs Batman ici, principalement ceux de Ben Affleck et Michael Keaton. Que ce soit l’un ou l’autre, les deux représentent des mentors pour Barry. Ils ont vécu le même trauma que lui et sont plus sages. La relation avec ces deux Bruce Wayne/Batman est aussi plutôt réussie. Enfin, nous avons l’arrivée de Kara Zor-El, alias Supergirl. Même si sa relation avec Barry est sûrement la moins réussie, elle apporte une dimension assez dramatique.
The Flash est aussi un long-métrage bourré d’action. La première scène, avec une partie de la Justice League, est aussi visuellement exaltante qu’hilarante. Evidemment, cela joue avec la vitesse de Flash, avec des ralentis bien inspirés. Mais aussi en termes d’échelle. Que ce soit la scène d’ouverture, la libération de Kara ou le combat contre Zod, nous sommes sur des combats à grande échelle. Clairement, le spectateur sera conquis.
Une bonne réalisation, mais des effets spéciaux limites…
Côté réalisation, il y a du bon, du très bon et du moins bons. Andy Muschietti fait un très bon travail pour rendre la vitesse de Barry visuellement différente à chaque fois. Que ce soit par des ralentis ou au contraire pour montrer ses effets à vitesse réelle, il utilise plein d’artifices différents pour que ce ne soit pas répétitif et cela fonctionne complètement. Même au niveau des plans, on croit au fait qu’il y ait deux Barry en face de nous. Enfin, il gère aussi bien les moments émouvants que les scènes humoristiques et les scènes d’action dantesques. Le problème ne vient pas vraiment de lui, mais surtout des effets spéciaux. Alors, nous ne sommes pas au point de Ant-Man et La Guêpe : Quantumania pour cela, mais il y a quelques scènes ratées de ce côté, avec des plans où l’on voit clairement le fond vert, mais surtout dans la scène d’ouverture, nous avons des bébés en numérique… Et cela ne marche pas vraiment. Ils sont clairement horribles…
Le second point négatif du film est la musique de Benjamin Wallfisch. Si celle-ci accompagne plutôt bien l’action, elle manque clairement d’un thème principal et, quand le Batman de Michael Keaton arrive sur l’écran, il ne fait que nous mettre le thème composé par Danny Elfman. C’est un peu dommage que le compositeur n’ait pas réussi à se démarquer…
Concernant le rythme du long-métrage, il n’y a pas vraiment de temps mort, on ne s’ennuie pas une seconde malgré la durée de 2h30.
Un casting super héroïque
Concernant le casting, Ezra Miller (Les Animaux Fantastiques : Les Secrets de Dumbledore) est excellent dans le rôle des deux Barry. Il gère bien les deux personnages, même dans leurs interactions. On sent clairement qu’il prend du plaisir à incarner le personnage et cela se ressent. Il est aussi émouvant quand la scène le permet. Une bonne interprétation. Kiersey Clemons a peu de temps à l’écran, mais elle le met bien à profit dans le rôle d’Iris West. Maribel Verdú, qui interprète Nora Allen, est un rayon de soleil dans le film. Sasha Calle fait une entrée remarquée en Supergirl. Ron Livingston est aussi crédible et émouvant en Henry Allen. Et quel plaisir de retrouver Michael Keaton (Morbius) dans le rôle de Bruce Wayne/Batman ! Il l’interprète toujours de la meilleure des façons trente ans plus tard et on sent qu’il a pris du plaisir à revenir. Enfin, Ben Affleck (Le Dernier Duel) est toujours un Bruce Wayne/Batman sérieux, mais dont ça sera ici, très certainement, la dernière apparition.
The Flash est très clairement un bon film de super-héros jouant parfaitement sur les répercussions du voyage dans le temps. Il offre, malgré quelques défauts, un divertissement spectaculaire que l’on attend d’un blockbuster.