Caractéristiques
- Titre : The Penguin
- Créé par : Lauren LeFranc
- Avec : Colin Farrell, Cristin Milioti, Rhenzy Feliz, Michael Kelly, Shohreh Aghdashloo, Deirdre O’Connell, Clancy Brown...
- Saison : 1
- Année(s) de diffusion : 2024
- Chaîne originale : Max
- Diffusion françaisee : 20 septembre 2024
- Note : 8/10 par 1 critique
Après une première apparition dans l’excellent The Batman de Matt Reeves en 2022, Colin Farrell revient dans le rôle de Oswad Cobb alias The Penguin pour sa mini-série centrée sur son personnage. Celle-ci commence quelques jours après la fin du film. Les inondations et l’assassinat causés par L’Homme Mystère ont des répercussions. Oz va profiter de cette occasion pour prendre en main la mafia de Gotham. Mais Sofia Falcone et Salvatore Maroni sont dans les environs et une guerre va éclater…
Une plongée dans la mafia de Gotham
Disons-le tout de suite, et ce n’est pas un spoiler puisque l’équipe l’a annoncé : Batman n’apparaît pas dans cette mini-série. Cependant, cela pose tout de même un petit problème car il y a un ou deux événements de cette série où le personnage pourrait clairement intervenir. C’est le soucis de ce genre d’univers qui se partage entre le cinéma et les séries TV. Mais, au delà de ça, que vaut The Penguin ? Si vous avez aimé le film ou encore que vous aimez l’univers des comics du Chevalier Noir, alors vous allez être comblé. Ici, nous avons une véritable plongée dans la mafia de Gotham. Après la mort de Carmine Falcone, la mafia est sens dessus dessous. Autant que les quartiers sont inondés, nombre de personnes ont perdu leur famille, appartement, maison ou emploi.
En premier lieu, on se concentre sur Oz. Le personnage est le même que dans le film et toujours parfaitement interprété par Colin Farrell. Evidemment, nous allons en apprendre plus sur le personnage. On va découvrir son handicap – pourquoi il boîte, donc – et sa mère, dont la maladie affecte le mental. Mais ce qui est le plus important, c’est la manière dont il compte mettre la main sur la mafia de Gotham. Après la mort de Carmine, il y a encore des gens qui lui sont supérieurs dans la hiérarchie de la famille. Et le retour de l’asile d’Arkham de Sofia Falcone, fille de Carmine, ne l’aidera pas. A côté de ça, il va trouver un allié inattendu et un ami en la personne de Victor. Un jeune homme qui a tout perdu lors des événements du film. Ce sont ces trois personnages qui sont au cœur de la série.
De nouveaux personnages passionnants
Les deux premiers épisodes se concentrent sur les ramifications des événements du film tout en nous présentant les nouveaux personnages et les enjeux. Les deux suivants sont centrés sur les personnages de Sofia Falcone et Victor. En ce qui concerne la première, on découvre son passé, comment elle s’est retrouvée à l’asile et ses motivations. Elle est interprétée par Cristin Milioti, qui trouve ici un rôle à contre-emploi de ce qu’elle fait depuis quelques années. Plus habituée des comédies, on découvre son jeu sérieux et c’est un délice de tous les instants. Son personnage peut craquer à n’importe quel moment, l’actrice le joue parfaitement. Une excellente surprise.
Pour “Vic”, interprété très justement par Rhenzy Feliz, la survie est le plus important. Il a tout perdu et il va trouver une figure fraternelle en la personne d’Oswald. On sent clairement que le personnage n’est pas fait pour le milieu de la mafia. Du coup, va-t-il évoluer et s’en sortir ? Les quatre autres épisodes de la série dépeignent la guerre de la mafia. Alliances, coups tordus, embuscades, fusillades, meurtres, explosions : tout y est. De ce côté-là, vous en aurez pour votre argent. Ce qui est un avantage pour Oz, c’est qu’il souvent sous-estimé par ses adversaires. Avec sa façon de parler, il peut convaincre une personne qu’il n’a pas fait une chose qu’il a en réalité bel et bien commis.
Un univers parfaitement développé
Mais plus son personnage monte en puissance tel un Tony Montana de Scarface (qui est clairement l’une des références principales de la série) plus ses adversaires comprennent à qui ils ont à faire. Là aussi, cette montée en puissance s’effectue de manière progressive et est parfaitement gérée. Oswald n’a qu’un objectif et il est prêt à tout pour y parvenir. De même, certaines choses qu’il fera surprendront le spectateur – surtout dans le final, qui promet quelques très bons rebondissements. Au-delà de ça, nous avons aussi des personnages secondaires issus des comics qui sont présents comme Salvatore Maroni et sa femme, Nadia, qui étaient cités dans le film. Interprétés par les excellents Clancy Brown et Shohreh Aghdashloo, ils auront un rôle non négligeable dans la guerre de la pègre.
Pour le reste, la réalisation est excellente. Alors certes, nous ne sommes pas au niveau technique de Matt Reeves, et c’est normal. Mais on retrouve bien l’univers visuel qui était dépeint dans The Batman. On plonge même dans un univers plus sombre dans les thèmes. Nous sommes autant du côté de la riche mafia (via Oz et Sofia) qu’avec les personnes des quartiers pauvres, qui ont tout perdu avec les inondations. Deux mondes qui sont parfaitement employés et vont se rejoindre à un moment dans la série.
C’est donc l’histoire d’une ville qui doit survivre, vivre une guerre des gangs et se relever à d’horribles événements. Elle va en voir d’autres vu que l’histoire de The Penguin finit quelques temps avant The Batman : Part II, qui sortira en 2026. L’ascension du personnage de Oz est passionnante et on a envie de voir la manière dont les scénaristes continueront à le développer dans le futur.
