[Critique] Smile 2 : une suite qui donne le sourire ?

Caractéristiques

  • Titre : Smile 2
  • Réalisateur(s) : Parker Finn
  • Scénariste(s) : Parker Finn
  • Avec : Naomi Scott, Rosemarie DeWitt, Kyle Gallner, Lukas Gage, MilesGutierrez-Riley, Peter Jacobson, Raúl Castillo, Dylan Gelula et Ray Nicholson.
  • Distributeur : Paramount Pictures France
  • Genre : Epouvante-horreur
  • Pays : Etats-Unis
  • Durée : 132 minutes
  • Date de sortie : 16 octobre 2024
  • Acheter ou réserver des places : Cliquez ici
  • Note du critique : 6/10

Suite au succès surprise du premier film, Smile, en Septembre 2022, Smile 2, toujours écrit et réalisé par Parker Finn, raconte l’histoire de la star de la pop Skye Riley qui, à l’aube d’une nouvelle tournée mondiale, se met à vivre des événements aussi terrifiants qu’inexplicables. Submergée par la pression de la célébrité et devant un quotidien qui bascule de plus en plus dans l’horreur, Skye est forcée de se confronter à son passé obscur pour tenter de reprendre le contrôle de sa vie avant qu’il ne soit trop tard. Une suite supérieure ?

Toujours les mêmes problèmes

Alors, du côté du scénario, on reprend la même structure que le premier film sauf qu’ici, la scène d’ouverture fait le lien avec la fin de Smile. Skye Riley (Naomi Scott, assez convaincante) est une chanteuse star. Elle fait son come-back après être passée par une période sombre. Sauf que, évidemment, l’entité va prendre possession d’elle. Elle va donc se confronter au passé tandis qu’elle essaye de se préparer pour une nouvelle tournée et la promotion qui va avec. De ce côté-là, les deux premiers tiers du long-métrage sont assez maîtrisés d’un point de vue des thématiques explorées, comme la culpabilité, le stress post-traumatique, la réhabilitation autant publique que personnelle ou encore les avantages et inconvénients d’être une star. Le personnage de Skye est, du coup, assez intéressant. Plus nous découvrons sa vie, son caractère, ses qualités et défauts, et plus nous avons de l’empathie pour elle. Une bonne chose, donc. Le problème, comme pour le premier opus, vient du dernier tier du film, qui reprend exactement le même principe.

Nous n’avons ainsi aucune surprise et vingt à vingt-cinq minutes avant la fin de Smile 2, on devine déjà la fin. Parker Finn essaye de cacher un peu ses grosses ficelles via de nombreux retournements de situations et (vraies ou fausses) révélations, mais seuls les plus crédules se feront berner par ce procédé. Alors oui, la fin, bien que prévisible, ouvre une perspective intéressante pour un éventuel troisième volet… si les producteurs ne font pas marche arrière. De plus, nous en apprenons davantage sur la mythologie de l’entité qui possède les personnes. Une bonne chose, donc. Dernière chose positive :  l’humour assez creepy de Smile 2, qui fait son effet. Certaines situations sont suffisamment grotesques pour qu’on en rigole. De plus, l’humour n’est pas là pour désamorcer certaines situations, mais davantage pour prendre à revers le spectateur comme, par exemple, une rencontre avec des fans un peu bizarres.

image naomi scott smile 2
Copyright Paramount Home Entertainment (Germany) GmbH

Une meilleure mise en scène

Côté technique, cet opus est meilleur que le premier. Dès la scène d’ouverture, qui est un long plan-séquence, on sait que Parker Finn veut aller plus loin. Certes, il a plus de budget que Smile premier du nom, mais il l’utilise bien. Avec ce premier plan séquence, il essaye de faire monter une tension et le résultat est assez convaincant. C’est également le cas pour un autre plan séquence dans l’appartement de Skye. Le problème du réalisateur, comme pour le premier film, est qu’il utilise à outrance le jump scare et presque toujours de la même manière. Donc, à force, on les voit venir. Seules les personnes les plus impressionnables y trouveront leur compte en sursauts de peur. Dommage car, au lieu de réutiliser ce procédé ad nauseam, il aurait pu installer une ambiance véritablement glauque. On sent le potentiel du réalisateur d’aller de ce côté, mais il préfère rester dans la facilité. Et c’est clairement dommage car, techniquement, en plus des plans séquences, Smile 2 s’avère assez propre. Que ce soit dans les compositions de plans aux mouvements de caméra, Parker Finn se révèle assez inspiré.

image dylan gelula smile 2
Copyright Paramount Home Entertainment (Germany) GmbH

Une bonne dose de gore

De plus, le rythme du film est bon et on ne s’ennuie pas durant un peu plus de deux heures. Un autre bon point : le côté gore du long-métrage. Le réalisateur n’hésite pas nous gratifier de membres découpés, de têtes éclatées par des poids, des os qui ressortent du corps, etc. Si vous recherchez une bonne dose d’hémoglobine, alors, vous serez servis. La musique, elle, est présente juste pour appuyer les jump scare. Le son appuie bien les scènes gore ou certaines choses hors champ. Enfin, concernant le reste du casting, Rosemarie DeWitt fait le minimum syndical dans le rôle de la mère de Skye. Seuls Dylan Gelula et Miles Gutierrez-Riley, dans les rôles de Gemma (meilleure amie de Skye) et de l’assistant de Skye, offrent des prestations qui apportent un humour bienvenu.

Smile 2 est tout ce que l’on peut attendre d’une suite, autant dans le bon (le développement de l’univers et des effets gore à gogo), que dans le mauvais, avec l’utilisation excessive de jump scare. Si la fin promet un renouvellement intéressant pour un éventuel troisième opus, il faudra s’y tenir et ne pas faire marche arrière pour donner un peu de sang neuf à la saga comme au spectateur.

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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