[Critique] Dragons : Dean DeBlois apprivoise le live avec brio

Caractéristiques

  • Titre : Dragons
  • Titre original : How to Train Your Dragon
  • Réalisateur(s) : Dean DeBlois
  • Scénariste(s) : Dean DeBlois
  • Avec : Mason Thames, Gerard Butler, Nico Parker, Nick Frost, Julian Dennison, Gabriel Howell, Bronwyn James, Harry Trevaldwyn, Ruth Codd, Peter Serafinowicz et Murray McArthur
  • Distributeur : Universal Pictures International France
  • Genre : Action, Aventure, Fantastique
  • Pays : Etats-Unis
  • Durée : 125 minutes
  • Date de sortie : 11 juin 2025
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  • Note du critique : 8/10

Nouveau long-métrage écrit et réalisé par Dean DeBlois et version live du film animé du même  réalisateur, Dragons  se déroule sur l’île sauvage de Berk où les Vikings et les dragons sont des ennemis acharnés depuis des générations. Harold se distingue. Fils inventif mais négligé du chef Stoick le Vaste, Harold défie des siècles de tradition lorsqu’il se lie d’amitié avec Krokmou, un redoutable dragon Furie Nocturne. Leur lien improbable révèle la véritable nature des dragons et remet en question les fondements mêmes de la société viking.

Une adaptation fidèle portée par son créateur

Les adaptations live de classiques de l’animation sont davantage la spécialité de Disney, souvent avec des résultats discutables. Cette fois, c’est DreamWorks qui s’y essaie en portant à l’écran une de ses sagas les plus emblématiques : Dragons. Mais à la différence de la concurrence, cette relecture bénéficie d’un atout majeur : Dean DeBlois, scénariste et réalisateur de la trilogie originale, est de retour à la barre pour adapter son propre film. Et cela change tout.

Car ce Dragons version live action parvient à conserver la magie de l’original. Le scénario reprend presque à l’identique celui du film d’animation de 2010, avec très peu de modifications notables. Les quelques ajouts sont légers, comme l’introduction de tribus vikings d’origines plus diverses (asiatiques, africaines, etc.), visiblement pensées pour refléter une certaine ouverture, mais n’altèrent en rien l’esprit du film. Le principal changement se situe dans le renforcement de la relation entre Harold et son père Stoïk. Un choix narratif judicieux qui, à la lumière des événements du second volet animé, semble presque aller de soi et annonce déjà la suite.

image gerard butler dragons
Copyright 2024 Universal Studios. All Rights Reserved

Moins de Krokmou, plus de Stoïk

Ce recentrage émotionnel s’accompagne d’un changement de dynamique : la relation entre Harold et Krokmou, bien que toujours présente, s’efface légèrement au profit de celle entre père et fils. Les scènes emblématiques de la complicité entre le jeune viking et son dragon sont bien là, comme la scène du test, mais parfois reléguées à l’arrière-plan. Elles offrent tout de même de belles émotions et sont aussi magiques que dans la version animée. On imagine sans peine que cette relation reprendra toute sa place dans un éventuel second opus. Les thématiques qui faisaient la richesse de la version animée sont toujours là : l’émancipation, la différence, la peur de l’inconnu, et bien sûr l’amitié. Des valeurs simples mais toujours aussi universelles.

Côté casting, Mason Thames incarne un Harold crédible, même si son jeu oscille parfois entre justesse émotionnelle et surjeu (surtout en début de film). Gerard Butler, qui reprend ici en chair et en os le rôle qu’il doublait dans la version animée, signe l’une de ses meilleures performances depuis bien longtemps. Nico Parker incarne une Astrid très convaincante. Nick Frost est amusant dans le rôle de Gueulfor, tout comme Julian Dennison qui incarne un Varek aussi drôle que dans la version animée. Gabriel Howell, en Rustik, a ses moments.

Petite déception du côté des jumeaux Kranedur et Kognedur. Si Harry Trevaldwyn incarne un Kranedur fidèle à la version animée, tant dans le physique que dans le caractère, ce n’est pas le cas de Bronwyn James, qui joue sa sœur Kognedur. Une blague issue du film original, reprise ici, tombe d’ailleurs à plat à cause de cela. C’est sans doute le raté du casting.

image mason tawes dragons
Copyright 2024 Universal Studios. All Rights Reserved.

Quand le souffle de l’animation devient réel

Visuellement, le film réussit à recréer l’esprit du dessin animé. On est totalement plongé dans l’île de Beurk et dans l’univers des Vikings, autant grâce à une direction artistique superbe qu’à des effets spéciaux convaincants. Ceux-ci fonctionnent particulièrement bien pour les dragons, leur design, leur comportement et les scènes de vol. Krokmou, en tête, conserve toutes ses mimiques caractéristiques. La mise en scène de Dean DeBlois est sobre mais efficace. S’il reprend certains passages plan par plan, il s’offre aussi quelques libertés bienvenues. Une réalisation solide pour une première en live, qui parvient à retranscrire avec justesse les émotions et la poésie de certaines séquences clés.

Le rythme est bon et on ne s’ennuie jamais durant les deux heures que dure le film. Enfin, la musique de John Powell, qui signe aussi cette version live, offre une partition légèrement revisitée. Certaines scènes cultes, dont celle du test, bénéficient de quelques modifications bienvenues et, la partition, de façon générale, a une touche de sonorités vikings en plus. Sa partition soutient avec sensibilité les moments forts et participe grandement à l’émotion qui se dégage du film.

Avec ce Dragons en live action, Dean DeBlois réussit son pari : donner vie à l’un des joyaux de l’animation DreamWorks sans le trahir. S’il ne révolutionne rien, le film offre une relecture sincère, émotionnellement juste et visuellement solide, qui respecte l’esprit de l’œuvre originale tout en y apportant quelques nuances bienvenues. Et si tout n’est pas parfait, l’ensemble fonctionne grâce à une mise en scène maîtrisée et à un vrai respect pour les personnages et leurs trajectoires. De quoi séduire les fans de la première heure comme les néophytes. Un film fidèle, touchant et spectaculaire, qui donne envie de repartir voler à dos de dragon.

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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