Caractéristiques
- Titre : Sweet Virginia
- Réalisateur(s) : Jamie M. Dagg
- Avec : Jon Bernthal, Christopher Abbott, Imogen Poots, Rosemarie DeWitt, Odessa Young...
- Distributeur : Netflix France
- Genre : Thriller
- Pays : Etats-Unis
- Durée : 1h35
- Date de sortie : 25 septembre 2021 sur Netflix
- Note du critique : 8/10 par 1 critique
Le réalisateur de The Road enchaîne bien
Quelques années après son sublime The Road, le canadien Jamie M. Dagg revient avec un nouveau film attendu au tournant. À cet instant précis, et si vous avez suivi l’actualité de ce film, vous vous demandez sûrement ce qu’il vient faire au sein de la programmation de L’Étrange Festival 2017. Une question qu’on estime pertinente, et dont la réponse importe peu finalement. Oui, c’est bizarre (la voilà, la solution à cette énigme !), mais puisque ce thriller très terre-à-terre est proposé, pourquoi ne pas le découvrir ? Et bien nous en a pris…
Dans un petit village perdu au milieu de l’Alaska, un criminel s’introduit dans un bar dans lequel trois habitués jouent au poker. Il descend tout le monde et s’enfuit avec un maigre butin. Dans sa fuite, il va rencontrer un ancien champion de rodéo.
Un Christopher Abbott phénoménal
Avec Sweet Virginia, Jamie M. Dagg décide de parfaire ses réflexes, son style et ses hantises. The Road était déjà très sombre, ce film ne l’est pas moins, bien au contraire. Le thriller s’installe avec une maîtrise de chaque instant, à commencer par une séquence d’ouverture qui instaure bien des éléments qui seront creusés par la suite. Les Hommes ne sont jamais très clairs, et l’intervention d’un élément perturbateur, un assassin qui plus est, va faire exploser cet état de fait. Un schéma plutôt classique, mais tellement bien capté par le réalisateur qu’on plonge vite dans le récit.
Sweet Virginia utilise plusieurs figures très vite identifiables. L’ancien puissant relégué à l’oubli après avoir perdu de sa superbe, la trahie, la traitresse, la fatalité sous les traits d’un destin inexorable. Tout ce petit monde est réuni au sein d’un décor naturel splendide, magnifié par un travail sur la lumière qui ne l’est pas moins. Dans cette toute petite ville, où le film Rambo fut tourné, tout converge vers un duel inévitable, dans une tension palpable. Il faut souligner l’excellente prestation de Christopher Abbott (A Most Violent Year), qui donne à son personnage une sorte de bestialité contenue, qu’il ne libère qu’à l’occasion de séquences marquantes. Une des grosses claques de ce festival, même si sa présence restera un mystère insondable.