Le Piratosaure fait face à une invasion extraterrestre !
Huitième album pour le Piratosaure, une série dorénavant bien installée dans le cœur des jeunes lecteurs. Après une aventure en plein Japon, avec Le Piratosaure et le Château des 7 Samouraï, le héros tout droit sorti du Crétacé va devoir regarder vers l’infini et au-delà. Cette fois-ci, notre gros animal adepte des bijoux et autres trésors étincelants n’a pas à faire face à une aventure terre-à-terre, mais à une rencontre venue d’ailleurs…
Le Piratosaure et les Martiens s’intéresse à la rencontre impromptue du dinosaure flibustier et d’envahisseurs venus tout droit de la planète Goldak. Zblik et Zbluk, les deux émissaires des extraterrestres, réussissent à piquer trois des coffres du Piratosaure, ce qui a le don de le faire sortir de ses gonds. Gesticulant, grommelant, voilà que le corsaire du Crétacé se fait enlever, soulevé par le rayon du vaisseau spatial. A l’intérieur, la Reine de la planète Goldak, Zulbimar 1ère et ses innombrables bras, impose à son prisonnier qu’il lui apporte l’intégralité ses coffres à bijoux précieux… sinon il sera jeté en pâture l’immense (et très vert) Gluk…
Une série qui déroule
Le Piratosaure et les Martiens profite d’une imagerie et d’une tonalité déjà bien installée. L’humour est omniprésent dans cet album qui rejoint les autres de la série en terme de qualité : l’enfant retrouve ce petit élan aventurier et, surtout, ces personnages hauts en couleurs. On pourra peut-être penser que le Piratosaure, en terme de protagoniste, est un peu mis au second plan face aux nouveaux venus d’un autre monde. Mais l’équilibre est tout de même de la partie, avec un final donnant à chacun l’occasion de se mettre en valeur. Le Piratosaure et les Martiens assure exactement là où on l’attend, Alex Sanders domine parfaitement son sujet.
Sur le strict point de vue des illustrations, Le Piratosaure et les Martiens continue de régaler les enfants avec un rendu toujours aussi expressif. Le design, aussi bien du Piratosaure que des extraterrestres, donne dans la rondeur rassurante. On apprécie aussi le travail sur les couleurs, les dégradés bien marqués, qui construit une véritable personnalité. La série fonctionne très bien sur les jeunes lecteurs pour l’ensemble des éléments qui, en général, font le succès de la littérature jeunesse, et c’est un fait à souligner. On attend donc la suite de ces aventures imaginées et dessinées par Alex Sanders, en espérant retrouver le Piratosaure toujours aussi en forme.
Le Piratosaure et les Martiens, un album jeunesse signé Alex Sanders. Aux éditions Gallimard Jeunesse, collection Giboulées, 32 pages, 12.90 euros. Dès 3 ans. Sortie le 22 septembre 2016.