Caractéristiques
- Titre : Venom: Let There Be Carnage
- Réalisateur(s) : Andy Serkis
- Avec : Tom Hardy, Michelle Williams, Naomie Harris, Reid Scott, Stephen Graham et Woody Harrelson.
- Distributeur : Sony Pictures France
- Genre : Action, Fantastique
- Pays : Américain
- Durée : 97 minutes
- Date de sortie : 20 octobre 2021
- Note du critique : 4/10 par 1 critique
Mieux que le premier opus ?
Après le succès au box-office de Venom (856 millions de Dollars au box-office) en 2018, la suite a vite étélancée avec cette fois Andy Serkis (Breathe), au poste de réalisateur. Eddie Brock « cohabite » toujours avec le symbiote Venom. Il tente de relancer sa carrière de journaliste d’investigation lorsqu’il se rend en prison pour interviewer le tueur en série Cletus Kasady. Il ignore que ce dernier est lui aussi l’hôte d’un symbiote, Carnage.
Le scénario de Kelly Marcel (co-scénariste du premier film), d’après une histoire de Marcel et Tom Hardy, nous entraîne une fois de plus dans un combat symbiote contre symbiote. Comme teasé à la fin de Venom, cette fois-ci, c’est Carnage que l’anti-héros va affronter. Cletus Kasady va aussi s’allier à Shriek pour vaincre Venom. Côté positif, le gros point fort est toujours la relation Brock/Venom, qui est ici approfondi. Les deux ne se comprennent pas vraiment et la cohabitation est plutôt difficile.
Les dialogues entre les deux sont toujours amusants et offrent pas mal de moments comiques – ce qui était le point fort du premier film l’est encore ici. Autre point positif : les origines de Carnage et Shriek sont ici respectées. Par ailleurs, les personnages de Kasady et Shriek sont assez bien développés. Aussi, le scénario est plus équilibré entre les moments comiques et les scènes d’action.
Les points faibles ? Un peu tout le reste… La relation entre Kasady et Carnage est survolée. C’est dommage car avoir une autre relation homme/symbiote aurait offert un autre point de vue et un parallèle intéressant. L’intrigue principale est simple et directe, ce qui est autant un point positif que négatif. Les personnages d’Anne et Dan n’apportent pas vraiment grand chose à l’intrigue. Qu’ils soient présents ou non, on sent que cela n’aurait rien changé et qu’ils sont davantage un prétexte pour la motivation d’Eddie dans le final du film.
Toujours pas de sang, mais une meilleure réalisation
Côté réalisation, Andy Serkis s’amuse et ça se sent. Il essaie pas mal de choses, dont un flashback façon animé pour le personnage de Cletus. Il a quelques bonnes inspirations visuelles, mais est retenu par le fait que le long-métrage doit être classé tous publics. Alors qu’on nous avait promis, au tout début, un film sanglant (surtout avec le personnage de Carnage), il n’en est rien. Pas une goutte ne coule et, comme pour le premier opus, quand un symbiote mange la tête d’une personne, cela se passe hors cadre.
Les effets spéciaux sont d’assez bonne qualité, surtout pour rendre la nature assez liquide des symbiote. La musique de Marco Beltrami accompagne bien le long-métrage, sans pour autant qu’un thème en particulier ressorte. Enfin, le rythme du film est bon, assez rapide et les 1h37 (le plus court des films Marvel) passent très vite.
Côté casting, Tom Hardy est toujours excellent dans le rôle d’Eddie Brock. On sent qu’il prend toujours autant de plaisir à l’interpréter et à s’amuser de la relation Brock:Venom. Il reste le très gros point fort du film. Michelle Williams (The Greatest Showman) est venue là pour toucher son chèque et fait clairement le minimum syndical. Naomie Harris (Mourir Peut Attendre) est méconnaissable dans le rôle de Shriek, qu’elle interprète de façon convaincante. Reid Scott, qui interprète Dan, a peu de temps à l’écran, mais l’acteur s’amuse assez pour nous faire marrer. Stephen Graham fait une entrée intéressante dans la saga. Son rôle, qu’on ne dévoilera pas, sera sûrement développé dans un troisième opus, mais il offre une performance sérieuse. Enfin, Woody Harrelson (Midway, Retour à Zombieland) est excellent dans le rôle de Cletus. On aurait aimé voir plus de relations entre son personnage et son symbiote, mais il offre une performance solide dans le rôle du tueur en série.
Venom : Let There Be Carnage est donc légèrement meilleur que le premier opus. La relation Eddie/Venom est toujours le point fort du film. Celle-ci est bien approfondie, mais il souffre toujours du même problème que Venom : coincé entre deux chaises, le film n’assume pas la dimension violente et sanglante de ses personnages.