[Critique] The Woman King : Vive La Reine Viola Davis

Caractéristiques

  • Titre : The Woman King
  • Réalisateur(s) : Gina Prince-Bythewood
  • Avec : Viola Davis, Thuso Mbedu, Lashana Lynch, John Boyega, Adrienne Warren, Sheila Atim, Jayme Lawson et Hero Fiennes Tiffin...
  • Distributeur : Sony Pictures France
  • Genre : Historique, Drame, Action
  • Pays : Etats-Unis, Canada
  • Durée : 144 minutes
  • Date de sortie : 28 septembre 2022
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  • Note du critique : 7/10

Une histoire captivante inspirée de faits réels

Nouveau long-métrage réalisé par Gina Prince-Bythewood (The Old Guard) et inspiré de faits réel, The Woman King raconte l’extraordinaire histoire des Agojie, une unité de guerrières qui protégèrent le royaume de Dahomey au XIXème siècle en Afrique de l’Ouest. Leurs aptitudes et leur fureur n’ont jamais trouvé d’égal. Nous suivons le destin épique de la Générale Nanisca, qui entraine une nouvelle génération de recrues et les prépare à la bataille contre un ennemi déterminé à détruire leur mode de vie…

En ce qui concerne le scénario de Gina Prince-Bythewood et Dana Stevens (Un Havre de Paix, La Cité des Anges), celui-ci est assez déséquilibré et aurait mérité que l’on supprime au moins 15 à 20 minutes. Tout commence avec un assaut des Agojie (qui ont  inspiré les Dora Milaje de Black Panther), d’authentiques femmes guerrières qui attaquent un village pour libérer des prisonniers. Nous faisons là la connaissance de la Générale (fictive) Nanisca qui défend le Royaume de Dahomey (actuel Benin) contre d’autres tribus. A cette époque, les guerres de territoires faisaient le bénéfice de tout le monde car les prisonniers étaient revendus comme esclaves. Et donc notre héroïne est destinée, par ses exploits, à devenir le Femme Roi, titre donné par le Roi, ce qui en fait quasiment son égal.

Des thèmes bien traités

image viola davis the woman king

C’est là que nous faisons la connaissances de la seconde protagoniste, Nawi. Une jeune femme de dix-neuf ans, envoyée au palais du Roi pour devenir Agojie. S’ensuit alors toute une période d’entrainement. On suit tour à tour les points de vue des deux protagonistes qui sont liées plus qu’elles ne le pensent. Au travers de cette histoire, nous avons évidemment des thèmes d’émancipation et d’affirmation avec le personnage de Nawi et pour Nanisca. Certains y verrons un message féministe, mais s’il y  en a un, il serait plutôt égalitaire dans le sens où le métrage nous présente aussi un général homme dont elle est l’égale puisque les Agojie sont considérées comme plus que des femmes dans leur royaume.

Evidemment, nous sommes en Afrique au 19ème siècle et donc, la traite de l’esclavage est l’un des thèmes prédominants du film. Cela est fait de façon plus subtile que dans d’autres longs-métrages où l’on pourrait voir le méchant blanc venir chercher le gentil africain alors que la situation était plus compliquée que ça – ce qui est bien retranscrit ici. Nous  pouvons aussi penser au phénomène Black Lives Matter  ; cela reste en sous-texte, tout en étant bien présent. Enfin, nous avons aussi une histoire de revanche qui pourrait faire penser au mouvement #Metoo. Le tout est assez bien traité, mais pas assez équilibré. Il y a un peu trop de superflu, surtout dans l’entraînement de Nawi et du coup, comme nous le disions plus haut, certaines scènes auraient du être coupées.

Une bonne réalisation, mais quelques longueurs

image john boyega the woman king

Sur la réalisation, il y a peu à dire. Gina Prince-Bythewood s’en tire admirablement bien. Que ce soit dans les scènes d’action, qui sont bien chorégraphiées et réalisés, ou les scènes plus intimiste,s elle fait un excellent travail mettant sa mise en scène au profit de son propos. Même si elle manque de fantaisie, cela reste très carré. Le long-métrage a été tourné en Afrique du Sud et cela se ressent. Toutes les images sentent ce continent et son amour pour lui. La musique de Terence Blanchard possède des sonorités très africaines et accompagne parfaitement le long-métrage. Malgré tout ça, The Woman King souffre de quelques longueurs, surtout dans son second acte. C’est sûrement là son plus gros défaut, mais quand le film s’envole, il le fait très bien, et avec force.

Viola Davis au sommet

Concernant le casting. A 57 ans, Viola Davis (The Suicide Squad) prouve encore une fois qu’elle est l’une des meilleures actrices d’Hollywood. Son interprétation autant physique qu’émotionnelle de Nanisca est parfaite et devrait, au moins, lui rapporter quelques nominations. La jeune Thuso Mbedu, qui interprète Nawi, est la surprise de The Woman King. Une interprétation déterminée pour une actrice clairement à suivre. Lashana Lynch (Mourir Peut Attendre, Doctor Strange in the Multiverse of Madness) est une actrice solide et elle le prouve encore ici, autant dans les scènes d’action que pour son interprétation d’Izogie. John Boyega (Star Wars : L’Ascension de Skywalker)  surjoue la moitié du temps. Certes, il joue  le rôle du Roi Ghezo, mais il en fait beaucoup trop. Sûrement l’élément le plus faible du casting.  Sheila Atim et Hero Fiennes Tiffin complètent un casting avec des interprétations solides.

The Woman King se révèle être un bon divertissement, avec des thèmes bien traités, une réalisation solide, mais surtout porté par une Viola Davis magistrale et la révélation Thuso Mbedu.

Article écrit par

Adore le cinéma en général, que ce soit les gros blockbusters ou les plus petits films, les séries TV et les jeux vidéo. Il réalise de nombreux tests de blu-ray et films en UHD 4K et couvre l'actualité cinématographique en salles.

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