Retour sur la Paris Games Week 2016
Alors que la Paris Games Week 2016 vient de fermer ses portes, il est temps de partager avec vous nos impressions sur ce salon incontournable pour qui aime les mondes virtuels. On reviendra plus en détails sur certains jeux, que nous avons pu essayer dans de bonnes conditions, mais pour ce premier article nous avons voulu partager avec vous un avis global sur l’événement, mais aussi une tripotée chiffres via une belle infographie.
Constructeurs, au rapport !
Culturellement Vôtre a donc été très présent sur le terrain lors de ces cinq jours (et une soirée « VIP », beaucoup moins intéressante que l’année dernière par ailleurs), bien assez pour vous livrer un avis construit sur cette Paris Games Week 2016. Commençons par la présence des trois constructeurs de consoles. Comme vous le savez, Nintendo a prouvé pour l’énième fois qu’ils sont un peu à la ramasse côté communication, en n’étant pas présent sur le salon alors que la firme vient d’annoncer la sortie de la Switch, leur nouvelle console. Signalons que, sur le sol qui accueillait l’artisan de Kyoto, le constructeur laisse une place désespérément vide dans le hall 1. Triste, et alarmant pour le futur de la marque en Europe. Microsoft, lui, était bien présent avec un stand moins impressionnant que l’année dernière, même si les présences de Dead Rising 4 et de Gears of War 4 ont attiré pas mal de joueurs. Avançons-le clairement : le géant de Redmond ne cherche pas à « gagner » l’événement, comme diraient les guéguerreux. Par contre, c’est l’envie de Sony qui, encore une fois, a dominé l’édition des pieds et des mains, même si nous notons là aussi un contenu moins « fou fou » que l’année dernière. Le stand a fait le choix d’une sorte d’uniformité, de sobriété même, avec un positionnement très fort du Playstation VR et une mise en avant très claire de Farpoint. Beaucoup de queue pour essayer Horizon (dont nous vous parlerons très bientôt), un peu moins pour Gran Turismo Sport par ailleurs assez mal placé alors que les bornes étaient tout simplement sensationnelles. On aurait aimé un meilleur focus sur certains jeux moins imposants de ces prochains mois, comme Gravity Rush 2 ou New Every Body’s Golf. La plus grosse fréquentation figurait clairement sur le stand Sony, de très loin, avec le gigantesque stand Call of Duty : Infinite Warfare.
Les éditeurs tiers ne comptent pas pour des prunes
Du côté des éditeurs tiers, les gros étaient très présents lors de cette Paris Games Week 2016. Comme l’année dernière, c’est Ubisoft qui nous a paru le mieux maîtriser son sujet, avec des stands démentiels, une excellente ambiance et une grosse majorité de jeux pas encore sortis. On vous parle de Steep et de For Honor tout prochainement. 2K a aussi assuré une belle présence, malheureusement avec une sélection de jeux déjà sortis (NBA 2K17, Bioshock : The Collection) , on sentait véritablement que l’éditeur visait avant tout les consumers, qui ont pu profiter du plus beau stand de l’événement : celui de Mafia 3. Bandai Namco était aussi là, avec des stands efficaces et bien animés, on pense surtout à Little Nightmares qui profitait d’une mise en avant étonnante mais rafraîchissante, même si la démo pâtissait d’une ambiance sonore bousillée par le gros son du stand Sony, juste en face. Koch Media présentait un programme intéressant comme à leur habitude, avec notamment un Sniper Ghost Warrior 3 étonnant et un Killing Floor 2 énergique. Signalons que Persona 5 y était présent mais pas jouable (les goodies s’arrachaient, d’ailleurs), et qu’on a pu voir « beyond closed door » un jeu dont on parlera très bientôt, une particularité très agréable à souligner tant ce fut rare sur cette Paris Games Week 2016. Electronic Arts ne présentait rien de neuf, et se bornait à l’aspect consumers mais sans la vista vue chez d’autres. Inquiétant, même si Battlefield 1 a fait le boulot. Activision présentait, donc, Call of Duty : Infinite Warfare sur le stand Sony, et Skylanders Imaginators chez les Junior dans le hall 2. Square Enix nous en a mis plein la vue avec notamment Final Fantasy 15 qui aura représenté un passage obligé de cette édition. Par contre, cela reste tout de même très difficile de jouer à un RPG dans ces conditions, et c’est le prometteur Final Fantasy 12 The Zodiac Age qui en a fait les frais avec une démo pas passionnante pour un sou, tandis que le pourtant très bon World of Final Fantasy ne s’en tirait pas mieux. Terminons par Bigben Interactive, dont la surface imposante se partageait le bonnard WRC 6, mais aussi un Handball 17 en progrès par rapport au millésime 2016, un The Voice qui attirait la foule et un stand pour Nacon et ses manettes. Notons que 2Dark n’y était pas jouable, mais le grand Frédérick Raynal était présent pour faire la lumière sur son jeu que, chez Culturellement Vôtre, nous suivons de très près. Il ne faut pas oublier Bethesda, qui était surtout présent pour montrer son futur hit Dishonored 2 ; mais aussi Focus, présent avec un bon gros tracteur à l’occasion de la sortie de Farming Simulator 2017 et celle, un peu plus tard, de l’attirant The Surge.
Le coin Made in France devient un passage obligé
Signalons la bonne tenue du hall 2 de cette Paris Games Week 2016, consacré à l’expérience Junior (jeux vidéo, écoles dans le domaine et UCPA pour d’indispensables activités sportives) et le Made in France. Cette dernière partie, par ailleurs, est carrément l’une des grosses satisfactions. L’organisation est en progrès depuis l’année dernière, avec un endroit plus clos, qui faisait moins « place du marché » qu’auparavant. Et très bon point : la proximité avec les développeurs était telle que les visiteurs pouvaient échanger, en apprendre plus sur le jeu, son historique etc. Petit regret par contre : pas de siège pour essayer les jeux sur toutes les bornes. On vous parlera tout bientôt de certains softs que l’on a pu essayer, mais globalement l’expérience visiteur de ce hall est en progrès par rapport à l’édition 2015. Au passage, et on vous le dévoile pour que vous vous en souveniez l’année prochaine : certains jeux des éditeurs tiers et des constructeurs étaient en démo sur le coin Junior et, s’il y avait tout de même de l’attente, on pouvait s’y essayer notamment à Forza Horizon 3 bien plus aisément que chez Microsoft, ou encore à New Every Body’s Golf dans un calme presque olympien. Signalons que, cette année, l’eSport et les constructeurs de hardware figuraient dans un troisième hall, ce qui désengorgeait beaucoup les passages du hall 1. Bonne idée, donc, à réitérer l’année prochaine.
Une organisation en net progrès
Et côté organisation alors, comment s’en est sortie la Paris Games Week 2016 ? Plutôt bien, mon capitaine, voire même très bien dans certains domaines. On a pu remarquer que les organisateurs ont mis l’accent sur la propreté, avec beaucoup plus de poubelles que par le passé. Cela restait évidemment assez terrible en fin de journée, mais c’était beaucoup plus acceptable que l’année dernière où, le weekend, on avait l’impression de slalomer entre les minis-canettes de Coca Zéro (la marque était toujours très présente, par ailleurs). Autre bon point, la sécurité était très présente, mais a réussi à se faire oublier avec talent. On ne souligne jamais assez ces hommes et femmes de l’ombre, qui font un boulot formidable, et ici très bien adapté en sachant se fondre dans la foule. Et pour ce qui est des chiffres, comme promis voici l’infographie officielle de cette Paris Games Week 2016.
Au final, que retenir de cette Paris Games Week 2016 ? Une meilleure organisation, mais peut-être une légère déception dans le contenu. Moins de stands animés, beaucoup de jeux déjà sortis. Est-ce le reflet d’un secteur qui tire ses cartouches de plus en plus tôt dans l’année ? Certainement, toujours est-il que ce salon était clairement consumers, et pas spécialement à destination de celles et ceux qui se déplacent pour voir ce qui se passera dans quelques mois. L’expérience visiteur était à la hauteur, avec moins d’attente pour rentrer dans l’événement, et plus d’espace pour circuler… du moins en dehors des heures grosses influences. Aller, si l’on devait conseiller les organisateurs, on leur demanderait de travailler sur la fameuse passerelle entre les halls 1 et 2, qui impose une sacrée marche et qui pourrait servir à l’expérience des visiteurs. Peut-être en créant un « point goodies » comme au Tokyo Game Show ? Toujours est-il que c’est avec un peu de nostalgie qu’on jette un regarde sur ces cinq jours qui viennent de s’écouler, preuve de la bonne tenue de cette Paris Games Week 2016.