Caractéristiques
- Auteur : Eleonora Galasso
- Editeur : Éditions du Chêne
- Date de sortie en librairies : 19 octobre 2016
- Format numérique disponible : Non
- Nombre de pages : 304
- Prix : 24,90€
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 8/10 par 1 critique
Rome comme si vous y étiez
Blogueuse star connue pour ses cours de cuisine italienne, mais également chef à domicile et conférencière, Eleonora Galasso vit entre Rome, Londres et Paris et publie à présent son premier livre de recettes en France aux Éditions du Chêne (JY’S, La cuisine coréenne de Fabien Yoon) afin de nous faire découvrir la tradition culinaire romaine dans toute sa diversité.
Composé de plus d’une centaine de recettes, A la romaine : Cuisine de la dolce vita est un ouvrage généreux et richement illustré, où l’auteure ne se contente pas de partager ses secrets de cuisine, mais lève aussi le voile sur le mode de vie à la romaine, l’ambiance inimitable de la ville ou encore les origines et l’histoire des nombreux plats traditionnels qu’elle revisite ici.
On trouvera ainsi de nombreux textes tout du long : en introduction bien sûr, mais également en ouverture de chacune des 11 parties qui composent le livre, ou encore un court paragraphe avant chacune des recettes. Ces nombreuses interventions d’Eleonora Galasso, juste à la bonne longueur, font d’A la romaine un livre de cuisine particulièrement vivant, qui nous plonge dans la culture romaine de manière simple et imagée à la fois. En quelques minutes, nous voilà projetés en pensée devant un café romain un matin de semaine, ou bien un soir, à minuit, en compagnie d’une vieille femme du nom de Dolores qui raconte à qui veut l’entendre ses aventures sur le tournage de la Dolce Vita de Fellini. Les photos sont quant à elles simples, avec des plats posés à table et présentés de manière réaliste, comme s’ils s’apprêtaient à être servis, ce qui nous rend cette cuisine d’autant plus proche. On sentirait presque le bon pain tout juste sorti du four pour un délicieux petit déjeuner !
Un livre accessible, qui ne dormira pas dans un coin d’étagère
Le livre est structuré de manière à décomposer les différents types de repas et de plats dans la vie d’un Romain : petit-déjeuner en ville, snacks, déjeuner sur le pouce, déjeuner en famille, apéritif, dîners romantiques, dîners #foodhappiness (centrés autour d’ingrédients traditionnels), plats de fête, gâteaux, conserves et petit creux de minuit. On trouve beaucoup de plats traditionnels revisités par Eleonora Galasso, comme nous l’avons déjà relevé, mais également des recettes originales saines et légères, davantage inspirées de la nouvelle cuisine, mais s’appuyant toujours sur des produits frais et des ingrédients authentiques de la cuisine italienne.
Ces ingrédients pourront facilement être trouvés dans les grandes surfaces, boutiques bio ou épiceries fines, et pour les quelques produits italiens relativement plus difficiles à trouver, le nombre assez conséquent d’épiceries et traiteurs italiens en France devrait grandement vous faciliter les choses, et si quelque chose vous manque, Internet sera votre ami. Mais, après en avoir parcouru attentivement les 300 pages, on peut en tout cas vous assurer qu’A la romaine ne fait pas partie de ces livres qui sont destinés à rester sagement sur le coin d’une étagère faute d’avoir le temps ou l’argent de réunir les différents ingrédients nécessaires, et encore moins de ceux qui réclament l’achat d’étranges épices, huiles ou vinaigres propulsés par des chefs en vogue et dont on ne sait que faire une fois le plat réalisé. De même, on trouvera autant matière pour des plats cuisinés sur le pouce, des repas de semaine que de grandes tablées dominicales. Ceux qui sont souvent pressés pourront donc facilement s’en servir même si l’on trouve, bien entendu, quelques plats demandant un plus grand temps de préparation, ou une cuisson longue. Dans tous les cas, les temps de préparation, cuisson ou repos sont indiqués en gras dans le chapeau et les instructions pour la réalisation sont d’une grande clarté.
Entre tradition et modernité, des recettes d’une belle variété
Côté recettes, on saluera tout particulièrement la variété des mets proposés. A la romaine ne se contente pas de l’habituel trio pizza-pâtes-risottos, loin de là, ce qui en fait un livre d’autant plus précieux pour qui souhaite découvrir véritablement la cuisine italienne. C’est simple, une majorité des plats traditionnels présentés sont très peu connus (voire pas du tout) chez nous et l’on se plaît ainsi à découvrir d’autres gâteaux et biscuits que les habituels amaretti et panettone, et des recettes à base de viande allant au-delà de l’osso bucco et du saltimboca, même si des variantes de ces plats très connus sont bien entendu proposées. Quant aux recettes plus « modernes », elles nous séduisent par la qualité de leurs associations. Chacune est détaillée de manière claire, et la majorité d’entre elles ne demande pas
S’il serait fastidieux de citer les très nombreuses recettes nous ayant tapé dans l’œil, citons tout de même (dans leur ordre d’apparition dans le livre) les petits pains à la crème (maritozzi), tarallucci au vin, gâteau de polenta au potiron et à la pomme, les gnocchis de ricotta du jeudi aux crevettes et aux pistaches, gratballottine de poulet et billes de raisin au fromage, citrons farcis à la crème de thon, pain de Pâques au pecorino, au miel et au salami ou encore les intrigants sodas glacés au citron, soit du sorbet au citron servi avec du prosecco.
A la romaine : Cuisine de la dolce vita est donc un très beau livre de cuisine italienne, entre plats traditionnels typiques de la région et recettes originales mettant en avant les saveurs de l’Italie avec gourmandise et volupté, mais aussi une sorte de visite guidée de Rome par Eleonora Galasso, elle-même originaire de la ville. A travers ses textes et les nombreuses photos, elle nous immerge dans les différentes ambiances de la capitale, rapporte des anecdotes locales et donne des informations détaillées sur le patrimoine gastronomique italien et ses traditions. Un ouvrage épicurien, qui donne envie de cuisiner certains mets peu connus en France, mais aussi de visiter Rome au plus vite afin d’en découvrir les innombrables richesses.