Caractéristiques
- Auteur : Denis O'Connor
- Editeur : Hauteville
- Date de sortie en librairies : 17 mai 2017
- Format numérique disponible : Oui
- Nombre de pages : 215
- Prix : 9,99€
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- Note : 7/10 par 1 critique
Un roman chat-rmant
S’il y a bien une star sur les internets, c’est bien le chat. Animal vénéré depuis la nuit des temps, et dont le caractère princier a sûrement été marqué par ce fait historique, ce petit félin ne cesse de nous étonner, de nous distraire, mais aussi de nous impressionner. Quel heureux partenaire de l’un de ces animaux n’est jamais resté des heures entières à l’observer, acte délicieusement relaxant ? Ces adorables boules de poils portent en elle un charme fou, et c’est d’une logique imperturbable que de voir les artistes, de tous temps, vouloir retranscrire cette passion. Le cinéma (Les aventures de Chatran), la peinture (Marguerite au chat noir, par Henri Matisse), ou encore la littérature lui ont ouvert leur univers. Denis O’Connor contribue à ce mythe, avec À pas de velours, sorti aux éditions Hauteville.
À pas de velours débute un soir de 1966. Ce jour-là, Denis O’Connor (oui, l’auteur de ce roman) sauve un chaton d’à peine deux semaines d’une mort certaine au beau milieu d’une tempête de neige, il ignore que cette petite créature va changer sa vie à jamais. Alors qu’il semblait n’y avoir aucun espoir, le petit rescapé survit miraculeusement pour devenir un grand et beau chat. Baptisé Toby Jug, il nouera avec son sauveteur des liens d’une force incroyable et une extraordinaire complicité.
Une ode à la nature
Voilà un récit qui ne peut laisser indifférent ! À pas de velours peut se targuer de faire naître bien des sensation chez son lectorat, pour peu que vous soyez sensibles aux charmes de cet animal. L’histoire débute sans temps mort, et même si ce rythme s’essoufflera de temps en temps, on se prend à dévorer les pages rapidement. On suit la première année de cohabitation entre le magnifique félin, de race Maine Coon (mais si, le matou à crinière si caractéristique), et son humain de compagnie, qui n’est autre que l’auteur lui-même. Alors que le chat va découvrir son environnement, et se lancer dans de parfois imprévues aventure, on observe la naissance d’une relation irrésistible, une véritable amitié au profond respect.
Pour autant, À pas de velours n’est pas vide de sens, et ne se contente pas de décrire de merveilleux moments. Denis O’Connor, et sa plume fluide, nous fait aussi ressentir une certaine mélancolie, et nous parle d’un temps où l’être humain pouvait savourer son rapport à la nature. C’est une sensation qui traverse le livre, presque de bout en bout : on ressent le besoin de revenir vers les fondamentaux, car ceux-ci sont souvent accompagnés d’instants précieux, loin de la folie urbaine qui peut nous étouffer. Le roman n’appuie jamais sur ce constat, n’utilise pas la moralisation trop marquée, mais sait le faire ressentir par le biais de descriptions bien senties. À pas de velours atteint son but : nous offrir une escapade colorée, des sentiments parfois puissants, et ne tombe jamais des mains. Quelle agréable découverte !