[Analyse] Bruegel et le mystère de Babel

La Grande tour de Babel par Pieter Brueghel l'Ancien (vers 1563), huile sur bois, 114 × 155 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne (Autriche). Source : Wikipédia
La Grande tour de Babel par Pieter Brueghel l’Ancien (vers 1563), huile sur bois, 114 × 155 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne (Autriche). Source : Wikipédia

Pour célébrer le 450e anniversaire de la mort de la mort du peintre Bruegel (Pieter Brueghel l’Ancien, 1525-1569), auquel le Kunsthistorisches Museum de Vienne décide de consacrer une grande exposition, les éditions Taschen ont publié un magnifique ouvrage1. Les auteurs de ce grand livre sur l’œuvre de Bruegel sont Jürgen Müller (auteur de nombreux essais sur l’art et le cinéma) et Thomas Schauerte qui dirige la maison Albrecht Dürer, le musée de la Ville et les collections d’art de la ville de Nuremberg. En feuilletant ce somptueux et imposant livre, la fascination exercée par les tableaux du peintre flamand redouble. Fourmillant de détails, son fameux ensemble sur les saisons (dont les chasseurs dans la neige) et son incroyable représentation de La Grande tour de Babel (1563) immergent le spectateur dans un monde fantasmé de la Renaissance. Arrêtons-nous devant la grande tour en construction pour tenter de décrypter ce tableau et mieux comprendre le pouvoir de fascination du mythe de la verticalité ultime qu’il représente, censée « reconstituer l’axe entre le Ciel et la Terre, axe qui avait été brisé par le péché originel », comme le rappelle Patrice de Moncan dans Villes utopiques, villes rêvées2.

Le mythe de la construction de la tour de Babel dans la Bible

Le mythe de la tour de Babel est issu de la plus ancienne des compilations de récits populaires évoquant les origines d’Israël, qui ont été « enchevêtrées de manière malhabile dans les cinq premiers livres de la Bible » explique Paul Zumthor dans Babel ou l’inachèvement3. Cette compilation de mythes fut vraisemblablement l’œuvre de scribes Israélites en Babylone, au cours du Ve siècle avant J-C. Voici les neuf versets de la Genèse racontant le drame de Babel :

Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’Orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar4 et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre : « Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu ! » La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent : « Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! »

Or Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et Yahvé dit : « Voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue, et tel est le début de leurs entreprises ! Maintenant, aucun dessein ne sera irréalisable pour eux. Allons ! Descendons ! Et là, confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres. » Yahvé les dispersa de là sur toute la face de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi la nomma-t-on Babel, car c’est là que Yahvé confondit le langage de tous les habitants de la terre et c’est de là qu’il les dispersa sur toute la face de la terre.5

La plaine de Shinéar vue par Bruegel ressemble à s'y méprendre à la campagne idéale de l'Europe de la Renaissance (détail de la Grande tour de Babel).
La plaine de Shinéar vue par Bruegel est la campagne idéale de l’Europe de la Renaissance, avec un moulin à vent rappelant les Flandres (détail de la Grande tour de Babel).

Afin d’expliquer la constitution du mythe de Babel, l’écrivain Juan Benet postule que les élévations artificielles des ziggurats (nombreuses en Mésopotamie) furent opposées aux montagnes où, selon la Bible, le peuple Hébreu trouva le salut après le Déluge et reçut les Lois après l’Exode. Babylone était ainsi dominée par une grande ziggurat à base carrée décrite par Hérodote, l’Etemenanki (« la maison-fondement du ciel et de la terre ») dédiée au dieu Mardouk, résidant à son sommet lors de ses passages sur Terre.

Maquette proposant une reconstitution de la ziggurat de Babylone (selon les travaux de H. Schmid), Pergamon Museum. Source : Wikipédia
Maquette proposant une reconstitution de la ziggurat de Babylone (selon les travaux de H. Schmid), Pergamon Museum. Source : Wikipédia

S’inspirant sans doute des constructions de l’oppresseur babylonien, la tour de Babel opère donc comme un double négatif des sommets permettant l’intercession avec le Créateur : « Pour l’Hébreu, qui avait reçu ses dogmes d’une montagne sacrée, inaccessible, où son regard revenait se poser pour fortifier sa foi, un tel simulacre du pouvoir divin était le comble du blasphème, et il devait lui falloir à tout prix se représenter constamment l’écroulement de la tour pour consoler son esprit6 ».

Les gloses hébraïques puis chrétiennes associèrent explicitement Babel à Babylone en ajoutant au récit biblique un roi ordonnateur de la construction de la tour : le roi babylonien Nimrod. C’est lui que Bruegel représente au premier plan de sa Grande tour de Babel.

Le roi babylonien Nimrod et sa suite (détail de la Grande tour de Babel).

Le roi babylonien Nimrod et sa suite (détail de la Grande tour de Babel)
Le roi babylonien Nimrod et sa suite (détail de la Grande tour de Babel)

Babel, et tour : urbanité, orgueil et confusion

Le fourmillement du tableau rappelle que l’entreprise nécessitait une grande concentration d’ouvriers, dont la compréhension était possible parce que leur langue était unique. La tour de Babel dominait une ville où habitaient ingénieurs, ouvriers et familles, entièrement mobilisée par l’entreprise titanesque. De fait, autant qu’un récit mythique expliquant la multiplicité des langues comme conséquence du reniement des commandements divins, le récit de la construction de la tour de Babel est aussi une allégorie de l’urbanité. L’entreprise maudite a été possible uniquement parce que les hommes ont décidé de se réunir en un même lieu au lieu de se disperser sur la Terre comme le leur avait demandé Yahvé (Genèse, 9). Le récit de la Genèse présente indéniablement la double édification de la ville et de la tour comme néfaste, mais « elle n’est l’objet que d’une malédiction ponctuelle, dont rien n’indique qu’elle porte sur la civilisation urbaine en tant que telle » insiste Paul Zumthor : tout au plus Iahvé « sent un malaise, se prémunit contre un danger possible7 ».

Détail de la ville de Babel dans le tableau de Brueghel.

Détail de la ville et du port de Babel dans le tableau de Brueghel.
Détails de la ville et du port dans le tableau de la Grande tour de Babel de Bruegel. Il s’agit d’une représentation idéalisée de la ville de la Renaissance, avec ses fortifications et même ses églises, qui prouvent qu’il ne s’agit pas seulement pour le peintre d’illustrer l’Ancien Testament mais de figurer son temps.

La puissance du mythe de Babel réside dans ce qu’il ne dit pas, ou si peu. Ainsi, des motivations des constructeurs (« se faire un nom »), qui furent le sujet de bien des gloses. Il est ainsi possible d’imaginer comme Paul Zumthor qu’en chaque homme ayant entrepris la construction de Babel avait percé une crainte depuis le Déluge, car « la force que leur confère leur unanimité ne leur appartient pas en propre ; elle peut leur être retirée, et contre cette menace l’instinct de conservation se raidit. D’où le projet de construire une ville et d’édifier une tour qui leur sera signe de ralliement, certes, mais gage aussi d’une qualité immatérielle, suggérée par le nom qu’ils veulent se faire.8 » Le mythe de la tour de Babel peut ainsi être considéré comme une allégorie de la condition humaine. Paul Zumthor écrit à ce propos :

Le nom est une parole appliquée à un être ou à une chose et qui dès lors est la sienne, constitutive de son essence, lui conférant un pouvoir, signifiant intérieurement un appel à la vie. « Se faire » un nom à soi-même, de la part d’un peuple comme celle d’un héros, c’est revendiquer son droit à l’existence, affirmer l’éternité d’une présence active parmi les communautés humaines et au regard des dieux : ce que nous appellerions entrer dans l’Histoire.9

Détail de la Grande tour de Babel par Bruegel montrant le travail harassant de quelques ouvriers.
Détail de la Grande tour de Babel par Bruegel montrant le travail harassant et le repos de quelques ouvriers.

Entrer dans l’histoire en bâtissant des villes et des tours, en défiant le ciel. La construction de la tour ne débouche pas sur une rencontre avec Dieu au terme de laquelle les hommes seraient récompensés par une reconnaissance de leur « nom », mais par la dissolution de leur communauté. Ceux qui se sont réunis ont été dispersés, laissant la tour de Babel inachevée ; ceux qui voulaient « se faire un nom » ne peuvent plus se comprendre. Multiplicité des langues et confusion des hommes s’expliquent par le mythe. Des commentaires hébraïques postérieurs à la Bible ajoutent que les hommes perdirent la mémoire après avoir été dispersés. Cette perte de mémoire, c’est ce Big Bang linguistique que tant de chercheurs ont tenté d’étudier, en quête de la langue originelle des hommes : le langage est comme « une matrice dont on ne naît jamais10 » écrit Paul Zumthor.

La représentation de la tour de Babel par Bruegel, à l’ère du protestantisme

Comme nous l’avons constaté, invoquer l’image de la tour de Babel possède de multiples implications, selon le niveau de lecture du mythe. S’y ajoutent les allégories potentiellement contenues dans les représentations peintes par Bruegel et ses contemporains, qui témoignent autant de leur interprétation du récit biblique que des préoccupations sociales et politiques de son temps. Pourquoi représenter le mythe de Babel à la Renaissance ? Patrice de Moncan postule dans « une époque vouée au dépassement intellectuel, technique, artistique, à l’accumulation des connaissances, à la découverte du monde et à la construction d’œuvres monumentales (les châteaux, les villes-forteresses), la Tour de Babel symbolise à la fois l’énormité de certaines entreprises colossales et le défi spirituel engendré par le progrès11 ». Cette ambivalence est essentielle : la Grande tour de Babel est à la fois une exaltation grandiose des techniques permettant la réalisation des entreprises humaines et la dénonciation implicite de l’orgueil, ainsi que du pouvoir absolu incarné par le roi Nimrod.

Une machine de levage à roue (détail de la Grande tour de Babel).

Construction de voûtes en plein cintre (détail de la Grande tour de Babel).
Une machine de levage à roue et la construction de voûtes en plein cintre (détails de la Grande tour de Babel).

Le grand tableau de la Tour de Babel de Bruegel peut être perçu en effet comme une allégorie de l’innovation technologique dans la mesure où il « présente une encyclopédie des corps de métier engagés à l’époque dans le bâtiment […]. Un inventaire en quelque sorte de l’art architectural, comme il y avait eu celui des proverbes et des jeux d’enfants12 » comme l’écrivent Philippe et Françoise Roberts-Jones. Un inventaire au sous-texte politique, semble-t-il : selon Elliston Weiner, Bruegel s’est inspiré du Colisée (associé au martyr des premiers chrétiens) et du projet d’Antonio Da Sangallo pour la coupole Saint-Pierre de Rome ; l’oppression des Réformés par le catholicisme romain serait ainsi figurée par ces références architecturales. Rappelons en effet que Bruegel exerçait dans un pays Protestant. Sa Grande tour de Babel peut être lue comme une allégorie de la Rome papiste ayant perverti la mission de Pierre, le rocher sur lequel la tour se dresse comme une excroissance monstrueuse pouvant être lu comme une allusion à Mathieu 16 : 15-18 (« je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église »)13. Une allusion possible au Rocher de la Fondation (hébreu Even hashtiya) « La pierre d’assise » du saint des saints des Temples de Jérusalem, considérée comme un point de jonction spirituelle de la terre et du ciel. Bâtie sur son rocher, tentative d’une jonction matérielle des cieux et de la basse surface terrestre dont le peintre représente avec tant d’attention les matières, la tour de Babel de Bruegel serait ainsi la perversion du Temple.

Comme Rome bâtie sur la pierre, la tour de Babel de Bruegel s'est construite sur un gigantesque rocher (détail de la Grande tour).
Comme Rome bâtie sur la pierre, la tour de Babel de Bruegel s’est construite sur un gigantesque rocher (détail de la Grande tour).

Cette perversion serait Rome, associée de manière récurrente à Babylone dans les pamphlets protestants. Cette utilisation du mythe de Babel dans le but de produire une allégorie politique a peut-être été inspirée par estampe anti-papiste de 1547, La destruction de la tour de Babel. Quant à l’autre tableau de Bruegel représentant le mythe, La Petite tour de Babel (1568), ce serait « une satire de l’affection particulière que l’Église catholique porte à l’étalage des richesses et au cérémonial : l’orgueil mène la papauté à sa perte » écrit Roger H. Marijnissen. Un détail minuscule au milieu de la Petite tour de Babel semble corroborer cette hypothèse, selon J.C. Klamt : un trait rouge ressemblant à un baldaquin de procession14.

Détail des galeries de La Grande tour de Babel, dans le livre Pieter Bruegel. L’œuvre complet. Source : Taschen
Détail des galeries de La Petite tour de Babel, dans le livre Pieter Bruegel. L’œuvre complet. Source : Taschen
La procession au centre de la Petite tour de Babel de Brueghel.
La procession au centre de la Petite tour de Babel. Source : Wikipédia

Babel comme allégorie sociale

Dans la Petite tour de Babel, l’absence du roi Nimrod ou d’un ordonnateur de la construction de la tour semble moins souligner la vanité humaine. Dans cette version, « Brughel n’indique pas que l’entreprise est vouée à échouer, relève Roger H. Marijnissen. Mansbach écrit que ce tableau évoque un état arcadien où “la grandeur et la puissance de la productivité humaine sent rendues possibles par l’absence de la volonté téméraire d’un tyran. L’artiste fait entrevoir à ses contemporains (et au public d’aujourd’hui) une image de la cité idéale des humanistes, une Utopie terrestre”15 ». La représentation de la tour serait en ce cas une allégorie de l’utopie.

Toute entière mobilisée par un projet supérieur, Babel « ne fut-elle pas d’une certaine manière la première ville utopique qu’aient rêvée les hommes, même si elle représente une forme de négation de la cité ? » écrit Patrice de Moncan. Malgré sa revalorisation à la Renaissance, « la Tour de Babel restera pourtant dans la civilisation judéo-chrétienne le symbole de la cité négative, l’opposée même de la cité idéale, précise l’auteur, et cela, jusqu’au XVIIIe siècle, jusqu’à ce que les Constitutions de la Maçonnerie révèlent, en 1723, un tout nouvel état d’esprit.16 » Dans cet ouvrage, en effet, la maîtrise de la maçonnerie par les ingénieurs de la Tour de Babel fut à nouveau l’objet d’admiration.

"La petite tour de Babel" par Pieter Brueghel l'Ancien (vers 1568), huile sur bois de chêne (94 × 74 cm). Source : Wikipédia
La Petite tour de Babel par Pieter Brueghel l’Ancien (vers 1568), huile sur bois de chêne (94 × 74 cm). Source : Wikipédia

Le mythe de la tour de Babel est une promesse d’élévation de l’humanité par la technique, d’où l’exaltation du génie humain qui transparaît dans les représentations du mythe au XVIe siècle malgré l’effondrement qu’elles figurent. Bien que l’ingénierie est au centre de la Grande Tour de Babel, sa construction n’est qu’un « amas d’erreur » (Marguerite Yourcenar) rendant impossible son achèvement, comme l’a prouvé Juan Benet dans La construction de la tour de Babel.

On perçoit bien les différentes strates de la construction, ici en briques à la manière romaine.

L'ouverture béante de la tour inachevée (détail de la Grande tour de Babel).
L’ouverture béante de la tour inachevée (détail de la Grande tour de Babel). On perçoit bien les différentes strates de la construction, en briques à la manière romaine pour les parties internes de la tour, en pierre de taille pour les murs extérieurs.

C’est une entreprise vouée à l’échec dès sa construction que représente Bruegel qui, au centre de son grand tableau, expose l’intérieur béant de la tour à la manière d’une « leçon d’anatomie » pratiquée sur un corps architectural, comme s’il s’agissait de la « vision d’une agonie, des derniers instants d’une créature dont le corps ne serait jamais complet.17 » comme la perçoit Juan Benet. Il s’agirait de « l’allégorie d’une société sur sa fin » symbolisée par un corps « qui revêt la forme qu’élabore en premier l’homme qui vit sous sa loi : un édifice ».

Le sommet de la tour de Babel (détail du tableau de la Grande tour).

Le sommet de la tour de Babel (détail du tableau de la Grande tour).

Le sommet de la tour de Babel (détail du tableau de la Grande tour).
Le sommet de la tour de Babel (détail du tableau de la Grande tour).

Babel au XXe siècle, un mythe persistant

Comme l’écrit Paul Zumthor, toute représentation du mythe de la construction de la tour de Babel constitue « une dramatisation en même temps qu’une modernisation du récit biblique, dans lequel on déchiffre ou on impose une rhétorique relative aux aléas de notre histoire et aux menaces pesant sur la société d’aujourd’hui18 ». Ce double mouvement a accompagné chacune des invocations de ce mythe depuis le milieu du XIXe siècle. Babel continue à être invoquée pour figurer les fantasmes inspirés par la technologie et l’orgueil qui peut présider à leur usage : on retrouve notamment sa tour, sous de nouvelles formes, dans Metropolis (Fritz Lang, 1928) puis Blade Runner (Ridley Scott, 1982) dont nous avons déjà évoqué les pyramides de la Tyrell Corporation. L’écrivain de science-fiction Philip K. Dick décrivait ainsi la mégalopole de Los Angeles 2019 :

Ce qui se passe c’est que, quand un immeuble devient vieux, au lieu de le démolir on lui rajoute des étages, ce qu’il fait qu’il est de plus en plus haut, comme une colonie de termites. Ça fait un effet impressionnant. Ça m’a rappelé un tableau de Brueghel, euh… La tour de Babel ; on aurait dit que ça avait été construit par des termites.19

C’est sur la pertinence de cette réactualisation dans Blade Runner qu’a notamment portée notre analyse du film pour un ouvrage publié prochainement par les éditions Rouge Profond. En attendant, n’hésitez pas à vous perdre dans les pages de l’impressionnant ouvrage que Taschen a consacré à Bruegel. Sa tour de Babel continue à s’élever dans notre admiration, entraînant avec elle notre réflexion sur les images.

Le livre Pieter Bruegel. L’œuvre complet (Taschen, 2020). Source : Taschen
Notes

1 Voir la page du site taschen.com

2 Patrice de Moncan, Villes utopiques, villes rêvées, Paris, Éditions du Mécène, coll. « La ville retrouvée », 2003, p. 58.

3 Paul Zumthor, Babel ou l’inachèvement, Paris, Éditions du Seuil, coll. « La Couleur des idées », 1997, p. 39.

4 Shinéar où, dit-on, les ossements des morts du Déluge s’étaient accumulés.

5 Genèse, 11, 1-9, La Bible de Jérusalem, Paris, Éditions Le Cerf, 1988.

6 Juan Benet, La construction de la Tour de Babel [1990], traduit de l’espagnol par Monique de Lope, Paris, Éditions Noël Blandin, 1991, p. 49.

7 8910  Paul Zumthor, op. cit., pp. 42, 52, 196.

11 Patrice de Moncan, op. cit., p. 59.

12 Philippe et Françoise Roberts-Jones, Pierre Brueghel l’Ancien, Paris, Éditions Flammarion, 2011, p. 249.

131415 – Cf. Roger H. Marijnissen, Brueghel, Tout l’œuvre peint et dessiné, Paris, Éditions Fonds Mercator/Albin Michel, 1988, pp. 211-219, 222.

1617 Juan Benet, op. cit.., pp. 58-69, 16-17. Les agitations de ses constructeurs sont comme des « palpitations » d’entrailles « qui permettent d’étudier leur constitution et les fonctions qu’elles remplissent ».

18 Paul Zumthor, op. cit., p. 24.

19 Entretien du 10 janvier 1982 avec Gwen Lee et Doris Elaine Sauter in Philip K. Dick, Dernière conversation avant les étoiles [2000], traduit de l’anglais (États-Unis) par Hélène Collon, Éditions de L’Éclat, coll. « Poche », 2015, p. 35.

Article écrit par

Jérémy Zucchi est auteur et réalisateur. Il publie des articles et essais (voir sur son site web), sur le cinéma et les arts visuels. Il s'intéresse aux représentations, ainsi qu'à la science-fiction, en particulier aux œuvres de Philip K. Dick et à leur influence au cinéma. Il a participé à des tables rondes à Rennes et Caen, à une journée d’étude sur le son à l’ENS Louis Lumière (Paris), à un séminaire Addiction et créativité à l’hôpital Tarnier (Paris) et fait des conférences (théâtre de Vénissieux). Il a contribué à Psychiatrie et Neurosciences (revue) et à Décentrement et images de la culture (dir. Sylvie Camet, L’Harmattan). Contact : jeremy.zucchi [@] culturellementvotre.fr

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