Caractéristiques
- Auteur : Eric Mercier
- Editeur : Editions de la Martinière
- Date de sortie en librairies : 14 janvier 2021
- Format numérique disponible : Oui
- Nombre de pages : 448
- Prix : 21 €
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- Note : 7/10 par 1 critique
Historien de l’art et commissaire d’exposition, Eric Mercier s’est tourné vers l’écriture de romans il y a quelques années. Son premier ouvrage, Dans la peau de Buffet, est paru fin 2019. Cette année est sorti son troisième livre, Fauves, aux éditions de la Martinière. Avec une intrigue qui concerne toujours le monde de l’art, Eric Mercier nous emporte dans une enquête déroutante dans laquelle les rebondissements ne manquent pas.
Des fauves en tous genres
Le commandant Vicaux est appelé pour une enquête d’un genre un peu particulier : le corps d’un homme a été retrouvé dans une ferme près de Paris, dévoré par des cochons. Difficile d’imaginer une fin aussi violente, mais le commandant n’est pas au bout de ses peines : le corps en question est celui d’un richissime collectionneur de tableaux de maîtres, essentiellement du courant du fauvisme.
Il va alors se tourner vers son ex-compagne qui, de son côté, a également besoin de son aide : l’un de ses jeunes collègues a disparu et elle craint le pire. Va alors commencer une double enquête à tiroirs, durant laquelle chaque nouvel élément en jeu déclenche plus de questions que de réponses…
Une intrigue haute en couleurs
Le roman commence de façon fulgurante avec la découverte du cadavre. Surtout, la méthode utilisée annonce tout de suite que l’enquête sera aussi rare que violente. Construit comme les polars « à l’ancienne », Fauves suit un déroulé plutôt lent, qui permet d’introduire de nombreux détails, qu’ils soient pertinents pour la suite ou non.
Eric Mercier est un très grand connaisseur des milieux de la peinture et des galeries et cela se ressent vraiment. Là où d’autres auraient pu paraître hautains ou sembler étaler leur culture, Eric Mercier a le talent d’écriture et la finesse nécessaires à ce type de romans mêlant fiction et érudition. Les données sur la peinture sont bien sûr très présentes, mais sans alourdir un récit déjà riche de par sa double enquête et toutes les péripéties qui en découlent.
Des personnages à faible impact
Bien que l’action se déroule sur un certain temps et dans de multiples lieux, on croise peu de personnages. Le commandant Vicaux, le protagoniste principal, est malheureusement un peu caricatural : homme de police tellement investi dans son travail que cela a détruit ses relations amoureuses, gentil sous des airs un peu rustres… Les autres personnages sont abordés assez superficiellement, ce qui est dommage : ils n’arrivent pas à prendre de l’ampleur et il est donc difficile de s’attacher ou de s’identifier à eux.
D’une manière générale, Fauves est un bon roman policier, plaisant à lire malgré une ou deux digressions dont l’auteur aurait pu se passer. De plus, ce livre présente l’intérêt pour les non-initiés de découvrir l’univers culturel de la peinture, et plus particulièrement du fauvisme. A ce titre, il peut être intéressant de faire quelques pauses et d’aller regarder les tableaux des maîtres comme Dufy ou Matisse pour avoir une approche visuelle parallèlement à la lecture.