[Playlist] Découvrez notre sélection de clips pour Halloween

milla jovovich dans le clio withorwithour de parcels

25 clips à regarder pour Halloween

Le 31 octobre, avant de regarder vos films d’horreur préférés, pourquoi ne pas regarder une sélection de quelques-uns des meilleurs clips à l’atmosphère “halloweenesque” ? C’est ce que nous vous proposons ici : une vingtaine de petites pépites des années 80 à nos jours, drôles et originales, mystérieuses ou horrifiques faisant appel à tout un pan de l’imaginaire collectif, mais aussi à de nombreuses références littéraires (les contes de fées) ou cinématographiques.

Ci-dessous-la playlist complète sur notre chaîne YouTube :

Cette playlist est organisée en quatre parties : 1/les clips à l’atmosphère de contes sombres 2/le cinéma fantastique horrifique (vampires, zombies, fantômes, loups-garous, etc.) 3/cinéma de minuit & SF 4/thrillers et slashers

Ci-dessous, découvrez-en plus sur chacune des vidéos de notre sélection. Bon visionnage et joyeux Halloween !

Emilie Simon, “Flowers” (2003)

“Flowers” a été réalisé entièrement en animation par le studio français No Brain, dans un style gothique qui n’est pas sans rappeler l’univers de Tim Burton. La charmante chanson romantique de l’artiste montpelliéraine (une femme qui veut offrir des fleurs à l’homme qu’elle aime) prend une signification bien plus macabre et halloweenesque ici puisque son alter-ego animé traverse gaiement Montmartre depuis la station de métro des Abbesses pour venir fleurir la tombe de l’être aimé, le tout sous le regard d’un groupe de musiciens particuliers : Frankenstein, un loup-garou, une créature aux allures de faune et un étrange professeur à binocles.

Emilie Simon, “Dreamland” (2009)

Réalisé par Asif Mian, “Dreamland” est l’un des clips les plus réussis d’Emilie Simon, même si certains effets spéciaux ont un peu vieilli. Ce conte gothique accompagnant le premier single de l’album Big Machine est un croisement particulièrement inspiré entre Barbe-Bleue, La Belle et la Bête, Alice au pays des merveilles et l’attraction de la maison hantée de Disneyland, où la chanteuse passe de l’autre côté du miroir et se retrouve dans un étrange manoir dont elle va devoir trouver la sortie. Une belle manière d’illustrer une chanson parlant de la manière dont l’artiste se retranche dans son imaginaire, où rien ne peut l’atteindre.

Tori Amos, “Strange Little Girl” (2001)

Réalisé par David Slade (le réalisateur de Hard Candy), le clip accompagnant la reprise du tube des Stranglers par Tori Amos est un croisement gothique saisissant entre Le petit chaperon rouge et Alice au pays des merveilles. La chanteuse américaine s’y dédouble, incarnant à la fois, en brune, “l’étrange petite fille” du titre devenue adulte et le loup qui la pourchasse dans sa forme humaine. On retrouve dans ce clip le style esthétique distinctif de Slade, avec un ciel rouge sang menaçant et des contrastes marqués (noir profond, bleu glacial, vert délavé).  Un conte musical inspiré et l’un des meilleurs clips, à la fois de Tori Amos et de son réalisateur.

Kate Bush, “The Red Shoes” (1993)

Réalisé par Kate Bush elle-même, “The Red Shoes” est l’un des segments du moyen-métrage The Line, the Cross and the Curve, un ensemble de clips du même album structuré en récit inspiré du conte d’Andersen. Miranda Richardson y incarne la mystérieuse enchanteresse qui piège la danseuse incarnée par Bush pour retourner dans son univers tout en se débarrassant des fameux chaussons rouges, qui ensorcellent alors l’artiste, qui devra se défaire de cette malédiction. Toujours très théâtral (c’est le cas de la majeure partie des clips de l’Anglaise), ce segment raconte comment la magicienne piège la danseuse, qui se met à danser de manière incontrôlable sous les yeux du guide dont elle implore l’aide et qui est interprété par le mime Lindsey Kemp, professeur de danse de la chanteuse et ancien mentor de David Bowie.

Bat for Lashes, “Daniel” (2009)

Réalisé par Johan Renck (réalisateur de la mini-série Chernobyl), “Daniel” est un clip étrange à l’esthétique hybride, mêlant références au clip “Hammer Horror” de Kate Bush (1979)  et aux films Karate Kid (la chanson de Bat for Lashes est un hommage avoué au jeune héros incarné par Ralph Macchio) au sein d’une atmosphère entre fantastique gothique et postapocalyptique. On y voit Natasha Khan en petit chaperon rouge revêtue d’un hoodie traverser un univers étrange au ciel menaçant peuplé de corbeaux et batailler pour rejoindre le fameux Daniel en affrontant des goules qui la pelotent et tentent de pénétrer dans sa voiture.

Nightwish, “Scaretale” (2011)

sélectionné par Lucia Piciullina et Guillaume Creis

Loin des clips narratifs qui constituent la majeure partie de cette playlist, “Scaretale” fait rentrer un univers de conte noir sur la scène d’un concert du groupe de métal : manège qui tourne tout seul, vieillard alité entouré par des clowns et étranges créatures, la chanteuse Anette Olzon déguisée en Blanche-Neige gothique avec sa pomme empoisonnée à la main… Une vidéo sympathique, qui change des vidéos de performance classiques.

Rob Zombie, “Dragula” (1998)

Même si on a tendance à l’oublier aujourd’hui, Rob Zombie était avant tout un musicien avant de se tourner vers la réalisation de films d’horreur à partir de 2003. Ce clip réalisé par ses soins, “Dragula”, est dans le même esprit que la chanson qu’il illustre : un clip volontairement n’importe nawak, alternant passages psychédéliques où Zombie, grimé en mort-vivant, fait du play-back sur sa chanson en conduisant gaiement un engin avec ses amis et extraits de vieux films d’horreur en noir et blanc tombés dans le domaine public. Devenu culte aux Etats-Unis, cette vidéo reste amusante.

Black Honey, “I Like the Way You Die” (2020)

Réalisé par Frances O’Sullivan, “I Like the Way You Die” est un clip peuplé de jeunes femmes vampires, le tout dans un style esthétique et une mise en scène rappelant tour à tour Le bal des vampires de Polanski ou encore les films de Mario Bava.

Dance with the Dead, “Sledge” (2022)

“Sledge” est un clip réalisé Djay Brawner à la manière d’un film bis des années 80 (grande tendance des vidéos de la scène électro), dans lequel des personnes se font kidnapper à bord de leur voiture par des tueurs qui se révèlent être des zombies. Hype et très stylisée, cette vidéo en jette tout en restant assez simple.

Carpenter Brut feat Alex Westaway, “The Widow Maker” (2022)

Réalisé par les frères Deka (des Français expatriés aux Etats-Unis), le dernier clip de Carpenter Brut en collaboration avec Gunship met en scène un rockeur qui se retrouve aux prises avec ses anciens camarades de lycée, dont une pom-pom girl zombifiée qui le poursuivent jusqu’à ce qu’il atteigne la scène où un public déchaîné l’attend. Un nouvel exemple qui démontre encore une fois l’amour de l’artiste électro français pour le cinéma de genre après “Le Perv” ou encore “Turbo Killer” (à découvrir plus loin).

Michael Jackson, “Thriller” (1985)

“Thriller” de Michael Jackson réalisé par John Landis (Le loup-garou de Londres) est un classique indétrônable connu de tous et sur lequel tout a été dit ou presque… Mais comment faire l’impasse dessus pour Halloween ? Réalisation, danse, transformations… Le plaisir est toujours le même 38 ans plus tard, même après de multiples visions.

Backstreet Boys, “Everybody (Backstreet’s Back)” (1998)

sélectionné par Guillaume Creis

Dans le genre incontournable auquel personne n’a échappé à l’époque, on retrouve bien évidemment (pour la nostalgie), le clip d'”Everybody” des Backstreet Boys. Réalisée par Joseph Kahn (également derrière de nombreux clips de Taylor Swift des périodes 1989 à Reputation ou encore le clip “Toxic” de Britney Spears), cette vidéo met en scène les membres du groupe qui pénètrent dans un manoir abandonné et rencontrent tout un sympathique bestiaire fantastique composé de créatures et jolies demoiselles avec lesquelles ils vont faire la fête.

Michael Jackson, “Ghosts” (1996)

“Ghosts” est en réalité un moyen métrage de près de 40 minutes (visible en entier en VO ici) regroupant plusieurs titres de Michael Jackson au sein d’une même vidéo parsemée de longues scènes de dialogue. Pour garder une durée de visionnage raisonnable et conserver le principe d’une vidéo pour une chanson, nous vous proposons ici le clip officiel du single “Ghosts”, qui est une version très raccourcie de l’intrigue entière du film.

Mélange entre le film de maison hantée (là aussi avec un petit côté Disneyland) et La Belle et la Bête ou Edward aux mains d’argent, ce moyen-métrage réalisé par le directeur des effets spéciaux Stan Winston (Jurassic Park) a un peu vieilli pour certains effets mais reste très agréable à voir dans sa version complète. Les voisins de la star, qui ont entendu les rumeurs le concernant (le titre était une attaque en règle contre les accusations dont le King of Pop était l’objet dans les médias), viennent le voir dans son manoir pour l’acculer, menés par un homme en costard gris à la carrure robuste (en réalité également incarné par Michael Jackson, uniquement reconnaissable à ses yeux). Après avoir répondu poliment, le chanteur ôte son masque humain et révèle un squelette dansant avant de faire appel à ses amis fantômes et de posséder son adversaire qui se met à danser le moonwalk. A noter que les derniers rebondissements du moyen métrage sont absents de cette version de 4mn.

Thirty Seconds to Mars, “The Kill” (2005)

Acteur célèbre, Jared Leto est également un musicien possédant son propre groupe de rock, Thirty Seconds to Mars. Dans ce clip qu’il a lui-même réalisé, l’artiste rend hommage au Shining de Kubrick, dont il revisite avec un certain talent les scènes-phares. Le prétexte ? Les musiciens du groupe se retrouvent à l’Overlook Hotel.

The Cure, “Lullaby” (1989)

“Lullaby” est l’un des tubes les plus célèbres de The Cure avec “Boys Don’t Cry”. Réalisé par Tim Pope, le clip représente le cauchemar kitsch et arachnéen du chanteur Robert Smith.

Kate Bush, “Experiment IV” (1986)

De nouveau réalisé par Kate Bush, “Experiment IV” est un clip à la fois cinématographique et théâtral dans sa mise en scène comme son interprétation. Croisement entre film de SF et film fantastique, il illustre fidèlement les paroles de la chanson, en élaborant davantage ce qui est suggéré : nous y voyons des scientifiques réaliser de dangereuses expérimentations dans un complexe militaire. Des cobayes sont branchés à des électrodes et torturés à l’aide de sons stridents jusqu’à ce qu’ils se retrouvent confrontés à un fantôme démoniaque incarné par la chanteuse, qui pousse un cri à mourir littéralement de peur. Après avoir libéré les cobayes, elle massacre tous les scientifiques (dont un Hugh Laurie débutant) avant de prendre la fuite incognito à bord d’un camion de dépannage. Là encore, l’inventivité de l’artiste laisse admiratif. Typiquement 80’s (et en ce sens datée), cette vidéo se regarde toujours avec plaisir.

Lana Del Rey, “Doin’ Time” (2019)

Nous arrivons à des clips à l’esprit “cinéma de minuit”. Le clip de “Doin’ Time” réalisé par Rich Lee (designer d’effets spéciaux de métier connu pour son travail sur Minority Report ou Je suis une légende) s’inspire du film de SF des années 50 L’attaque de la femme de 50 pieds. Lana Del Rey s’y dédouble : elle incarne à la fois une jeune femme à la perruque blonde assistant à une projection de film dans un drive-in en plein air et la fameuse géante du film, quj sortira de l’écran pour l’aider à se venger du mufle qui l’a trompée. Simple et efficace, bien réalisé, avec un mélange de style 90’s et vintage 50’s du meilleur goût et tout à fait cohérent avec le style musical de la chanteuse, “Doin’ Time” est l’un de ses clips les plus réussis et joyeux, loin du spleen de “Ride”, “Born to Die”, etc.

Gunship, “Tech Noir” (2015)

Réalisé par Lee Hardcastle, “Tech Noir” est un petit bijou de clip mélangeant images réelles et animation en stop motion avec des figurines et décors en pâte à modeler. La compagne d’un amateur de films bis et cinéma de genre des années 70-80 disparaît dans le monde post-apocalyptique du film qu’il regarde sur son téléviseur. Armé des VHS de ses films cultes, il pénètre lui-même de l’autre côté de l’écran et affronte une multitude de personnages et monstres célèbres pour libérer sa bien-aimée. Parmi les références présentes à l’écran, citons Hellraiser, Robocop, Alien, Rocky, Vendredi 13 ou encore… les Bisounours ! Le titre en lui-même est l’un des plus inspirés du groupe, qui a demandé à John Carpenter himself de faire la voix-off du début.

Carpenter Brut, “Turbo Killer” (2016)

Clip complètement psychédélique et là encore très stylisé années 80 avec son rouge néon et son univers SF bis, “Turbo Killer” réalisé par Seth Ickerman met en scène un tueur obsédé qui tente de s’en prendre à une jeune femme prisonnière d’un dôme de lumière arborant une croix inversée sur le front, à la manière des adeptes du culte de Charles Manson. Quand elle est secourue par un justicier portant un masque à gaz à bord de sa voiture, la course poursuite commence… Sans doute le clip le plus visuellement impressionnant et abouti de l’artiste électro.

Tori Amos, “Spark” (1998)

Dans une ambiance de thriller noir, le clip “Spark” réalisé par James Brown nous présente la fuite de Tori Amos, kidnappée et qui s’échappe du coffre d’une voiture après l’accident de celle-ci en forêt. Bandeau sur les yeux, mains attachées dans le dos, elle cherche à fuir son mystérieux assaillant et croise une buse, d’inquiétantes jumelles à l’allure éthérée  ou encore un crapaud semblant échappé d’un conte de fées. Verra-t-elle la fin de son calvaire ? Une vidéo résolument cinématographique, à la très belle photographie.

L’Impératrice, “Sultan des îles” (2017)

Réalisé par le trio de réalisateurs Parachutes, le clip du groupe électro L’impératrice rend hommage aux films d’horreur des années 70, dont les giallo. Un tueur masqué s’en prend à de jeunes femmes qu’il égorge avec son scalpel dans différents lieux. Très stylisé, le tout est monté à la manière de la présentation d’un film, générique inclus.

Parcels, “withorwithout” (2018)

Le clip de Benjamin Howdeshell est un bel hommage au cinéma d’horreur (twist inclus) avec Milla Jovovich dans le rôle d’une femme attaquée avec son mari par des tueurs incarnés par les membres du groupe. S’ensuit une prise d’otage à domicile et un jeu de massacre qui n’est pas sans rappeler le Funny Games de Hanneke, jusqu’à ce que…

The Shoes, “Time to Dance” (2012)

Réalisé par Daniel Wolfe, “Time to Dance” a l’excellente idée de mettre en scène Jake Gyllenhaal dans le rôle d’un tueur, de prime abord insoupçonnable avec son allure de mec banal au milieu d’une soirée étudiante. Nous suivons alors celui-ci, entre tranches de quotidien banales et meurtres montrés sous forme de flashs ou en montage alterné.

The Weeknd, “In Your Eyes” (2020)

Le clip d’Anton Tammi est sans doute le plus gore (et grotesque) de cette sélection. Là encore, nous sommes dans l’esprit d’un film d’horreur 70’s : une jeune femme est suivie jusqu’en boîte de nuit par un tueur armé d’un couteau. Mais la proie est-elle si inoffensive et sans défense que ça ?

Slashstreet Boys, “I’ll Kill You That Way” (2018)

sélectionné par Guillaume Creis

Le groupe The Merkins s’est fait une spécialité de proposer des clips parodiant des tubes pop bien cheesy en les détournant avec des références horrifiques. Réalisé par Taco Truck TV, “I’ll KillYou That Way” parodie la chanson des Backstreet Boys “I Want It That Way”, chantée par les tueurs des sagas Halloween, Vendredi 13, Freddy et Scream, sans oublier Massacre à la tronçonneuse.

Article écrit par

Cécile Desbrun est une auteure spécialisée dans la culture et plus particulièrement le cinéma, la musique, la littérature et les figures féminines au sein des œuvres de fiction. Elle crée Culturellement Vôtre en 2009 et participe à plusieurs publications en ligne au fil des ans. Elle achève actuellement l'écriture d'un livre sur la femme fatale dans l'œuvre de David Lynch. Elle est également la créatrice du site Tori's Maze, dédié à l'artiste américaine Tori Amos, sur laquelle elle mène un travail de recherche approfondi.

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