Toute la complexité de l’univers Warhammer 40,000 dans un comics
Véritable mouvement culturel depuis plus de trente ans, la licence Warhammer est désormais bien installée dans les sommets des univers heroic-fantasy. Extension futuriste née en 1987, Warhammer 40,000 a su relever la formule grâce à une science fiction dystopique si profonde que ce cheminement à part entière crève les plafonds de la popularité. Jeux vidéo, romans, jeux de société, films (directement en vidéo), la licence est clairement à classer parmi les œuvres transmédias, décuplant les éléments scénaristiques et soignant d’autant plus le background. Aujourd’hui, nous abordons une série de comics, qui débute aux éditions Soleil (Le Fulgur T1, Alice de l’autre côté du miroir) avec Warhammer 40,000 Tome 1 : volonté d’acier.
Warhammer 40,000 Tome 1 : volonté d’acier prend place dans un univers rongé par la guerre. Après plus de 10 000 ans, de violentes tempêtes cosmiques en chaîne se sont éloignées de la constellation Calaphrax, permettant qu’un nouveau front s’ouvre dans la guerre contre le Chaos. Des forces armées d’une puissance inouïe, dont les puissants Space Marines, troupes d’élites de l’Empereur, convergent vers ce secteur de l’univers, prêtes à en découdre pour s’emparer de reliques anciennes, de connaissances perdues et de puissantes armes de guerre oubliées depuis des siècles.
Les Space Marines ont du boulot
Vous l’aurez peut-être compris à la lecture de ce pitch, Warhammer 40,000 Tome 1 : volonté d’acier est clairement pensé pour celles et ceux qui connaissent déjà un minimum la licence. Même si l’auteur, George Mann (aussi auteur de nouvelles sur Doctor Who), prend soin de nous présenter les personnages principaux qu’il développera par la suite, il va falloir vite s’habituer à voir défiler des noms et termes parfois un peu obscurs. Pour le néophyte, il sera certainement plus prudent d’avoir à portée de mains un bon wiki, par contre le connaisseur évoluera en terrain conquis. C’est tellement le cas que l’on ne peut s’empêcher de penser que le récit est agencé pour lui avec, au cœur du récit, une confrontation qui a tout du fantasme pour fans. Toutes les factions qui apparaissent sont fidèles à ce qu’on en attend, et l’histoire en elle-même sait parfaitement utiliser le potentiel des différentes adversités. On a une arme hautement destructrice, des camps qui ne reculeront devant rien pour la récupérer, et les trahisons commencent déjà à pointer le bout du museau.
Warhammer 40,000 Tome 1 : volonté d’acier est donc une réussite pour qui a déjà un socle de connaissance de cet univers, sans non plus le maitriser dans ses moindres recoins. Et ne pensez pas qu’un comics adaptant une telle licence ne se devait pas de retrouver un peu de sa complexité, c’était inévitable. Certes on a droit à pas mal d’action, d’ailleurs plutôt bien retranscrite, mais les personnages, leurs buts et leur développement caractériel ne sont pas en reste. Il nous tarde d’en découvrir encore plus sur l’Inquisitrice Sabbathiel, par exemple… Côté dessins, on découvre Tazio Bettin, un dessinateur dont le trait punchy nous a en partie convaincu. Si l’ensemble ne cache pas un certain sens de l’économie, écrivons qu’on a été ravi de l’exactitude dans la reproduction des armes, armures, et autres armoiries. Quelques passages manquent un peu de lisibilité, un petit défaut de jeunesse qui s’estompera certainement avec de prochains tomes que nous découvrirons avec entrain.
Warhammer 40,000 Tome 1 : volonté d’acier, un comics écrit par George Mann, dessiné par Tazio Bettin. Aux éditions Soleil, 88 pages, 15.95 euros. Sortie le 26 avril 2017.