[Critique] Star Wars Boba Fett : l’intégrale T1 – Tom Taylor, Chris Scalf

Caractéristiques

  • Auteur : Tom Taylor, Chris Scalf
  • Editeur : Delcourt
  • Collection : Contrebande
  • Date de sortie en librairies : 5 juillet 2017
  • Format numérique disponible : Oui
  • Nombre de pages : 208
  • Prix : 19,99€
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Pour faire mieux que patienter jusqu’au prochain film

Si vous ne vivez pas dans une autre galaxie, vous savez que, dans quelques semaines, la folie Star Wars va reprendre de plus belle, en vue d’accueillir un huitième film attendu au tournant. Mais avant que le marketing galopant ne cannibalise la licence, et la fin d’année par la même occasion (vous en allez en bouffer !), il faut aborder d’autres œuvres. Car l’univers de la licence, autrefois appelé étendu, du moins avant que Disney ne réduisent tout en cendre avec ses bons gros sabots fumants, a bien d’autres saveurs à proposer que celles dégustées dans les salles obscures. Le jeu vidéo a son mot à dire par exemple, mais aussi le comics, voire le roman. Delcourt (James Bond Tome 2Stranger In Paradise) l’a bien compris, et fait paraître l’intégrale de Star Wars : Boba Fett, que nous découvrons à l’occasion de ce premier tome.

« Quand Jango rencontre Boba ». Nous sommes quelques années avant les événements de La Guerre des Clones. Jango Fett accepte une mission très lucrative commanditée par le Comte Dooku, qui va complètement déraper. Près de vingt ans plus tard, son « fils » Boba va devoir recoller les morceaux, et cela va profondément affecter la vie du chasseur de primes le plus taciturne et le plus craint de toute la galaxie.

Une atmosphère étonnamment dark

Star Wars : Boba Fett – L’intégrale Tome 1 aborde une véritable légende de la licence. Mieux que ça : un phénomène loin d’avoir été évident, lors de sa première apparition dans L’Empire contre-attaque. L’exemple typique d’un personnage secondaire et qui, au fil du temps, s’est forgé une véritable histoire, passant même d’antagoniste à quasiment anti-héros. Mieux, les différents films, qu’on les considère réussis ou non, ont trouvé une place de choix à Boba, “pièce” centrale du thème des clones. Les deux histoires ici rassemblées débutent sans faire de mystère : tous les éléments sont connus et établis. La première histoire, intitulée Liens de sang, nous décrit la relation entre Jango et son clone fils. Et l’on est frappé par le traitement de Tom Taylor (Star Wars : Invasion) : l’histoire est sombre, violente, et percutante. L’enfant termine son apprentissage du métier de tueur à gage, lors d’une séquence très courte mais marquante, en compagnie d’un monstre pour le moins imposant. Puis, le récit va se concentrer sur Jango, à travers duquel son fils sera plus qu’évoqué. Morts, suspens, habile maîtrise de ce que les personnages embarquent en terme de possibilités scénaristiques (notamment dans le final, jouissif), cette première partie nous séduit.

C’est un peu moins le cas de la deuxième partie de Star Wars : Boba Fett – L’intégrale Tome 1, intitulée Boba Fett est mort. Qu’on s’entende : cela reste au-dessus de nos espérance, et prolonge l’impression de lire un comics qui refuse le côté parfois trop tape-à-l’œil, ou carrément gentillet, de la licence. Seulement, on y trouve une narration plus hachée, des antagonistes moins mémorables, et un petit fan-service pas désagréable mais capillotracté (on ne vous en dit pas plus). Rien qui puisse rendre l’histoire désagréable cependant, et l’on suit le scénario avec plaisir. Mieux, le thème de la filiation est encore approfondi, ce qui ajoute à l’étonnante intensité de l’ensemble. Les Fett sont aussi des hommes, et le sujet de la descendance ne peut qu’apparaître. Ajoutons à cela un dessin, signé Chris Scalf (Star Wars : Dark Vador), qui tranche avec ce que la licence a pu produire côté comics. Il appuie l’atmosphère dark de l’histoire, avec un rendu plutôt réaliste, et des couleurs chaudes bien utilisées. Tout cela fait que l’on obtient un premier tome encourageant.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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