Caractéristiques
- Auteur : Jean-Louis Moncet, Johnny Rives
- Editeur : Solar
- Date de sortie en librairies : 5 octobre 2017
- Format numérique disponible : Non
- Nombre de pages : 224
- Prix : 29€
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 8/10 par 1 critique
Un beau livre de passionnés, pour un public large
Côté beaux livres, l’anniversaire de Ferrari (70 ans, sacrée histoire) ne pouvait être fêté comme il se doit sans un ouvrage consacré à la course. Les éditions Solar, qui ont déjà sortis une œuvre consacrée aux voitures de route (Ferrari : 70 ans de sportives de route), se chargent de proposer une offre complète. Car, dans Les 70 ans de la Scuderia, c’est toute la carrière du cheval cambré, côté compétitions, qui est abordée.
Soixante-dix ans que l’on entend parler de Ferrari, mais aussi d’un autre mot : la Scuderia. Il faut bien dire que les voitures au rouge si identifiable ont marqué les esprits, non seulement par leurs résultats mais, aussi, grâce à la passion que cette équipe suscite. Les 70 ans de la Scuderia reprend tout l’historique, depuis les prémices. Après une précieuse préface signée Jean Alesi (« Tous ceux qui travaillent pour Ferrari, à tous les échelons, entrent en religion dans le sanctuaire de Maranello« ), les auteurs reviennent sur les origines de la success story sportive. Il était important de le rappeler : Enzo Ferrari était un pilote, et a toujours rêvé de compétition, depuis l’âge de 10 ans. C’est lors d’un banquet de pilotes, au cours duquel il charma les industriels Mario Tadini et Alfredo Canato, que le natif de Modène a posé les premières pierres à un édifice qui ne fit que se fortifier, jusqu’à atteindre un stade légendaire.
Les 70 ans de la Scuderia aborde bien évidemment tous les sujets que l’on attend d’une telle démarche, le tout avec une plume qui nous accroche au volant. Les pilotes sont abordés d’années en années. Jacky Ickx, Jean Behra, Jody Scheckter, Patrick Tambay, et tous les autres : ils ont droit à leur encart, voire à un focus plus étendu (comme pour le malheureux Didier Pironi) au sein d’une maquette qui refuse de compartimenter le contenu autrement que par ordre temporel. Ainsi, les sportifs de l’extrême côtoient ceux avec qui ils partagent victoires et défaites : les bolides. L’une des réussites du duo d’auteurs, formé par Jean-Louis Moncet (60 ans de Formule 1) et Johnny Rives (La gueule du Diable), est d’avoir su éviter de s’enfermer dans un trip technique trop poussé. Par exemple, ils réussissent à nous faire ressentir les problématiques imposées par la 156/85, voiture de la saison 1985, sans pour autant nous perdre dans des circonvolutions trop obscures.
Un format italien bien à propos
Les 70 ans de la Scuderia, ce n’est pas que la Formule 1 : l’endurance est aussi le sujet d’une grande partie, certes moins imposante mais tout aussi importante. Moins reconnue, peut-être, la carrière de Ferrari dans ces courses impressionnantes est pourtant tout à fait notable. Et ce depuis 1949, et la première victoire au Mans. On remarquera qu’ici les pilotes sont mis en retrait, au profit des voitures. Une dernière partie, intitulée Dans les paddocks, est consacrée aux hommes de l’ombre, ces managers et autres ingénieurs qui auront fait beaucoup pour l’obtention de résultats mémorables. Comment oublier Jean Todt, pour ne citer que le nom le plus connu ? Signalons aussi une belle quantité de photos.
Au final, Les 70 ans de la Scuderia est un beau livre pour les passionnés, mais aussi à destination des bibliothèques qui gardent une place pour les sports. En effet, l’édition, signée Solar (Docteur Socrates, Téléfoot : 40 ans complètement foot), est du genre à embellir un espace. Entre la maquette aérée, la définition des photos qui provoquent un vrai confort de lecture, le papier de qualité, et la reliure solide, ce format italien (Ferrari oblige) saura être parcouru avec passion.
Retrouvez aussi les blogs des deux auteurs : Jean-Louis Moncet et Johnny Rives.