Un cinéaste très attendu lors de son passage à Paris
Sorti en salles le 4 juillet dernier, Les Indestructibles 2 bat déjà tous les records chez nous, avec près de 700 000 entrées enregistrées rien que pour le premier jour. Il faut dire que le public a dû attendre plus de 14 ans avant de pouvoir découvrir la suite des aventures de cette famille de super-héros confrontée aux tracas du quotidien tout en luttant contre de super-vilains ! Un pari que le cinéaste Brad Bird et l’équipe des studios Pixar ont relevé haut la main, en parvenant à surpasser le premier opus, grâce à un savant mélange d’humour et d’émotion, le tout relevé de scènes d’action titanesques brillant par leur inventivité.
Autant dire que le réalisateur était attendu par la presse lors de son passage à Paris le mois dernier, deux semaines avant la sortie de son nouveau-né sur les écrans. Accompagné de deux producteurs de chez Disney, Nicole Paradis Grindle et John Walker, il a répondu de bonne grâce aux questions des journalistes lors d’une conférence de presse de vingt petites minutes. L’occasion d’en apprendre plus sur la conception du 20e long-métrage d’animation de Pixar….
Quelques secrets au sujet du 20e long-métrage d’animation de Pixar
Ainsi, lorsqu’on l’interroge sur l’influence qu’a pu avoir sur la conception du film le fait qu’en l’espace d’une dizaine d’années, les super-héros sont devenus omniprésents au cinéma, Brad Bird part dans un grand éclat de rire. « Cela a un peu cassé mon enthousiasme au début. Cela m’a embêté pendant peut-être une heure ! (rires) Mais ensuite, je me suis dit que c’était l’occasion de parler de la famille ». Du coup, même si l’intrigue autour du mystérieux méchant, L’Hypnotiseur, est passionnante, ce sont toujours les rapports entre les différents membres de la famille Sparr qui font le sel du film. Interrogé sur le départ de John Lasseter en fin d’année et son implication dans cette suite mais aussi le film d’origine, il explique ensuite que si Les Indestructibles ont pu voir le jour en 2004, c’est grâce à la ténacité du réalisateur et producteur, qui n’avait pas hésité à défendre le projet face à un exécutif de Disney « qui n’a pas fait long feu » dans la compagnie. Il s’est par ailleurs beaucoup impliqué dans la conception de l’histoire de cette suite.
On apprendra également que le combat hilarant entre Jack-Jack (le bébé de la famille) et le raton-laveur avait déjà été évoqué au moment du premier film. Le court-métrage Jack-Jack Attack, sorti en 2005, avait en réalité été conçu pour être intégré au film de 2004 en milieu de métrage, au cas où le rythme baisserait. Finalement, le rythme étant suffisamment relevé, Brad Bird avait écarté ce passage, mais avait gardé en tête le fait de s’amuser avec les nombreux pouvoirs du bébé Indestructible. La suite lui aura donc permis d’en faire largement la démonstration lors de scènes mémorables. Quant à savoir où le cinéaste est allé puiser son inspiration, il avoue s’être davantage inspiré des films d’espionnage de son enfance (comme les vieux James Bond, ce qui se ressent fortement dans la dernière partie des Indestructibles 2) que des films de super-héros. Enfin, lorsqu’on lui demande s’il ne se sentait pas « intimidé » à l’idée de réaliser la suite d’un film aussi apprécié que les Indestructibles, il répond sans ambages : « Faire une suite peut être intimidant si on pense trop aux attentes du public. Il faut éviter de simplement cocher des cases pour intégrer tous les éléments que souhaitent voir les spectateurs. Je pense à ce que je voudrais voir à l’écran, et c’est ça qui m’inspire ».
Enfin, dernière petite anecdote amusante : le chanteur Usher apparaît en caméo sous les traits d’un personnage très secondaire. Grand fan des Indestructibles, il avait longtemps insisté auprès de Disney pour apparaître dans la suite, et l’équipe lui a trouvé une petite apparition, qu’il a doublée rapidement, à sa plus grande joie. « J’apparais dans un film des Indestructibles, yes ! », se serait-il écrié aussitôt après avoir terminé, s’est amusé Brad Bird.
Les Indestructibles 2 est en salles depuis le 4 juillet 2018. Retrouvez notre critique du film ici.