Une avant-première européenne à Disneyland Paris
Grand blockbuster estival de ce mois de juillet aux côtés des Indestructibles 2, Ant-Man et la Guêpe est sorti en salles aujourd’hui et promet aux spectateurs de beaux moments de spectacle à la légèreté assumée. L’avant-première européenne du nouveau film du MCU a quant à elle eu lieu quelques jours auparavant, le 14 juillet au tout nouveau Studio Theatre du Parc Walt Disney Studios, à Marne-la-Vallée. Devant un parterre de fans, les acteurs Paul Rudd, Evangeline Lilly, Michael Douglas et Hanna John-Kamen ont fait une entrée remarquée en Cadillacs rétro avant de rejoindre le tapis rouge en compagnie du réalisateur Peyton Reed et du producteur du film, où ils ont posé pour le photo-call et pris des selfies avec leurs admirateurs.
Une fois les nombreux invités installés dans la salle, c’est le journaliste cinéma Didier Allouch (Studio Magazine, Canal + Cinéma) qui a présenté cette prestigieuse équipe, à laquelle il a posé quelques questions avant la projection. Questions auxquelles Michael Douglas (dont la femme, Catherine Zeta-Jones, parle couramment notre langue) et Evangeline Lilly (Canadienne anglo-saxonne) ont répondu en français pour le plus grand plaisir du public. Si le français de Douglas était un brin imparfait, il s’est lancé dans un vigoureux « Allez, allez, allez ! » lorsqu’il a évoqué la finale de la Coupe du monde de football, qui avait lieu le lendemain, tandis qu’Evangeline Lilly a surpris par l’assurance de son discours dans la langue de Molière, prononcé avec un joli accent québécois.
Les acteurs et Peyton Reed répondent aux questions de la presse
Le lendemain, c’est dans un salon de l’hôtel Bristol, dans le 8e arrondissement parisien, que les acteurs et le réalisateur ont retrouvé la presse pour une table ronde de 30 minutes, où l’on a pu apprendre quelques secrets de fabrication sur ce nouvel opus Marvel. Parce-que l’intrigue d’Ant-Man et la Guêpe se déroule juste avant les événements d’Infinity War mais que le film sort plusieurs mois après, le réalisateur Peyton Reed a expliqué que le ton était volontairement bien plus drôle et léger, a contrario du 3e Avengers, dont la fin a tétanisé de nombreux fans. Cependant, avec la scène additionnelle présente lors du générique (dont nous vous tairons la teneur), Reed a avoué avoir souhaité apporter un élément de surprise et de drame, en guise de teasing un rien effronté de ce que l’on pourra voir au sein de l’univers filmique Marvel par la suite.
Quant à Michael Douglas, qui retrouve ici le rôle du savant Hank Pym, il a expliqué qu’il s’agissait de son premier film sur écran vert. Une expérience qu’il a semble-t-il apprécié, même si cela implique selon lui une plus grande vulnérabilité et une plus grande dépendance vis-à-vis du réalisateur en tant qu’acteur, puisque c’est du coup Reed qui devait lui décrire à chaque plan ce qu’il était censé voir. En dehors de ses spectaculaires scènes de combat et de course-poursuite, une autre prouesse de cette suite est de nous présenter un Michael Douglas au visage rajeuni pour les scènes de flash-back. Quand on lui demande son sentiment sur cette cure de jouvence numérique et s’il se reconnaît dans ces scènes, l’acteur part dans un grand éclat de rire : « Oui, je suis en train de passer en révision mon ancienne filmographie pour pouvoir me régénérer à l’écran ! »
Une autre question concernait le rôle de Paul Rudd (Scott Lang/Ant-Man) dans l’élaboration du scénario, pour lequel il est crédité en tant que co-auteur aux côtés de quatre scénaristes. La star a confirmé que son domaine d’excellence restant l’humour, il a surtout apporté des choses dans ce domaine, tout en restant assez évasif sur la question — « Je n’étais qu’un petit rouage en ce qui concerne le script ». On suppose qu’il a dû apporter quelques-unes des punchlines de son personnage, et peut-être validé certaines décisions narratives concernant son personnage. En revanche, il ignore si les scénaristes envisagent de montrer la petite Cassie, la fille de Scott Lang, lutter contre les méchants aux côtés de son Papa comme elle en émet le souhait naïf et so cute au détour d’une scène d’Ant-Man et la Guêpe. « Dans les comics, Cassie devient elle-même une super-héroïne, mais je ne sais pas si nous aurons l’occasion de le voir dans les prochains films ». Il faut dire que dans ce tout nouveau film, Cassie est une petite fille d’environ 8 ans. A moins d’un parti pris à la Kick-Ass, il faudrait donc attendre un certain temps ou bien opérer un sacré jump forward pour pouvoir rendre cette piste narrative crédible…
Hanna John-Kamen, aperçue en méchante dans Ready Player One, et qui incarne ici la ténébreuse antagoniste Ghost, a pour sa part apprécié la préparation physique intense qu’elle a dû suivre, qui l’a aidée à rentrer dans la peau de son personnage, et ce d’autant plus qu’elle portait également son costume lors de son entraînement.
Enfin, Evangeline Lilly, après avoir été mise au défi par un journaliste (et Michael Douglas) d’expliquer en quelques mots la physique quantique, a donné sa vision personnelle du rôle des super-héros auprès du public, qui continue à les plébisciter. « Je parle en tant que personne vivant aux États-Unis, mais je crois que c’est pareil un peu partout dans le monde : je pense que beaucoup de gens ressentent un certain désespoir face aux événements actuels et ont l’impression que l’avenir est bouché. Cela crée un besoin d’évasion chez le public, une envie d’oublier en passant un bon moment au cinéma. Mais ces films donnent également de l’inspiration, en nous poussant à nous identifier à des personnages plus forts et courageux, qui ont le sens du devoir et du sacrifice. Et, évidemment, ça reste beaucoup de fun ».
L’actrice a semble-t-il bien apprécié son séjour parisien, puisqu’on a pu l’apercevoir au milieu de la foule sur les Champs-Elysées, enroulée dans un drapeau français pour fêter la victoire des Bleus le soir même…
Ant-Man et la Guêpe est en salles depuis le 18 juillet 2018. Retrouvez notre critique du film de Peyton Reed ici.