article coup de coeur

[Test] Sonic Mania Plus : la version ultime d’un retour à la 2D réussi

Caractéristiques

    Test effectué sur :
      • PlayStation 4
      Existe aussi sur :
    • Ordinateur/PC
    • Xbox One
    • Nintendo Switch
  • Développeur : Headcannon, PagodaWest Games, Christian Whitehead
  • Editeur : Sega
  • Date de sortie : 17 juillet 2018
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 8/10

La version perfectionnée d’un jeu déjà indispensable

image sonic mania plus
La magie des Sonic époque 16 bits.

Voilà quasiment un an, Sega (Yakuza 6) sortait Sonic Mania, un épisode très bien accueilli par les fans du turbo-hérisson bleu le plus coolos de la galaxie. Il faut écrire que le jeu rassemblait tout ce qui pouvait faire marcher, à fond les ballons, l’esprit nostalgique des papys gamers. Un retour à la vraie 2D, sur le modèle de ce que pouvait produire la Mega Drive, et non de la 2,5D. Aussi, l’esprit des débuts effectuait un come back fracassant, alors que d’autres softs de la licence cherchaient avant tout à renouveler l’univers, et son gameplay. Une saveur très années 1990 donc, à laquelle l’éditeur japonais, et les trois développeurs (Headcannon, PagodaWest Games et Christian Whitehead), a voulu rajouter une dose de polish. Ce qui donne ce Sonic Mania Plus, que nous testons aujourd’hui.

Sonic Mania Plus reprend tout le contenu de Sonic Mania, en lui ajoutant des bonus que nous décrirons plus bas. Pour le moment, concentrons-nous sur les forces du titre de base. Il faut savoir qu’il s’agit, purement et simplement, du Sonic 4 que les fans attendaient (non, celui sorti épisodiquement, en 2010, n’existe pas). L’histoire n’est pas absente, mais elle est clairement un détail de l’expérience. On est surtout motivé par le prochain monde à traverser car, c’est sans aucun doute la grande force du titre, la prise en main est en tous points aussi agréable qu’à l’époque de la console 16 bits de Sega. Alors certes, les allergiques au couple formé par la vitesse et le besoin de faire attention où l’avatar hérissé met les pieds (un ressentiment que l’on peut comprendre, soit écrit en passant), ne reverront pas leur jugement sur la licence. Mais il est indéniable que la maitrise des sauts, l’apprentissage du level design, les petites subtilités comme la gestion des bonus, tout nous replonge à une époque où le joueur se sentait pousser des ailes, au fur et à mesure de ses progrès.

De la nostalgie, mais pas que

image jeu sonic mania plus
Certaines phases apportent de la diversité de gameplay.

Sonic Mania Plus sait exactement comme gâter les aficionados du hérisson bleu. Certains accuseront Sega de tomber dans le fan service, mais l’effort de l’éditeur n’est pas uniquement tourné vers cette figure de style. Même si le courageux Sonic Forces, sorti quelques mois plus tard, était loin, très loin d’être le mauvais jeu que certains ont décrit, il fallait tout de même assumer le fait que la nostalgie est, sans aucun doute, ce qui a permis à la licence de survivre à ses mauvaises itérations. Brosser dans le sens du poil donc, mais en proposant du qualitatif, et la mission est largement remplie de ce côté. On a eu un peu peur, lors du tout premier niveau (la très culte Green Hill Zone), que le soft ne soit qu’un trip nostalgique, qui irait jusqu’à recréer des niveaux entiers, sans se fouler. Oui, on retrouve des mondes traversés, tout au long de l’histoire des jeux Sonic en 2D (Sonic 3 par ici, Sonic CD par là, en passant par Sonic 2 et Sonic & Knucles), mais ils ont été amplement revus et corrigés. Vingt-quatre niveaux, parfois bien difficiles, vous attendent, dans la plus pure tradition de ces opus qui ont forgé la légende de la mascotte hérissée.

Une autre belle satisfaction de Sonic Mania Plus, c’est l’impact des personnages sur l’expérience de jeu. Sonic, Tails, Knuckles sont invoqués, ainsi que deux petits nouveaux, importés d’anciens opus, spécialement pour cette édition : Ray et Mighty. Le premier est accompagné d’une capacité à planer, tandis que le second peut aplatir le sol après un saut. Et, mine de rien, ces deux spécificités impliquent une lecture des niveaux renouvelée, différente. Ray distille une autre conception de la vitesse, avec de nombreuses possibilités de se jouer des niveaux en cours, du moins si le joueur maitrise cette prise en main quelque peu planante. Enfin, Mighty est parfait pour dénicher des endroits secrets, apparus à l’occasion de cette version. Quant aux trois autres avatars, ils restent à l’image de ce qu’ils étaient dans le titre d’origine, pas de modification à noter.

Le Mode Bis dans le rôle de la star

image sega sonic mania plus
Les boss vous opposeront un challenge plus équilibré.

Vous vous en doutez, le but est de traverser les niveaux de Sonic Mania Plus, et de se débarrasser des boss de fin de monde. Ce cheminement était présent dans Sonic Mania, et le Plus en ajoute un nouveau : le Mode Bis. Véritable star de cette édition, cette manière d’envisager le jeu procure effectivement de nouvelles sensations. Pas de quoi révolutionner le titre, qu’on soit bien d’accord, mais on note pas mal de changements. Tout d’abord, vous ne traverserez plus les levels seuls, mais à deux. En effet, il est nécessaire de choisir deux avatars, qu’il est possible d’échanger à tout moment. Pour voir l’écran de game over, il faudra que le duo morde la poussière, ce qui apporte un autre rapport à l’échec, mais aussi aux forces en présence : bien choisir ses représentants est vital. Et si, en cours de route, vous vous rendez compte que vous préférez Ray à Knuckles, il sera possible de dénicher un bonus permettant de revoir votre composition. Les niveaux sont un peu différents, que ce soit dans des considérations d’ordre esthétiques, ou dans la présence d’un nouveau boss. On aurait sans doute apprécié de nouvelles zones à traverser, et de côté on repart bredouille. On a cependant l’occasion de découvrir un nouveau stage bonus, sous forme d’un flipper très amusant, et un nouveau monde : Angel Island. C’est déjà ça de pris.

D’autres modifications pointent le bout de leur nez. Sonic Mania Plus en profite pour revoir la difficulté des boss un chouïa à la baisse. Et oui, c’est un bon point, car dans le jeu initial ils faisaient naître de vrais sentiments d’injustice. Là, ça redevient un peu humain et, surtout, on ne compte plus trop sur la chance. Par contre attention, les derniers niveaux sont toujours aussi retors, il va falloir vous accrocher. L’enrobage technique s’est aussi un peu amélioré, on n’a plus l’impression de passer d’un niveau à l’autre sans transition. Enfin, le mode compétitif, précédemment jouable à deux, est désormais augmenté à quatre joueurs ! Et ce n’est pas un simple détail, tant cette manière d’aborder le titre peut amplement augmenter la durée de vie du soft (pour tout voir et tout compléter, comptez au moins une vingtaine d’heures). De quoi justifier un achat, surtout si vous étiez passé à côté de cette sortie, voilà un an. Dans ce cas, voilà ce qu’on appelle un indispensable.

Note : 17/20

Sonic Mania Plus est en mesure de raviver la flamme, dans les cœurs des fans du hérisson bleu. Souvent malmenée ces dernières années, la mascotte de Sega démontre qu’elle peut toujours compter sur les forces de ses débuts, il suffit que les développeurs en soient conscients. Difficile, beau à en (re)tomber amoureux, complété d’un nouveau mode et d’ajouts fins mais efficients, le titre est un plaisir de gamer. Les anciens pourront compter sur la nostalgie certes, mais les nouveaux venus y trouveront aussi des qualités intemporelles, notamment côté level design soigné et délice musical. Voilà le genre de soft qui se doit de rejoindre toute ludothèque qui se respecte.

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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