[Critique] Samurai Origines T1 – Jean-François Di Giorgio, Vax

Caractéristiques

  • Auteur : Jean-François Di Giorgio, Vax
  • Editeur : Soleil
  • Date de sortie en librairies : 13 septembre 2017
  • Format numérique disponible : Non
  • Nombre de pages : 48 pages
  • Prix : 14,50€
  • Acheter : Cliquez ici
  • Note : 7/10

Un préquel sur de bons rails

Le succès de la série Samurai fut si marqué qu’on ne pouvait que voir venir une déclinaison en plusieurs série. Il faut dire que l’univers imaginé par Jean-François Di Giorgio (Le journal d’Ambre, Mygala) et Vax (Senseï, La Geste des Chevaliers Dragons) est assez vaste et puissant pour être fouillé de bien des manières. Après s’être intéressé à d’autre personnages de la licence, avec Samurai Légendes, Soleil (La Grande Ourse, Brocéliande T1) édite Samurai Origines, qui aborde la jeunesse de Takeo, héro de la première série. Et l’on va voir que ça démarre sur des chapeaux de roue.

Takeo n’est qu’un enfant lorsqu’il joue un mauvais tour à l’ignoble Shusaké, en l’attaquant par derrière lors d’un entrainement beaucoup trop poussé. Malheureusement, il n’a pas respecté la voie du Buddho et doit en subir les conséquences. La punition tombe. Il est expulsé du monastère et se retrouve livré à lui-même. Son seul espoir, maintenant, est de suivre l’enseignement de maître Kazé, mais le chemin qui y mène est pavé d’embuches et il avance à travers un territoire très hostile.

Samurai Origines T1 est l’exemple typique d’un préquel qui sait exactement ce qu’il a à offrir. Le fan retrouve l’univers qu’il suit avec assiduité, et le nouveau venu pourra prendre le train en marche, avec une grande facilité. Car ces (presque) premiers pas de Takeo sont traités comme tels : ils n’ont rien de référentiels à ce qui se produira plus tard, dans la vie de ce futur homme. Il y a évidemment un côté très « récit d’apprentissage », avec des entrainements et quelques leçons de vie. La très belle ouverture de ce tome en est un bon exemple. Takeo, Riichi, Maître Agatamori et deux autres jeunes élèves sont dans une petite embarcation. Le deuxième cité ose provoquer en duel son ainé, qui maitrise l’art de gagner les combats sans sortir le sabre de son fourreau. Ce dernier demande au jeune insolent de débarquer sur une minuscule île, afin que la joute puisse avoir lieu. La suite immédiate est logique, amusante, et démontre bien que cette série sera le temps de l’initiation. Et ce même si cette bonhommie initiale fera vite lace à une ambiance plus sombre…

Un récit initiatique fluide et sombre

Samurai Origines T1, c’est aussi l’occasion de vérifier à quel point Jean-François Di Giorgio évolue comme un poisson dans l’eau. Le rythme de ce premier volume est exemplaire, jamais on ne sent l’intrigue s’embourber, notamment grâce à des rebondissements qui interviennent toujours dans le bon tempo. Les combats sont vécus comme l’explosion d’une certaine tension accumulée (sans non plus qu’elle atteigne des sommets), et la problématique se développe avec aisance. On sent venir la guerre de clans, dans un Japon politiquement assez instable. L’auteur fait intervenir, en fin de volume, un élément qui tire vers le fantastique, mais toujours en refusant toute effusion grandiloquente. D’ailleurs, pour le moment, cet être, qu’on vous laisse découvrir pour ne pas spoiler, n’a pas encore eu le temps d’exercer ses pouvoirs, que l’on présume déterminants dans la suite du récit.

Enfin, impossible de ne pas coucher quelques mots à propos des dessins, signés Vax, illustrateur que l’on découvre à cette occasion. Si Samurai Origines T1 est aussi marquant dans son rythme, c’est aussi grâce à la mise en scène dynamique de l’artiste. Les cases ne sont jamais vécues comme des limites à la description, et son sens du mouvement procure une énergie palpable. C’est évidemment très vrai lors des quelques situations mouvementées, parfois saignantes mais sans aucun excès gore, c’est à souligner. Voilà un préquel qui commence bien, et qui a tout pour s’affirmer sur la longueur, et ce dès le prochain tome, qui sera sous-titré Le maître des encens

Article écrit par

Mickaël Barbato est un journaliste culturel spécialisé dans le cinéma (cursus de scénariste au CLCF) et plus particulièrement le cinéma de genre, jeux vidéos, littérature. Il rejoint Culturellement Vôtre en décembre 2015 et quitte la rédaction en 2021. Il lance Jeux Vidéo Plus. Manque clairement de sommeil.

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