Caractéristiques
- Traducteur : Fédoua Lamodière
- Auteur : Toyotaro, Akira Toriyama
- Editeur : Glénat
- Date de sortie en librairies : 5 juillet 2017
- Format numérique disponible : Non
- Nombre de pages : 224 pages
- Prix : 6,90€
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- Note : 8/10 par 1 critique
Hit rentre en scène, pour un combat surprenant
Après un premier tome qui avait le bon goût de ne pas s’éterniser sur des arcs déjà vus et revus, voilà que le manga Dragon Ball Super revient pour continuer son travail de sape. Rappelons que cette nouvelle série, qui fait suite à Z (GT devenant « hors canon »), paraît en parallèle de l’animé, diffusé sur la chaine NT1. Mais vous auriez tort de penser que la version papier fait doublon, car elle propose bel et bien quelques différences, et une volonté d’associer les deux expériences, ou tout du moins d’éviter un télescopage trop puissant. Vérifions si ce second tome, qui paraît toujours aux éditions Glénat (Croquemitaines T2, L’homme invisible) , tient ce cap.
Dragon Ball Super Tome 2 démarre avec un ennemi qui nous est bien connu. Plus précisément, il en a tous les traits. Rappelons le contexte : chaque univers est associé à un Dieu de la Destruction. Deux d’entre eux sont frères… et particulièrement taquins : Beerus et Champa. Afin de se prouver qu’ils ont le meilleur univers côté cuisine (oui, on peut être tout-puissant et donner à de l’importance à de telles futilités), ils s’organisent un tournoi dans lequel leurs meilleurs guerriers se rencontrent. La série accueille donc le concept de dimensions parallèles, déjà fortement évoqué avec l’arc de Trunks du futur, mais avec plus de profondeur, notamment en terme de personnages. Ainsi, l’odieux Freezer de l’Univers 7 (celui de Goku) a une sorte d’équivalent dans le 6.
Dragon Ball Super Tome 2 débute, donc, avec un combat prometteur : celui de Goku face à Frost, dont la filiation à Freezer se tient jusque dans le nom. Par contre, de nettes différences se font sentir : cet adversaire n’a rien du vil personnage qui tua Krilin, et sa force demeure bien moindre que la version Gold du sinistre tyran. La joute démontre, cependant, qu’on ne doit pas faire confiance à un simple sourire, mais ne spoilons pas trop. Aussi, ce combat, court mais intense, fait preuve du talent de Toyotaro dans la mise en scène et la gestion de l’espace. Une qualité que l’on retrouvera tout du long, et une véritable satisfaction que de savoir la série de Toriyama entre de si bons crayons.
Toyotaro, la digne relève
Le tournoi se poursuit avec ce qui est sans doute le gros morceau de bravoure de Dragon Ball Super Tome 2 : la rentrée en piste de Hit. Vegeta lui proposera une confrontation tendue, en Super Saiyan Blue, mais le redoutable adversaire apporte une toute nouvelle donnée, qui posera une problématique. Sans trop en écrire, sachez que le temps peut être manipulé par certains, même si c’est une pratique punie par la loi galactique, à cause des paradoxes de cela provoque. Goku se frottera aussi à Hit, dans un duel qui demandera plus de réflexion qu’une simple démonstration de force. C’est assez original pour la série, ce qui apporte une savoureuse sensation de découverte.
La deuxième partie de Dragon Ball Super Tome 2 voit revenir l’un des personnages favoris des fans de la licence. On débute ainsi l’arc de Goku Black, que l’on abordera plus précisément dans le prochain volume. D’une manière globale, on sent que le duo à l’œuvre, Akira Toriyama et Toyotaro, a désormais bien pris ses marques. L’écriture continue de surprendre de par l’envie d’aller droit à l’essentiel, et évite le côté comique parfois un peu sur-développé de l’animé. Rassurez-vous, il reste des éléments drôlissimes, mais de manière plus aboutie. Aussi, on insiste avec la patte artistique : le dessinateur réussit à se trouver une personnalité, tout en respectant évidemment la licence. Les corps sont moins massifs, plus secs, mais pas moins impressionnants. Quand au scénario, il se déroule avec toujours autant de fluidité. De quoi prendre son pied.