Caractéristiques
- Auteur : Christophe Bec, Dejan Nenadov
- Editeur : Soleil
- Date de sortie en librairies : 25 octobre 2017
- Format numérique disponible : Oui
- Nombre de pages : 56
- Prix : 14,95€
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- Note : 8/10 par 1 critique
Le tome central d’une aventure extraordinaire
Après un premier tome qui a su conquérir notre intérêt, notamment grâce aux représentations préhistoriques et particulièrement hargneuses, le second volume du Fulgur était attendu au tournant. Certes, nous avions confiance en le duo à l’œuvre, notamment un Christophe Bec (Olympus Mons T2, Blood Red Lake) dont on aime mettre en avant le travail, qui ne cesse d’agréablement nous divertir. Rappelons, aussi, que la bande dessinée, aux éditions Soleil, est tirée d’un roman d’aventure signé Paul de Sémant, datant de 1910.
Le Fulgur Tome 2 débute, bien évidemment, à la suite directe du premier. Ainsi, autant vous le signifier de suite : pour vous embarquer dans cette aventure, il faut la vivre depuis son début. Quant à la merveilleuse machinerie, elle parvient tant bien que mal à échapper à l’énorme mosasaure, non sans une incroyable prise de risque. Alors, le Fulgur reprend son errance, son exploration de cette mer préhistorique défiant les lois de l’entendement. L’entêtement de Kens à rechercher le profit et la morosité ambiante, à force de subir cet enfermement forcé, mettent l’équipe sur les nerfs. Les explorateurs découvrent, dans l’immense caverne, une excroissance de terre à explorer. Est-ce là le signe d’un espoir retrouvé ?
Le Fulgur Tome 2 suit le cheminement du roman avec une certaine fidélité. Si vous le connaissez, vous savez alors que l’aventure ne se borne pas aux combats avec les monstrueuses créatures préhistoriques. Certes, elles font fonctionner l’imaginaire avec force, et suspens, mais l’intrigue les utilise dans un seul but : donner du relief à la mission sauvetage. On ne sera donc pas surpris que, dans ce second tome, les bestioles se font plus rares, au profit de la mise en place du dernier acte. Pour ce faire, Christophe Bec gâte ses personnages, même si l’on sent bien que le nombre de pages (54 pages) lui ordonne d’aller au plus vite, de se concentrer sur ce qu’il y a de plus essentiel. Les tensions, dans l’équipage, sont évoquées, mais elles l’étaient aussi dans le précédent volume. L’auteur se contente, donc, de rappeler ces prises de bec sans les accentuer. C’est une bonne chose, car l’aventure est chargée.
Moins de créatures préhistoriques, mais une intrigue qui ne faiblit pas
Le Fulgur Tome 2 s’intéresse particulièrement au cas de Prosper Maraval, le baroudeur de l’équipage, dont les capacités à l’escalade vont beaucoup servir. Les efforts incroyables qui sont déployés par lui et ses compères les mènent au bout de leurs forces, ce que le récit appuie par un flashback utile afin de comprendre d’où provient certaines qualités mentales. Aussi, la fin nous présente un personnage qui porte, sur ses frêles épaules, une sorte d’espoir naissant, et ce malgré la situation qui se dévoile à nos yeux étonnés. L’ensemble se tient toujours très bien, reste efficace tout du long, même s’il est vrai que le danger préhistorique manque un petit peu.
Pour couronner cette bonne impression, il faut préciser que le style du dessin, toujours au crédit de Dejan Nenadov (Arcanes), fait encore une fois un très bon effet. C’est précis, le trait juste marqué ce qu’il faut, et le travail sur les couleurs termine de construire une ambiance réaliste, un peu rétro, du plus bel effet. Enfin, il faut souligner l’excellente qualité d’édition de Soleil, qui joint à la bande dessinée un bonus bien agréable : le journal de bord de Marcel Beyllier, un petit carnet qui sert de bestiaire. On y découvre des croquis des animaux préhistoriques rencontrés, accompagnés d’annotations bien dans l’esprit. Cela achève de faire de Fulgur Tome 2 une lecture plaisante.
MAJ : retrouvez aussi notre critique du Tome 3.